Association nationale des industries alimentaires

L’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), est une organisation professionnelle créée en 1968, et un lobby regroupant 20 fédérations sectorielles et 21 associations régionales de l’industrie agroalimentaire en France. Les entreprises n’y sont pas directement adhérentes, mais peuvent y être doublement affiliées de par leur adhésion à leur fédération sectorielle et/ou leur association régionale.

Fin 2009, cette organisation décide de se désaffilier du Medef[1] qu'elle réintègre en 2013[2].

En 2011, l'ANIA indique représenter 10 282 entreprises, pour la plupart des PME et des grands groupes agro-industriels comme Coca-Cola, Danone, Mars, Kellog’s, Nestlé ou Lactalis. Elle est présidée par Richard Girardot, ancien président de Nestlé France, depuis 2018. Son conseil d'administration est composé de 49 personnes du monde de l'industrie agroalimentaire. Elle est présente dans diverses commissions gouvernementales, telles que le Conseil national de l'alimentation (CNA).

Communication

L'ANIA prend position en 2018 pour défendre les emballages alimentaires plastiques[3], rejeter une taxation des produits alimentaires salés[4], et dénoncer un « marketing de la panique »[5]. Elle souhaite agir contre une « destruction massive de l'alimentation »[6].

Activité de lobbying

En France

En 2018 et 2019, l'ANIA déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour le compte de 25 clients, et pour un montant qui n'excède pas 300 000 euros[7].

En 2016, son lobbyisme auprès des députés a été mis en valeur lors de l'émission de Cash Investigation : « Industrie agro-alimentaire : business contre santé »[8] qui a révélé son existence au grand public. L’ANIA, sous la voix de sa directrice Catherine Chapelain et d’un membre du bureau, Robert Volut, est opposée au logo nutritionnel 5 couleurs Nutri-score élaboré par le président du Plan national Nutrition et Santé Serge Hercberg, jugé pourtant le plus efficace par l’INRA[9]. Selon Le Figaro, l'ANIA a mené une campagne de lobbying importante contre le Nutri-score, allant jusqu'à fournir des amendements clés en main à des parlementaires[10].

L'ANIA contribue au financement du club parlementaire « Club de la table française » via le cabinet de lobbying Com'Publics[11].

L'ANIA déploie en 2020 des efforts importants pour contrer la proposition de la Convention citoyenne pour le climat visant à interdire les publicités pour des aliments « nutritionnellement désastreux pour la santé »[12].

Auprès des institutions de l'Union européenne

L'ANIA est inscrite depuis 2013 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2015 pour cette activité des dépenses d'un montant inférieur à 10 000 euros[13].

Notes et références

  1. « L'industrie agroalimentaire quitte le Medef », Challenges.fr, (consulté le )
  2. « Après quatre années d'éloignement, l'Ania rejoint à nouveau le Medef - L'Usine Agro », L'Usine nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
  3. Emballages Magazine, « L’Ania face aux plastiques », sur www.emballagesmagazine.com, (consulté le )
  4. Jean-François Arnaud, « Taxe sur les produits salés: la réponse des industriels », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
  5. Amelle Nebia, « Le président de l'ANIA dénonce un marketing de la panique », CBnews, (lire en ligne, consulté le )
  6. Nathalie Marchand, « L’Ania veut reprendre la main sur l’alimentation | Les Marchés », Les marchés, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Fiche Organisation «  Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  8. Cash Investigation, « Cash Investigation - Industrie agro-alimentaire : business contre santé / intégrale », (consulté le )
  9. « Communiqué de presse de l'INRA »
  10. Judith Waintraub, « Le vrai pouvoir des lobbys », Le Figaro, (lire en ligne)
  11. Haute autorité pour la transparence de la vie publique, Les clubs parlementaires, Paris, HATVP, , 85 p., p. 64-77
  12. « Touche pas à ma pub ! », Le Canard enchaîné, , p. 5
  13. Registre de transparence des représentants d'intérêts - Commission européenne

Voir aussi

Liens externes

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