Abderrahmane Taleb

Abderrahmane Taleb (en kabyle : ⵎoⵀⴰⵏⴷ ⴰⴽⵍⵉ, en arabe : طالب عبد الرحمان), aussi connu sous son pseudonyme de guerre Mohand Akli[1], né le dans la Casbah d'Alger, était l’artificier de la Zone autonome d'Alger durant la Bataille d'Alger. Il est guillotiné le à la prison de Barberousse (actuelle prison de Serkadji) à Alger.

Abderrahmane Taleb

Naissance
Casbah d'Alger (Algérie)
Décès
Alger (Algérie)
Origine Algérie
Allégeance FLN
Unité Wilaya III
Zone autonome d'Alger
Années de service 19561958
Conflits Guerre d'Algérie
Faits d'armes Bataille d'Alger
Autres fonctions Artificier

Biographie

Né à Sidi Ramdane dans la Casbah d'Alger d'une famille originaire d'Azeffoun en Kabylie, Taleb Abderrahmane a fréquenté l'école Fateh, puis l'école Sarrouy à Soustara où il a entre autres comme maître Mohand Lechani avant de rejoindre le collège Guillemin, actuellement lycée Okba, à Bab El Oued où la discrimination raciale ambiante l'oblige à quitter l'établissement et à continuer ses études dans des institutions privées.

Il se présente en candidat libre à l'Université d'Alger. Reçu, il s'inscrit à la faculté des Sciences afin de poursuivre des études en chimie.

A l'appel du FLN, il quitte les bancs de la faculté pour se consacrer à la cause nationale et rejoint le maquis en 1956, dans la wilaya III.

Puis, à la suite de l'attentat du 10 août 1956, à la rue de Thèbes dans la Casbah d'Alger perpétré par des ultras de l’Algérie française contre les populations civiles algériennes, l’étudiant en chimie est affecté à la Zone autonome d'Alger pour fabriquer des explosifs dans des laboratoires de fortune.

En compagnie de Rachid Kaouche, il va monter un atelier clandestin à l'impasse de la grenade dans la Casbah puis un autre à la villa des Roses à El Biar. Mais le , une étincelle va provoquer une explosion qui tue son ami et attirer l'attention des militaires français sur leurs activités.

Taleb Abderrahmane trouve refuge auprès de ses frères de combat dans les montagnes de Chréa.

Activement recherché, il est appréhendé en au sud de Blida par le 3e RPC. Considéré comme l'artificier du « réseau bombes » de Yacef Saâdi durant la bataille d'Alger, il est condamné à mort par le tribunal permanent des Forces armées d'Alger le , en même temps que Djamila Bouhired, Djamila Bouazza et Abdelghani Marsali.

Il est exécuté le , à l'aube. Le jour de son exécution, il dit à l'imam désigné par l'administration coloniale pour lire la Fatiha: «Prends une arme et rejoins le maquis!»[2].

Notes et références

  1. Erwan Bergot, Paras Bigeard : Indochine 1952-1954, Algérie 1955-1958, , 192 p. (ISBN 978-2-258-12569-8, lire en ligne), p. 144.
  2. « Le martyr Taleb Abderrahmane : La pureté de la Révolution de Novembre », sur Club de Mediapart, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Luc Einaudi (préf. Pierre Vidal-Naquet), Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton : enquête, Paris, Éditions L’Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 250 p. (ISBN 978-2-85802-721-7)
  • Jean-Louis Gérard, Dictionnaire historique et biographique de la guerre d'Algérie, Éditions Jean Curtuchet, 2001 (ISBN 9782912932273)

Article connexe

Lien externe

  • alger-republicain.com Commémoration de Taleb Abderrahmane guillotiné le , à la prison de Serkadji
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