Ahmed Rafa

Ahmed Rafa, né le  à Mouzaïaville (aujourd'hui Mouzaia) en Algérie et décédé le à Saverne[1], était un général français.

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Biographie

Il fait ses études primaires et secondaires à Alger et s'engage à vingt ans au 5e régiment de tirailleurs algériens (RTA).

Gravissant très rapidement les premiers échelons de la hiérarchie, il est nommé caporal, puis sergent et adjudant, avant d'être promu sous-lieutenant en 1937. Il est alors affecté en Lorraine, au 13e RTA de Metz.

Il participe à la Bataille de France au cours de laquelle il est fait prisonnier en . Au cours d'un transfert, il parvient à s'évader et rejoint la Résistance dans la région d'Orléans où il adopte le pseudonyme de Chérifi Kaddour. Après avoir participé à la libération d'Orléans aux côtés des FFI et des forces américaines, il rejoint la 1re Armée française sur le front d'Alsace.

Son régiment, le 7e RTA, subit de lourdes pertes au cours des combats contre les Allemands et est alors renvoyé en Algérie pour y être recomplété en effectifs. Revenu en Allemagne après la victoire du , le capitaine Rafa se voit confier le commandement de la 2e compagnie du 7e RTA en occupation. Il acquiert la réputation d'un chef doué d'une autorité naturelle sur les tirailleurs qui composent son unité.

En 1953, le chef de bataillon Ahmed Rafa est envoyé à Blida pour y prendre la tête du 1er bataillon du 1er RTA. L'année suivante marque le début de la guerre d'Algérie. Durant trente mois, le 1er bataillon ira de succès en succès dans l'Est algérien, le massif de l'Aurès, les Nementcha, le Nord-Constantinois. Il y détruit d'importantes formations rebelles et récupère plusieurs centaines d'armes.

D' à , le lieutenant-colonel Ahmed Rafa sert en Allemagne au sein du 13e RTA puis à l'état-major du général Challe, où ses connaissances de l'Algérie et son expérience de la guérilla se révèlent particulièrement précieuses.

En le colonel Rafa prend, à Barika, le commandement du 7e RTA. Au cours de l'année 1961, son régiment aura à son actif 300 rebelles tués et 124 armes de guerre récupérées.

Promu général de brigade en , le général Ahmed Rafa est chargé en 1962 de l'Inspection de l'Infanterie, puis en 1964, il prend sa retraite à Phalsbourg avec son épouse d'origine lorraine.

Décédé en 1998, il est le premier et un des rares Maghrébins à avoir été nommé général dans l'armée française. D'autres le furent après lui tels le général Nadi Yesid (1917-2011)[2] et le général (contrôleur général des Armées) Raphaël Zahoual (1921-1999)[3].

Distinctions

Bibliographie

  • Pierre Montagnon, La guerre d'Algérie : genèse et engrenage d'une tragédie, Paris, Pygmalion, , 450 p. (ISBN 978-2-857-04985-2).

Sources

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. « Corse Matin - Avis de décès », sur www.corsematin.com
  3. Pierre Boz, Une fin des temps : fragments d'histoire des chrétiens en Algérie (1888-2008), Desclée De Brouwer,

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