Abdallah Ait Oud

Abdallah Ait Oud (né le à La Hestre, en Belgique), est un criminel belge d'origine marocaine reconnu coupable d'avoir enlevé, violé et tué les petites Stacy Lemmens et Nathalie Mahy à Liège.

Une personnalité inquiétante

Issu d'une famille d'immigrés marocains de neuf enfants arrivée en Belgique en 1964, Abdallah Ait Oud est, à partir de 1986, condamné huit fois pour des affaires de stupéfiants et des attentats à la pudeur. Avant l'affaire Stacy et Nathalie, il a déjà passé un total de neuf années et quatre mois de détention. De plus, il a reconnu avoir commis par le passé des viols sur l'une de ses sœurs (qui était alors en classe maternelle), sur sa nièce, ainsi que sur une adolescente de quatorze ans à Grâce-Hollogne[1].

Les faits

Les souterrains du charbonnage du Bâneux qui ont été fouillés lors des recherches.

Le , lors de la braderie du quartier Saint-Léonard à Liège, on constate la disparition des petites Stacy Lemmens, âgée de sept ans, et Nathalie Mahy, dix ans.

Les corps des fillettes sont retrouvés quelques jours plus tard dans un souterrain proche, à proximité du site de l'ancien charbonnage du Bâneux[2].

Recherché dans tout le pays peu après la disparition des fillettes, comme témoin tout d'abord, Ait Oud se livre à la police le , après avoir vu un avis de recherche le concernant à la télévision. Il est inculpé le de leur assassinat et du viol de Nathalie, à la suite d'éléments confondants fournis par la police scientifique.

Conséquences judiciaires

Le procès

Le procès s'ouvre le , aux assises de Liège, sous l'égide du juge Stéphane Goux, qui avait déjà présidé le procès Dutroux en 2004 à Arlon.

Le , bien qu'il ne cesse de clamer son innocence, les jurés déclarent l'accusé coupable[3] de tous les chefs d'inculpation, ainsi que du viol de Stacy, dont il n'était pas initialement accusé.

Abdallah Aït Oud n'a pas pu convaincre le jury de son innocence face à des éléments de fait, principalement[4],[5]:

  • la présence de trois cheveux de Stacy dans ses sous-vêtements, décelée par une analyse ADN mitochondriale[6] controversée, car moins fiable que celle de l'ADN nucléaire[7] ; les cheveux sont cependant de même longueur, de même épaisseur, de même texture et de même teinte[8] ;
  • la présence de fibres provenant de la chambre de sa compagne sur les vêtements des enfants[9] ;
  • la présence de fibres provenant du jean d'Abdallah Aït Oud sur les vêtements des fillettes, présumant un contact intense[10] ;
  • le test du polygraphe non concluant[8] ;
  • les explications trop vagues de son emploi du temps entre le moment de la disparition des fillettes et sa reddition à[11] la police ;
  • les antécédents judiciaires de même nature (viols sur sa nièce, sur sa sœur et sur une autre adolescente)[12].

La condamnation

Le , le tribunal lui inflige la peine la plus lourde, requise par l'avocate générale, soit la réclusion à perpétuité, assortie d'une mise à disposition du gouvernement (sûreté) pendant une période de dix ans[13].

Pourvoi en cassation

Le , Abdallah Aït Oud se pourvoit en cassation. Selon son conseil, maître Martins, « Il veut que son combat continue. Il veut continuer à clamer son innocence et aller jusqu'au bout. »[14]

Documentaire télévisé

Articles connexes

Notes et références

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