Achille Richard

Achille Richard, né à Paris le et mort à Paris le , est un médecin et botaniste français.

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Biographie

Membre d’une longue lignée de botanistes, il grandit entouré des collections de son père, Louis-Claude Marie Richard (1754-1821). Bien qu’encore étudiant en médecine, il le remplace parfois dans ses cours de botanique à la faculté de médecine. Son premier ouvrage, Nouveaux éléments de botanique, appliquée à la médecine, à l'usage des élèves qui suivent les cours de la Faculté de médecine et du Jardin du Roi, qui paraît en 1819, lui vaut une renommée certaine. Ce livre est sept fois réédité et traduit en allemand par Baldwin Martin Kittel (1798-1885), en anglais par James Dickson (1738-1822) et en néerlandais par Nicolas Mulder (1796-1867). La même année, il fait paraître Formulaire de poche à l'usage des praticiens, ou Recueil des formules les plus usitées dans la pratique de la médicale… d'après le nouveau Codex de Paris (Béchet jeune, Paris, 1819), qui sera réédité plusieurs fois. Le , il obtient son titre de docteur avec une thèse intitulée Histoire naturelle et médicale des différentes espèces d'ipécacuanha du commerce, le président du jury n'est autre que son père. De 1821 à 1828, il dirige la publication des vingt tomes du Dictionnaire de médecine (Paris).

De 1819 à 1831, Richard est conservateur de l’herbier de Benjamin Delessert (1773-1784) et aide naturaliste auprès de René Desfontaines (1750-1831) de 1827 à 1830. Le , il accède par concours à la position de professeur de botanique à la faculté de médecine de Paris. Plusieurs de ses élèves se consacrent à la botanique, entre autres Ernest Saint-Charles Cosson (1819-1889), Jacques Nicolas Ernest Germain de Saint-Pierre (1815-1882), Richard Quartin-Dillon (?-1840), Antoine Petit, Gaetano Leone Durando (1811-1892). Il participe, aux côtés d’autres naturalistes, à la création en mars 1821 de la Société d’histoire naturelle de Paris, qui ne dure que quelques mois.

Avec Pierre Adolphe Lesson (1805-1888), Richard réalise les déterminations des flores rapportées par Jules Dumont d'Urville (1790-1842) lors de son voyage à bord de l’Astrolabe. Il est aussi l’auteur d’une Botanique médicale, ou Histoire naturelle et médicale des médicaments, des poisons et des aliments, tirés du règne végétal (Béchet jeune, Paris, deux volumes, 1823). En 1826, il fait paraître Commentatio botanica de conifereis et cycadeis… (J.G. Cotta, Stugart) de son père. De 1827 à 1829, il participe à la publication du Dictionnaire des drogues simples et composées, ou Dictionnaire d'histoire naturelle médicale, de pharmacologie et de chimie pharmaceutique (Béchet jeune, cinq volumes) aux côtés d’Alphonse Chevallier (1793-1879). Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1834. Il était également membre de l’Académie de médecine, de la Société centrale d’agriculture depuis 1850, de la Société philomathique, de la Société de biologie, examinateur à l’École de pharmacie, nommé chevalier de la légion d’honneur le 1er à l’âge de 37 ans et promu officier le

De 1830 à 1833, avec Jean Baptiste Antoine Guillemin (1796-1842) et Samuel Perrottet (1793-1859), il fait paraître Florae Senegambiae tentamen, seu Historia plantarum in diversis Senegambiae regionibus a peregrinatoribus Perrottet et Leprieur detectarum (Treuttel et Wurtz, Paris), flore du Sénégal tirée des collections récoltés par Perrottet et Leprieur. De 1831 à 1835, il fait paraître les trois volumes (le premier consacré à la zoologie, les deux autres à la botanique) des Éléments d'histoire naturelle médicale (Béchet jeune, Paris). En 1845, il signe Botanique : plantes vasculaires dans l’Histoire physique, politique et naturelle de l'île de Cuba de Ramón de la Sagra (1798-1871). Il est l’auteur de la troisième partie, consacrée à la botanique, du Voyage en Abyssinie exécuté pendant les années 1839, 1840, 1841, 1842, 1843… de Charlemagne Théophile Lefebvre (1811-1860). Avec Anselme Payen (1795-1871), il fait paraître un Précis d'agriculture théorique et pratique, à l'usage des écoles d'agriculture, des propriétaires et des fermiers (Hachette, Paris, deux volumes, 1851). L’année suivante, il fait paraître son Précis de botanique et de physiologie végétale (Béchet jeune, Paris, 1852).

Vie privée

Achille Richard s’est marié le avec Gabrielle Antoine Lucile Dorbe, fille naturelle du célèbre chirurgien Antoine Dubois qui accoucha l’impératrice Marie-Louise du roi de Rome. Ayant mené à bien cet accouchement qui s’avérait difficile, Napoléon le remercia en lui faisant un don de 100 000 francs et en le nommant baron, le . Bien qu’il n’ait pas reconnu sa fille, Antoine Dubois assura sa subsistance et son éducation jusqu'à son mariage.

Achille Richard eut une fille, Antoinette Richard, née en 1821, et deux fils, Félix-Adolphe Richard (1822-1872) et Gustave Richard (1827-1857), tous deux médecins. Il est le beau-frère de l'artiste peintre d'histoire naturelle Antoine-Charles Vauthier.

Voir aussi

Bibliographie

  • Benoît Dayrat, Les botanistes et la flore de France. Trois siècles de découvertes, Muséum national d'Histoire naturelle, 2003, 690 p.
  • Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, Paris, G. Masson, 1877, 3e série, tome V.
  • Auguste Drapiez

Liens externes

A.Rich. est l’abréviation botanique standard de Achille Richard.

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