Adolf Zeising

Adolf Zeising (1810-1876) était un psychologue allemand, dont les principaux centres d'intérêt étaient les mathématiques et la philosophie. Il est docteur en philosophie et professeur à Leipzig puis à Munich. Depuis le début de ses études supérieures, et tout au long de sa vie, Zeising était un auteur actif[1]. Il était aussi critique, dramaturge, poète et philosophe. Il parle comme Martin Ohm[2] de « section d’or »[3] lorsqu’il désigne ce que l’on appelle aujourd’hui le nombre d’or et que Luca Pacioli appelait précédemment « divine proportion ».

Il ne s’y intéresse pas à propos de géométrie mais plutôt et surtout en ce qui concerne l'esthétique et l'architecture. Parmi ses recherches, Adolph Zeising a découvert le nombre d'or exprimé dans la disposition des branches le long des tiges des plantes et des veines dans les feuilles. Il a étendu ses recherches à des squelettes d'animaux et aux ramifications de leurs systèmes veineux et nerveux, aux proportions de composés chimiques et la géométrie des cristaux, et même à l'utilisation de la proportion dans les projets artistiques. Dans ces phénomènes, il voyait le nombre d'or comme expression du principe d'une loi universelle[4].

Adolf Zeising écrivait en 1854 :

« [Le nombre d'or est] une loi universelle […] dans laquelle est contenu le principe fondamental de tout effort de formation de beauté et de complétude, dans le royaume de la nature comme dans le domaine de l'art, et qui imprègne depuis les origines, comme un idéal spirituel suprême, toutes les formes et les proportions, cosmiques ou individuelles, organiques ou inorganiques, acoustiques ou optiques, mais qui a trouvé sa plus parfaite réalisation dans la forme humaine[5]. »

Nombre de ses études ont été suivies par Gustav Fechner, et Le Corbusier qui s'en est inspiré pour développer ses propres études de proportions humaines qui ont abouti à la notion architecturale de Modulor[6].

Vie familiale

Adolf Zeising a vu mourir son père Aout Zeising à l'âge de sept ans. Il se marie en 1843 à Johanne Margarethe Petri qui a 14 ans de moins que lui. Il aura avec elle une fille en 1848 du nom de Madeleine[7].

Références

  1. (en) Adolph Zeising (1810-1876) – The Life and Work of a German Intellectual sur le site de Roger Herz-Fischler
  2. (de) M. Ohm, Die reine Elementar-Mathematik, 2e éd., 1835
  3. Hors-série Sciences et Avenir n° 160, p. 61
  4. (en) Richard Padovan (en), Proportion: Science, Philosophy, Architecture, London, Taylor & Francis, , 1re éd., poche (ISBN 978-0-419-22780-9, LCCN 98049274), https://books.google.com/books?id=Vk_CQULdAssC&pg=PA305 305–306
  5. (de) A. Zeising, Neue Lehre von den Proportionen des menschlischen Körpers, Leipzig, 1854, preface, p. v ; traduit et cité par Padovan, p. 306
  6. (en) Robert Tavernor, Smoot's Ear: The Measure of Humanity, New Haven, Conn, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-12492-7, LCCN 2007010417), https://books.google.com/books?id=8kg-t6xsv48C&pg=PA166 166
  7. (en) Site personnel de Roger Herz-Fischler
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