AQUIND Interconnector

Le câble reliera la sous-station de Hampshire en Angleterre à la sous-station de Barnabos dans la région de Normandie en France[1]^,[2]. Il est proposé de poser le câble à Eastney à Portsmouth (Royaume-Uni) et au Havre (France). Le tracé est long de 242 km, dont 187 km sous la mer, 25 km sur terre au Royaume-Uni et 30 km sur terre en France[1].

La liaison CCHT sera composée de 4 câbles principaux, ainsi que de deux câbles à fibre optique beaucoup plus fins pour le contrôle opérationnel et communications.[1] Le CCHT implique des pertes de transmission plus faibles que la technologie classique de courant alternatif (CA) utilisée dans la plupart des réseaux électriques existants. Les câbles terrestres seront posés principalement sous les routes existantes pour minimiser l’impact environnemental du développement. La liaison sera construite sous la forme de deux circuits séparés de 1000 MW, chacun ayant ses propres systèmes de contrôle et de sécurité et ses propres alimentations électriques auxiliaires. Les circuits de courant continu fonctionneront à la tension continue de 320 kV, et fonctionneront comme des monopôles symétriques. Le projet devrait coûter 1,1 milliard de livres sterling[2]^,[3].

Le projet est actuellement (janvier 2020) au stade initial de planification et devra être finalisé d’ici 2022[1]^,[4].

En novembre 2019, Aquind a soumis une demande officielle de planification pour la liaison au Royaume-Uni[5]. En juillet 2019, le conseil de Portsmouth s’est formellement opposé aux plans, au motif qu’ils entraîneraient des perturbations inacceptables dans une zone à forte densité de population[6]. Entre février et avril 2019, la société a entrepris un exercice de consultation statuaire[7]. En 2020 le projet tente de nouveau de convaincre de la nécessité de lui accorder une exemption aux règles européennes sur les interconnexions.

Les interconnexions augmentent la concurrence sur les marchés de l’énergie en permettant un accès transfrontalier aux producteurs[8]^,[9]^,[10] et aux consommateurs d’électricité. Ils sont déjà utilisés pour sécuriser l’approvisionnement énergétique et gérer les pointes de consommation électrique. Depuis 1986, le Royaume-Uni importe environ 5% de son approvisionnement énergétique de la France via les interconnexions de National Grid plc[11]. Aquind prévoit de fournir jusqu’à 2 GW d’électricité d’ici la fin de 2022[3]. L’approvisionnement est suffisant pour alimenter en électricité jusqu’à 4 millions de foyers.[12] Les interconnexions permettent d’intégrer plus d’électricité produite à partir des sources renouvelables[13], telles que l’éolien et le solaire, pour réduire l’utilisation de centrales à combustibles fossiles et les émissions de CO₂[14]. Les interconnexions aident à s’adapter aux changements de la demande, comme la croissance des voitures électriques.[15]^,[16]

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