Adrien Marie Devienne

Adrien Marie Devienne né le à Lyon et mort le à Chaponost, est un juriste et homme politique français.

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Biographie

Adrien-Marie Devienne devient magistrat à l'âge de 23 ans. Il est alors juge-auditeur au tribunal de Lyon puis à celui de Saint-Étienne, le . Il exerce ensuite la charge de substitut du procureur du roi, à Trévoux le de la même année, puis à Montbrison, à partir du . Il continue d'enchaîner de nouvelles fonctions, d'abord conseiller auditeur à la cour judiciaire de Lyon à compter du , il devient conseiller titulaire le de la même année, puis président du tribunal civil le .

Sous la Monarchie de Juillet, il est élu membre de la Chambre des députés, le , par 447 voix sur 580 au sein du quatrième collège électoral du Rhône. Il s'agit d'un député conservateur, réélu le par 499 sur 592, dans la même circonscription. Il n'a pas de fonction judiciaire et politique au début de la IIe République, ayant soutenu avec conviction la politique de Guizot.

Le premier président de la République Louis-Napoléon Bonaparte nomme Adrien-Marie Devienne procureur général de Bordeaux le puis de Lyon le . Il participe aux équipes municipales des deux villes et est ainsi président de la commission municipale de Lyon entre 1852 et 1858. Il poursuit sa carrière à Paris, en tant que premier président de la Cour impériale, alors que le Second Empire est proclamé. Il participe à des débats importants : « affaire Mirés, procès Patterson-Bonaparte, palais de l'exposition d'Auteuil, etc. »[1]. Il est nommé sénateur d'Empire le , et est rapporteur du projet de loi sur la presse de 1868 et de celui sur de 1869 sur la libéralisation parlementaire.

Il est premier président de la Cour de cassation à partir du et brièvement président du Sénat en 1869. Il part de Paris après la chute de l'Empire, est mis en cause lors de la publication d'une correspondance secrète concernant des entremises avec une maîtresse de l’empereur, Marguerite Bellanger. Il est déféré devant la justice puis destitué en  ; exilé à Bruxelles, il fait appel le et en appelle à l'Assemblée nationale, qui casse le décret de destitution. D'un autre côté, la Cour de cassation déclare en que l'intervention de M. Devienne dans l'affaire Bellanger « n'avait été qu'honorable, ayant eu pour résultat de prévenir un scandale public, et qu'il n'y avait lieu à poursuite disciplinaire »[1]. Il redevient donc premier président de la Cour de cassation mais il est poussé à la retraite le et ne bénéficie pas du titre de « président honoraire de la Cour ».

Décorations

Source

Synthèse des mandats

Député
Sénateur

Sources

Références

Liens externes

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