Actinomyces

Actinomyces est un genre de Bactérie appartenant à la division des Actinobactéries et à l'ordre des actinomycètes.

Actinomyces
Actinomyces israelii (photographie au microscope électronique en fausses couleurs
Classification selon LPSN
Règne Bacteria
Embranchement Actinobacteria
Classe Actinobacteria
Ordre Actinomycetales
Famille Actinomycetaceae

Genre

Actinomyces
Harz, 1877
Actinomyces sp. (culture sur gel d'agar-agar).

 Habitat

Bactéries saprophytes de l'environnement, principalement telluriques.

Caractères bactériologiques

Morphologie

Les bactéries du genre Actinomyces sont connues comme étant capables de former des inclusions intracellulaires de polyhydroxyalcanoates sous conditions de stress (ex. : déficit d’éléments tels que le phosphore, l’azote, l’oxygène, combiné avec un excès en sources carbonées).

Dans le produit pathologique, on ne trouve l'actinomyces que dans les grains. Ceux-ci, écrasés entre lame et lamelle, se révèlent constitués d'un feutrage de fins filaments ramifiés se terminant en périphérie par des renflements en massue. Au Gram, les filaments sont Gram positifs, les massues Gram négatives.

Dans les préparations faites à partir des cultures, on trouve des fragments de filaments de longueurs très variables, beaucoup de formes bacillaires et on recherche les formes bifurquées.

Culture en anaérobiose

  • Sur gélose au sang, il y a développement lent (5 à 15 jours) de petites colonies blanchâtres, rugueuses et avec des prolongements en pattes d'araignées (plus lisses pour A. bovis, qui est d'ailleurs plus tolérant pour l'oxygène).
  • En milieu liquide, on peut voir de petites sphères floconneuses.

Pouvoir pathogène

Actinomyces israelii est l'agent de l'actinomycose humaine ; il est assez proche mais distinct d'Actinomyces bovis, agent de l'actinomycose bovine. A. israelii est normalement présent comme commensal de la bouche (surtout tartre dentaire), au niveau des amygdales et dans l'intestin[1].

L'infection endogène due à sa pénétration dans les tissus provoque des abcès indurés subaigus ou chroniques[2], dont le centre se nécrose et dont le pus ainsi formé finit par s'éliminer par une ou plusieurs fistules. La localisation peut être cervico-faciale (plus ou moins 45 % des cas, surtout joues et tissus sous maxillaires), abdominale (plus ou moins 25 % des cas, surtout du cæcum), pulmonaire (plus ou moins 20 %) ou variée (notamment glandes lacrymales).

La caractéristique principale de ces suppurations est la présence de petits grains jaunâtres. Dans les lésions fistulisées, il y a généralement surinfection par des coques anaérobies, des staphylocoques ou des petits bacilles Gram négatifs appelés Actinobacillus actinomycetemcomitans.

Diagnostic

Il faut soigneusement rechercher les grains jaunes qui peuvent être très petits et rares (surtout quand il y a surinfection). Faire couler lentement le pus le long de la paroi du tube ou d'une boîte de Petri en le regardant à la loupe. Les examens doivent porter sur ces grains écrasés : examen microscopique et culture.

Traitement

Pénicilline, sulfamidés et tétracyclines sont relativement actifs mais le traitement doit être prolongé et s'accompagner au besoin de drainage chirurgical.

Notes et références

  1. (en) Madigan M et Martinko J, Brock Biology of Microorganisms, Prentice Hall, (ISBN 0-13-144329-1)
  2. (en) Bowden GHW, Actinomycosis in: Baron's Medical Microbiology, Univ of Texas Medical Branch, (ISBN 0-9631172-1-1)
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