Abbaye de Joyenval

L'abbaye de Joyenval est une ancienne abbaye desservie par les Prémontrés, qui se trouvait dans la forêt de Marly, dans le territoire de la commune actuelle de Chambourcy (département des Yvelines).

Abbaye de Joyenval
Présentation
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Début de la construction 1224
Fin des travaux Détruite fin XVIIIe siècle
Style dominant Ruines
Protection  Inscrit MH (1989)[1]
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Ville Chambourcy
Coordonnées 48° 53′ 10″ nord, 2° 02′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France

Historique

Elle fut fondée en 1221 par Barthélemy de Roye, chambrier de France au service du roi Philippe-Auguste. Le monastère a été construit non loin du donjon de Montjoye, et selon la légende, sur la Fontaine des Lys témoin de la conversion du roi Clovis [2]. L'église a été consacrée à saint Laurent et, après le transfert de ses reliques en 1261, également à saint Barthélémy[2].

Les abbés prétendaient que l'oriflamme, ce Palladium de la France, remis à l'empereur Charlemagne par le pape Léon III, était primitivement conservé dans les murs de la forteresse de la Montjoye, qui touchaient le monastère[2].

L'abbaye de Prémontrés, dans le diocèse de Chartres, ne figure pas au Dictionnaire des communes. Les archives nationales conservent encore les actes de vente ou des donations concernant les biens juifs à Joyenval après l’expulsion de 1306. En 1313, Philippe-le-Bel fait don à l'abbaye de Joyenval d'un four dans une maison où étaient les écoles des juifs : In domo in qua solebant esse scole judeorum apud Joyenval.

Elle est incendiée le durant de la guerre de Cent Ans, lors de la chevauchée du roi d'Angleterre Édouard III.

Les moines de Joyenval possédaient un hôtel à Paris, dans une rue de la rive droite de Paris qu'on nommait alors rue Aux-Moines-de-Joienval et par corruption, rue Aux-Moines-de-Jenvau ou rue aux Moignes-de-Jenvau et qui est citée par Guillot de Paris dans Le Dit des rues de Paris sous la forme rue à Moingnes-de-Jenvau. Cet hôtel est remplacé en 1698 par un grenier à sel.

L'abbaye est détruite à la Révolution.

Vestiges

Il subsiste quelques vestiges de l'église abbatiale visibles dans le golf de Joyenval. Ils ont fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3].

Abbés successifs

selon M. H. Fisquet la liste des abbés[4] est :

Galerie

Propriétés, revenus

  • « La paroisse de Montesson est partagée entre deux seigneuries : Montesson et La Borde.

En 1239, l’écuyer Jehan de Montjoie fait don du fief de Montesson à l’abbaye de Joyenval. Puis la seigneurie appartient au prieuré de Conflans-Sainte-Honorine, qui la vend en 1564 aux Le Pileur-Portal. Le seigneur Henri Bertin, ministre de Louis XV et de Louis XVI et féru d’agronomie aménage le parc seigneurial, l’actuel Parc Penet. La Borde fut un fief dépendant de la seigneurie de Maisons. En 1489, Etienne de Vesc, familier de Charles VIII, en est détenteur. La seigneurie est ensuite achetée par de petits officiers royaux, qui y ont ferme et manoir où ils résident, ainsi les: Brûlart »[6] - [7],

Notes et références

  1. Notice no PA00087788, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. [Dutilleux 1890] A. Dutilleux, « Abbaye de Joyenval », Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, t. 13, , p. 43-44, 48, 58.
  3. Notice no PA00087788, base Palissy, ministère français de la Culture
  4. FISQUET (M. H.) Paris, Chartres. La France pontificale (Gallia Christiana) histoire ...des Evêques (1864), pp. 545-568 ; p. 558
  5. Archives départementales de la guerre, château de Vincennes, index du tome III, p.96 de la sous-série A 1, références 11-73 et 75; 11-84 et 85; 11-88 et 95, 15, 34,
  6. Racines histoire, op. cit., p. 3
  7. Association Histoire et Mémoire de Montesson,
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