Accident de Port-Sainte-Foy

Le lundi 8 septembre 1997 vers midi[1], le train TER en provenance de Bordeaux et à destination de Sarlat via Bergerac, assuré par l'X 2149, roule à la vitesse de 120 km/h environ et, au passage à niveau n° 395 qui permet à la route départementale n°936 de traverser la ligne ferroviaire de Libourne au Buisson, entre en collision avec un camion-citerne chargé de 31 tonnes d'hydrocarbures[2], sur le territoire de la commune de Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt[3]^,[1], entre les gares de Saint-Antoine-de-Breuilh et de Sainte-Foy-la-Grande. Le choc entraîne l'inflammation des produits pétroliers de la citerne déclenchant un incendie.

La collision est du au non-respect de la signalisation routière du camion-citerne, qui ne s'est pas arrêté alors que les feux rouges du passage à niveau clignotaient et les barrières s'abaissaient. L'avocat du conducteur du camion estime que les circonstances ne sont pas claires, et que le conducteur a peut-être été victime d'un malaise[4]. Le site était connu pour sa dangerosité[5], la route départementale décrivant un « S » pour franchir la voie ferrée. 70 accidents et trois collisions avaient été enregistrés durant les dix années qui ont précédé cet accident, classant ce passage à niveau parmi les 200 plus dangereux de France[6]. Certains syndicats de la SNCF avaient préconisé de ne franchir ce passage à niveau qu'à la vitesse de 30 ou 40 km/h[7]^,[8].

Le bilan de ce drame sera de 13 morts et 43 blessés dont dix grièvement brûlés[3]. Le conducteur de l'engin routier en restera tétraplégique partiel[9]. Par son bilan, c'est le plus grave accident de passage à niveau et de transport de matière dangereuse jamais survenu en France[2]^,[3].

À la suite de cet accident, une liste des passages à niveau qualifiés de « préoccupants » a été établie et en 2002, un objectif de suppression de 15 passages par an fut arrêté[10]. Ce passage à niveau a finalement été remplacé par un pont-route en juillet 2001[4], près de quatre ans après les faits. Depuis cet accident, une cérémonie est organisée devant la stèle du souvenir chaque 8 septembre[11].

Le procès qui s'est tenu en 2002 s'est conclu par la condamnation de Christian Le Breton, conducteur du camion, ancien maire d'Allemans-du-Dropt, et ayant 47 ans au moment des faits, à trois ans de prison avec sursis[10]. Son employeur, Raymond Guionie, fut condamné à payer 404 000 euros aux parties civiles et la SNCF, un euro de dommages et intérêts[9].