Accordéon à touches piano

Un accordéon-piano est doté d'un clavier droit tel celui d'un clavier de piano ou d'orgue. Le mécanisme et le mode de fonctionnement de la main-droite se rapprochent plus d'un doigté pour orgue qu'au piano, puisque tous deux des instruments à vent, on doit le terme « accordéon-piano » à Guido Deiro vers 1910[1]— et en est l'appellation populaire. Quant à lui le registre de main-gauche, peut être équipé de tous les types de nomenclatures possible.

Accordéon-piano

Accordéon-piano

Variantes historiques Diatonique, chromatique, bayan, bandonéon, concertina, accordina, harmonéon (alias accordéon de concert), accordéon Gadji
Classification Instrument à vent
Famille Instrument à anche libre
Instruments voisins Harmonica
Tessiture Registre main-droite (MD)

La plage du registre de main droite va des notes Fa(3) à La(6) (note de musique) d'un clavier standard de 120-notes basses/41-clé de l'accordéon piano, soit trois octaves plus une tierce majeure. Quelquefois des sons une octave au-dessous et une octave au-dessus (Fa(2)- La(7)(F2-A7)) dépendant des pas choisis.

Registre main-gauche (MG) Selon les arrangements de basses.

Articles connexes Accordéon

Par rapport au clavier de piano, les touches sont plus arrondies, plus petites et plus légères au toucher (la pression requise pour enfoncer est moindre qu'une touche de piano.) Celles-ci sont placées à la verticale sur le côté, tournées vers le centre et les 'jeux', les rendant toutes accessibles d'une seule main lorsqu'on manipule l'accordéon[notes 1].

Histoire

Le premier accordéon à offrir un clavier-piano fut probablement introduit en 1852 par Bouton de Paris[2]. D'autre sources clament que le premier accordéon-piano fut fabriqué en 1854 par Allgemeine Deutsche Industrieausstellung à Munich et présenté par le luthier Mattäus Bauer.

L'accordéon-piano devint rapidement un compétiteur à l'accordéon-diatonique[3].

Aux États-Unis, l'accordéon-piano connu une forte popularité entre 1900-1930, il doit sa grande popularité, en partie à cause de sa large distribution, mais aussi a l'arrangement des claviers qui facilitait l'enseignement pour de nombreux immigrants européens. L'image du clavier de l'accordéon-piano fut aussi propulsé par la popularité de l'artiste de vaudeville Guido Deiro et son frère Pietro qui se produisirent sur scène, dans de nombreux enregistrements et à la radio. Les contemporains des Deiro, s'inspirèrent de leur succès, au point où un jour le joueur Pietro Frosini dissimula les touches du clavier de son accordéon chromatique, de façon à ressembler à celui de l'accordéon-piano, afin de ne pas paraître trop vieux-jeu.[4] (voir Accordion music genres)

En 1972, l'accordéon-piano dominait les continents anglo-saxons, l'Amérique du Nord, l'Écosse, ainsi que certains pays d'Europe de l'Est. D'autres systèmes de touches se retrouvent quant à eux en Scandinavie, France, Belgique et les pays de l'ex-Union soviétique[5]. L'accordéon-piano est aussi prédominant en Italie, Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Comparaison au dispositifs à clavier chromatique

En comparaison de l'accordéon chromatique layout[6], montre certains avantages de l'utilisation des touches piano, un choix logique et simple[notes 2], la taille des touches permet des legato, et sa disposition comparativement aux autres systèmes de clavier[notes 3]. Cependant, sa gamme est plus courte, rendant difficile de rejoindre des notes éloignées, par exemple lorsque deux octaves séparent deux notes successives d'une partition, car ceci se traduit par un plus grand déplacement des doigts sur le clavier.

Voir aussi

Notes

  1. Du feutre ou du caoutchouc est placé sous les touches du clavier piano pour déterminer la touche et empêcher le bruit : aussi placé sur les palettes pour empêcher les notes non enfoncées en restreignant le mouvement de l'air. Bien évidemment, ces matériaux viennent à s'user, ce qui créée un claquement caractéristique, et doivent être remplacés pour réduire ces bruits parasites.
  2. Puisque chaque touche correspond à une seule note, et ne présente pas de doigtés alternatifs.
  3. Avec un accordéon-piano, il n'y a aucun besoin de transposer la mélodie vers une partition de piano, orgue ou clavecin.

Références

  1. Henry Doktorski, The Brothers Deiro and Their Accordions (The Classical Free-Reed, Inc.: 2005)
  2. Joseph Macerollo, Accordion Resource Manual, Avondale Press (1980), 17.
  3. Bjarne Glenstrup, Harmonikaens Historie (1972), The University of Copenhagen (Faculty of Music), p. 41
  4. "Looks Like a Cash Register and Sounds Worse" The Deiro Brothers and the Rise of the Piano Accordion in American Culture 1908-1930 By Peter C. Muirhttp://www.guidodeiro.com/cashregister.html
  5. Bjarne Glenstrup, Harmonikaens Historie (1972), The University of Copenhagen (Faculty of Music), p. 42
  6. Dan Lindgren, Accordéon-piano vs. Accordéon chromatique à bouton Online PDF
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