Abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu

L’abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu en Jard, fut fondée en 1197 par Richard Cœur de Lion (fils d’Henri II, roi d’Angleterre et d‘Aliénor, duchesse d’Aquitaine) pour les chanoines de l’ordre des Prémontrés.

Abbaye royale Notre-Dame de Lieu-Dieu
Présentation
Type Abbaye
Géographie
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Ville Jard-sur-Mer
Coordonnées 46° 25′ 29″ nord, 1° 36′ 32″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vendée

Historique

En un événement marque cette période, la visite de Bertrand de Got, élu pape un mois plus tard sous le nom de Clément V. Après deux cents ans d’opulence jusqu’en 1372, l’abbaye de Jard connut, au cours des deux siècles qui suivirent, trois dévastations : en 1372, 1484 et 1568. Elle se relevait à peine de ses ruines lorsqu’en 1667, l’abbé général de Prémontré ordonna l’annexion de ses biens et revenus au collège de l’ordre établi à Paris. L’union ne fut effective qu’après plus de 60 ans de procès. En 1733, l’abbaye devenait une exploitation agricole. Finalement, elle fut vendue comme bien national le .

Un document de 1372 fait mention d’un pillage et d’un incendie de l’abbaye de Jard à l'époque où elle fut reprise aux Anglais par les hommes du roi de France Charles V, commandés par Du Guesclin.

Fin , les religieux de Lieu-Dieu procèdent à l’élection d’un nouvel abbé : René de La Tremblaye est élu : mais avant sa ratification, des envoyés de Jean de la Tremoille, frère du futur prince de Talmond, se présentent à la porte de l’abbaye réclamant pour ce dernier le titre d‘abbé. Ils sont éconduits et reviennent avec deux cents hommes. L’abbaye connait alors un nouveau pillage.

L’abbé récemment élu meurt et Jean de La Tremoille est nommé par le roi « abbé commendataire ».

La paix d’Amboise, signée en par Louis de Condé, chef des Protestants et Anne de Montmorency, chef de l’armée catholique, supposée mettre fin à la première guerre des Religions, ne calme pas les esprits et les pillages et incendies de lieux de culte catholique se poursuivent. Les Calvinistes envahissent l’abbaye de Jard le , il est dit " Le dernier jour du mois de mars dernier, le dortouer ou couvent dudict lieu de Jard fut brusle avec la pluspart de l’église, après avoir piglé et saccagé tout ce qui estoit tant pour le service divin que ce qui appartenait à ses religieux et a luy " signé Philbert de Malain doyen de Mareuil et Nicolas Bregeron, curé de Jard.

L’abbaye semble avoir retrouvé le calme et reprend ses activités lorsqu’en 1667, à Paris, le général des Prémontrés tente d’obtenir l’annexion de Lieu-Dieu, un procès dure 60 ans et le le nouveau général obtient du roi un arrêt ordonnant l’union des biens et revenus. Le sénéchal de Fontenay-le-Comte fait en , une visite minutieuse, ce qui nous vaut d’avoir des bâtiments une description détaillée et un très beau plan.

À peine cet état des lieux établi, le général des Prémontrés s’empare de l’abbaye, de tous ses meubles, titres et effets ; il fait enlever et vendre les lambris des chambres, les vitres, portes et même les gonds, les crucifix, les croix les chandeliers, les orgues, les tableaux, le saint ciboire, l’encensoir et une partie de l’argenterie, le tout rapporte la somme de 10 000 livres. Ce n’est pas suffisant : l’année suivante, il fait vendre le pavé et certains piliers de pierre de la vieille nef, suivant un acte du déposé chez son notaire, les trois cloches, l’horloge, le jeu d’orgue et la tribune, les couvertures, ardoises, tuiles et charpentes des chapelles et d’autres bâtiments.

En 1733, l’abbaye n’est plus qu’un grand corps sans âme pour devenir une exploitation agricole. Le , l’abbaye est divisée en 6 lots pour une vente aux enchères, les affiches sont apposées le , le le sieur Coppat, négociant des Sables-d’Olonne, achète l’abbaye. Il vend aux entrepreneurs du pays tous les matériaux susceptibles d’être utilisés, notamment les magnifiques revêtements de pierre de taille des contreforts de l’abbatiale, du réfectoire des convers et du chauffoir.

On prétend qu’une des premières villas du remblai des Sables-d’Olonne fut construite avec des pierres provenant de l’abbaye.

En , Monsieur et Madame Alain du Peloux, actuels propriétaires, font l’acquisition de l’abbaye. Depuis lors, ils s’emploient, avec leurs enfants, à la restaurer et l'ont ouverte à la visite depuis 2013.

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