Aignay-le-Duc

Aignay-le-Duc est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Leduc.

Aignay-le-Duc

Vue depuis la route d'Is-sur-Tille.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Frédéric Bourdenet
2020-2026
Code postal 21510
Code commune 21004
Démographie
Gentilé Aignacois, Aignacoises
Population
municipale
275 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 59″ nord, 4° 44′ 08″ est
Altitude Min. 310 m
Max. 443 m
Superficie 24,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Aignay-le-Duc
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Aignay-le-Duc
Géolocalisation sur la carte : France
Aignay-le-Duc
Géolocalisation sur la carte : France
Aignay-le-Duc
Liens
Site web http://www.aignay-le-duc.com

    Géographie

    Le finage d'Aignay-le-Duc occupe 25 km2 à une altitude située entre 310 et 443 m. C'est un plateau coupé sud-est/nord-ouest par trois rivières, la Coquille sur laquelle est installé le bourg[1], le Brévon à l'est et le Revinson à l'ouest, ces deux dernières servant de limites au territoire de la commune. Des pâturages occupent le fond des vallées alors que le plateau est tourné surtout vers l'agriculture et un quart environ de la surface est couverte par des bois.

    Accessibilité

    Aignay est traversée par la départementale 901, qui relie la route départementale 971 à Is-sur-Tille à partir de Saint-Marc-sur-Seine.

    Les gares les plus proches sont celles de Thenissey (20,72 kilomètres) et Verrey-sous-Salmaise (25,66 kilomètres).

    Hameaux, écarts, lieux-dits

    • Le village d'Aigny-le-Duc comprend le quartier de la Beurlogère.
    • habitat ou bâti écarté : Brevon, la Galopine, ferme du Grand-Bois, la Cassotte, le Pré-du-Soult, Chevigny, la Forge.
    • lieux-dits d'intérêt local : moulin de la Maladière, pont du Revinson.

    Hydrographie

    Les trois rivières qui traversent la commune font partie du bassin versant de la Seine. La Coquille court sur une dizaine de kilomètres avant de rejoindre le Revinson et peu après la Seine, mais cette courte vie ne lui perd pas d'importance, sa source sur la commune voisine d'Étalante est une exsurgence abondante. Un petit lac de barrage a été aménagé sur son cours avant le village au lieu-dit la Forge. Un autre barrage existe sur le Brévon (étang Fourchu), à la limite des communes de Mauvilly et de Montmoyen. Plusieurs sources sur le territoire alimentent ces trois rivières (source de la Galopine, Froide Fontaine d'Aignay, fontaine du Cadet Brot… toutes n'ont pas un nom).

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Aignay-le-Duc est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,1 %), forêts (35,2 %), prairies (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (1,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Aiennacum entre 1136 et 1142[9], Ennay en 1145[10], Agnaium en 1150, Aenniay et Aisnay entre 1157 et 1173.

    Aignay-le-Duc appartenait au territoire des Lingons, population celtique. Son nom pourrait venir du celtique : *Ann-iacum « le lieu de l'eau, de la source », ann- est une racine bien connue dans les noms de rivière (l'Ain, Inn (Autriche), Anio (Italie)), le village est proche de la source de la Coquille[11]. Autre explication voir Agnac.

    Histoire

    Préhistoire

    Le menhir de Pierre-Fiche atteste d'une occupation remontant à l'époque mégalithique[1].

    Antiquité

    Plusieurs tumulus montrent que cette occupation perdure à l'époque celtique et d'autres vestiges qu'elle se poursuit sous l'occupation romaine :

    • une pierre calcaire jaune réemployée dans le cimetière datant de la fin du IIe siècle apr. J.-C. ou du début du IIIe siècle portant l'inscription : Aug(ustis) sac(rum) deo Marti Cicolluis et Litavi P. Attius Paterc[l]u[s] [v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito)], ‘Aux augustes divinités sacrées, au dieu Mars Cicolluis et à Litavi, P. Attius Paterculus a payé son vœu volontiers et à juste titre'[12],[13].
    • une inscription fut trouvée sur un vase de bronze non loin d'Aignay en 1896, à Chassenay : Aug(usto) sacr(um) deo Albio et Damonae Sext(us) Mart(ius) Cociliani f(ilius) ex jussu ejus [v(otum)] s(olvit) l(ibens) m(erito) 'Il est sacré à Auguste, au dieu Albius et à Damona, Sextus Martius, fils de Cocilianus, afin d'accomplir son vœu[14].

    Moyen Âge

    Une nécropole mérovingienne avec des sarcophages de pierre a été découverte à l'emplacement du cimetière contemporain. Aignay est ensuite le siège d'une châtellenie des ducs de Bourgogne dépendant du bailliage de la Montagne. Si le château a été totalement détruit par ordre de Louis XI, il subsiste des vestiges de l'enceinte médiévale et la magnifique église du XIIIe siècle[15].

    Époque moderne

    Le chemin de fer Dijon - Châtillon-sur-Seine : la gare.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom d'Aignay-Côte-d'Or abrégé en Aignay[16].

    Jusqu'au XIXe siècle, le tissage de la toile est la principale industrie de la commune qui reste cependant très enclavée jusqu'à la mise en service d'une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux de la Côte-d'Or reliant Dijon-Porte-Neuve à Châtillon-sur-Seine[17], ouverte le 3 juin 1914 et définitivement fermée le 20 octobre 1947[18].

    Héraldique

    Blasonnement :
    « De gueules à six billettes d'argent. »

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[19]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1880[20]  ? Pierre-Paul Mignard    
    1989[21] 2008 Bernard Bonnuit DVD  
    2008 2009 Alexandre Misset    
    décembre 2009[22] 2014 Christian Bay    
    2014[23] En cours
    (au 30 août 2014)
    Frédéric Bourdenet   employé

    Aignay-le Duc appartient :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2018, la commune comptait 275 habitants[Note 2], en diminution de 8,94 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    766690820898881888947880930
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    892885843804779802820835811
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    765775770681673658614629576
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    572630534528455402393335294
    2018 - - - - - - - -
    275--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux, monuments et pôles d'intérêt

    La commune compte 1 monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[28], 47 monuments ou édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[29], 2 éléments répertoriés à l'inventaire des objets historiques[30] et 45 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[31].

    • Chapelle de l'ancien ermitage Saint-Michel au centre du cimetière d'Aignay-le-Duc.
    • Menhir de Pierre-Fiche sur le chemin d'Aignay-le-Duc à la Cassotte  Classé MH (1974) [33].
    • Tumulus celtique comprenant plusieurs sépultures d’époques différentes, dont les plus récentes datent du Ve siècle av. J.-C.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. René Paris 1987, p. 29.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Dans le cartulaire de Fontenay.
    10. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 753 - (ISBN 2600001336).
    11. Gérard Taverdet, Noms de lieux de Bourgognes, 2007, p. 112.
    12. BECK N. thesis. Goddesses in Celtic Religion Cult and Mythology: A Comparative Study of Ancient Ireland, Britain and Gaul, 2009, 110.
    13. cité dans la thèse : Drioux, 1934, p. 74, no 267 ; Le Bohec, 2003, p. 176, no 295.
    14. CIL XIII, 2887, CIL XIII, 11233.
    15. René Paris 1987, p. 30.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Aignay-le-Duc », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    17. René Paris 1987, p. 31.
    18. Yves Artur, Le tacot de Dijon à Châtillon-sur-Seine, revue « Pays de Bourgogne » n° 235, janvier 2013, pp. 64-65.
    19. « Les maires de Aignay-le-Duc », FranceGenWeb (consulté le ).
    20. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
    21. « Bernard Bonnuit honoré », sur http://www.lechatillonnaisetlauxois.f, (consulté le ).
    22. « Christian Bay maire d'Aignay », sur http://www.lechatillonnaisetlauxois.fr, (consulté le ).
    23. « Aignay-le-Duc : Frédéric Bourdenet élu maire », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Liste des monuments historiques de la commune d'Aignay-le-Duc », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Liste des lieux et monuments de la commune d'Aignay-le-Duc à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Liste du patrimoine mobilier de la commune d'Aignay-le-Duc », base Palissy, ministère français de la Culture.
    31. « Liste des objets de la commune d'Aignay-le-Duc à l'inventaire général du patrimoine culturel », base Palissy, ministère français de la Culture.
    32. « Eglise Saint-Pierre-Saint-Paul », notice no PA00112051, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « menhir de Pierre-Fiche », notice no IA00054280, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Anbe, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,

    Liens externes

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