Achille Granchi-Taylor

Achille Granchi-Taylor, né en 1857 à Lyon et mort le à Asnières-sur-Seine, est un peintre et un illustrateur français.

Biographie

Le père d'Achille Granchi-Taylor est un immigré italien, voyageur de commerce et sa mère une Anglaise, Anne-Marie Taylor, d'où son nom composé associant les noms de ses deux parents. Achille Granchi-Taylor passe sa jeunesse à Paris où il commence une carrière d'agent de change, profession qu'il abandonne très vite pour se consacrer totalement à la peinture et connaît tôt, dans l'atelier de Fernand Cormon, des peintres comme Henri de Toulouse-Lautrec, Émile Bernard, Paul Gauguin dont il devient l'ami[1] et qu'il rejoint à Pont-Aven entre 1886 et 1888. Il est hébergé à la pension Gloanec, et côtoie aussi Émile Bernard et Ferdinand du Puigaudeau avant de s'installer à Concarneau dans une maison de bois sur la digue. Il se fait remarquer dans la région car il peint vêtu d’une redingote, des sabots de bois aux pieds et il porte un chapeau haut-de-forme de Yokohama[2]. Il se marie avec une de ses cousines, mais après avoir vécu une trentaine d'années à Concarneau, jusqu'à la Première Guerre mondiale, il s'installe finalement à Asnières car il supporte mal le climat breton.

Les peintures d'Achille Granchi-Taylor sont empreintes de mélancolie. Sombre coloriste, il décrit sobrement la misère qui touche les ports de l’époque, peignant des scènes comme le retour des pêcheurs au port, les femmes qui attendent sur les quais, etc.[3], magnifiant les travailleurs de la mer, marquant sa préférence pour des scènes graves, voire tristes, montrant la résignation des gestes, la sobriété des attitudes. En 1905, il dessine l'affiche de La Fête des Filets Bleus créée cette année-là à Concarneau pour aider les pêcheurs victimes de la crise de la sardine. Sa peinture, tout en sobriété, a des accents de vérité qui ont aujourd'hui valeur de témoignage, la crise sardinière étant un de ses sujets favoris[4].

Yvon Le Floc'h écrit : « Alors que nombre de ses amis peintres racontaient une Bretagne épanouie dans ses costumes et son folklore, Achille Granchi-Taylor s'est attaché à en peindre le vrai visage par une technique qui lui est spécifique, l'utilisation du fusain rehaussé d'un jus de peinture à l'huile allongé d'essence de térébenthine. Le résultat est remarquable, les cirés protecteurs des pêcheurs enduits d'huile de lin sont criants de vérité »[5]. Il peint avec une technique particulière, proche de celle de Charles Cottet : une peinture très diluée sur un fond où l’on peut encore apercevoir les traits de fusain dessinant les contours de la composition[6].

Œuvres

Œuvres dans les collections publiques

Illustrations

Salons


Notes et références

  1. Paul Gauguin peint en 1895 le Portrait du peintre Granchi-Taylor, huile sur toile, 46 × 55 cm, Bâle, Kunstmuseum (concarneau-peintres.fr).
  2. filetsbleus.free.fr.
  3. bretagne.com.
  4. concarneau-peintres.fr.
  5. Yvon Le Floc'h, à propos de l'exposition qui fut consacrée à Achille Granchi-Taylor au musée de la pêche de Concarneau, Ouest-France, .
  6. armel-gallery.com.
  7. http://www.concarneau-peintres.fr/granchi/morlaix.htm
  8. concarneau-peintres.fr.
  9. .concarneau-peintres.fr.
  10. gallica
  11. Ces 24 illustrations sont reproduites dans la catégorie de Wikimedia Commons :Illustrations de Granchi-Taylor pour Les Travailleurs de la mer
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