405e régiment d'artillerie anti-aérienne

405e régiment d’artillerie anti-aérienne

Insigne régimentaire du 405e RADCA / 1939

Insigne régimentaire du 405e R.A.A / 1946

Création 1922
Dissolution 1984
Pays France
Branche Armée de Terre
Type Régiment d'Artillerie
Rôle Défense Anti-Aérienne
Garnison Sathonay-Camp,Hyères
Inscriptions
sur l’emblème
Grande Guerre 1914-1918
AFN 1952-1962
Guerres Seconde Guerre mondiale

Histoire

L'engagement d'aéronefs sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale entraine la création d'une artillerie de défense contre avions.

En mai 1919 est créé le 5e Groupement de défense contre aéronefs, qui réunit des unités des 63°, 66° et 67° Régiments d’Artillerie Antiaérienne. Organe de commandement, non administratif, il appartient à l’Arme de l’Aéronautique et stationne à Sathonay et Avignon.

Le 1 janvier 1920, il devient le 5e Régiment de défense contre aéronefs (RDCA).

En 1922, la décision est prise de faire retour à l’Artillerie de toutes les formations de DCA, le transfert s’effectuant entre avril 1923 et janvier 1924.

Les cinq régiments d’artillerie de défense contre avion (RADCA) sont re-numérotés de 401 à 405.

C'est ainsi que le , le 5e RDCA donne finalement naissance au 405e Régiment d'Artillerie de Défense Contre Aéronefs (RADCA) à Sathonay-Camp.

L’étendard attribué au régiment porte dans ses plis l’inscription : « Grande Guerre 1914-1918 ».

De juin 1937 à 1939, une batterie du 6e groupe du régiment est envoyée à Cerbère, pour surveiller la frontière espagnole.

Seconde Guerre mondiale

1939-1940

À la mobilisation, le 405eRADCA donne naissance à de très nombreux Groupes et batteries de DCA, qui se déploient un peu partout.

De la mobilisation à juin 1940, le 405° RADCA a encadré 141 batteries de canons, ainsi que 11 batteries de projecteurs, soit 152 batteries dédiées à la défense antiaérienne.

La majorité est affectée à la DAT (Défense antiaérienne du Territoire), le restant étant affecté aux armées sur le front.

Le , lors que les troupes allemandes envahissent la Belgique et la Hollande, la France déclenche l’opération Dyle-Breda : son 1er Groupe d’armée avance en Belgique.

  • Au sein de sa IXe Armée, Groupement d’Arras, figure le 3e Groupe du 405eRADCA avec ses autocanons de 75 mm et la 1016e batterie avec ses canons de 25mm tractés par des véhicules semi-chenillés Citroën.
  • Le 4e groupe du 405eRADCA (également équipé d'autocanons de 75mm) et la 1018e batterie sont avec la 1ère armée, dans les Flandres : d'abord à Berlaimont, puis en Belgique au moment de la bataille de Hannut), rattaché à la 2e Division Légère Mécanique.

Le 405eRADCA participe à la défense improvisée de Lyon à Chasselay : les 19 et , sur une ligne de combat allant de L'Arbresle à Fontaines-sur-Saône, avec comme points forts les hauteurs qui dominent Chasselay et le château-couvent de Montluzin, 180 soldats appartenant aux 7e et 25e régiments de tirailleurs sénégalais, au 405e RDCA et à la Légion étrangère sont tués en s'opposant aux 25 000 hommes des colonnes blindées de la Wehrmacht. À la fin des combats a lieu le massacre par les Allemands des prisonniers et l'achèvement des blessés. C'est à cet endroit, au lieu-dit "Montluzin" à Chasselay, qu’est érigé en (en pleine occupation) le "Tata" qui, pour les Africains, symbolise l'enceinte de terre sacrée où sont inhumés les guerriers morts pour leur pays. 198 stèles sont érigées à Chasselay où reposent aussi les combattants de Lentilly et de Champagne-au-Mont-d'Or qui ont connu le même sort.

Le régiment est dissous en juillet et .

1940-1942

Les unités de DAT (Défense aérienne du territoire) autorisées en par les commissions allemande et italienne d’armistice pour la défense de la zone non-occupée (14e et 15e Divisions militaires) portent le numéro 405 sans pour autant que le régiment ait été reconstitué. Elles forment 9 groupes de DCA, numérotés de 36/405 à 44/405 qui sont dispersés et dissous le , lors de l’invasion de la zone libre.

1944-1945

Le , sont recréés les Groupes I/405e et II/405e dans les 14e et 15e régions militaires, pour assurer la garde des matériels récupérés sur l’ennemi. Le I/405e est formé à partir d’unités de Marseille. Il est envoyé à Paris en 1945 où il est dissous. Il devient le I/401eRAA, le .

De même, le II/405e est formé à partir d’unités de Lyon. Il est envoyé à Paris en 1945 où il devient le II/407eRAA, le .

Période 1946-1962

Le 405e RAA (régiment des Forces terrestres antiaériennes) est recréé le dans la caserne Vassoigne à Hyères, à un Groupe (le I/405e) - à partir d’éléments du 68eRAA et du 2e Groupe du 422eRAA (ex-11eGFTA) et un Groupe-cadre qui donne naissance au II/405e, le .

À Hyères, le , le I/405e devient le 407eRAA et le II/405e devient le I/405e.

Le , le régiment passe à 3 Groupes : le 141e bataillon d’infanterie de Marseille-Aubagne est transformé et change d’appellation et devient le II/405e, le même jour, le 81ebataillon d’infanterie de Montpellier est transformé et devient le III/405e.

Le III/405e devient à son tour le I/410e RAA, le . Le 405eRAA n’a plus alors que 2 Groupes.

En 1954, le I/405e devient le 434e Groupe d’artillerie antiaérienne lourde semi-mobile, destiné à partir en Indochine. Le 405eRAA n’a plus qu’un seul Groupe (l’ex-II/405e).

En , le régiment est réorganisé à 2 Groupes. En octobre est créé le CIER (centre d’instruction des exploitants radar).

Le , un bataillon de marche est formé pour participer au maintien de l'ordre en Algérie. Le , aux ordres du chef escadron VERDANT, il embarque à Marseille sur le Pasteur. Débarqué à Oran, il fait mouvement vers Alger puis Tablat et enfin le secteur de Seddouk. À partir du mois de novembre, il s’implante dans l’ouest Constantinois (région d’Abkou et Tamzet). Il y forme corps avec l’appellation I/405eRAA le . En 1959, le I/405eRAA fait mouvement, s’installe dans la région de Ménerville et y poursuit ses activités opérationnelles ; il y est dissous le .

Le , à Hyères, le régiment devient Centre d'Instruction et Dépôt du 405eRAA (CID du 405eRAA) ; il forme des appelés, tous les deux mois, des rappelés, des engagés et cadres à destination du maintien de l’ordre en Afrique du Nord.

Période 1962-1984

Avec la fin de la guerre d’Algérie, l’appellation de Centre d’instruction du 405e RA (C.I. du 405eRAA) est conservée. Il comprend le Centre de perfectionnement des sous-officiers d'artillerie (CPSOA) et le Centre d’instruction des exploitants radar (CIER).

Le C.I. du 405eRAA devient 405eRAA le et poursuit sa mission d’instruction. Il comprend alors : 1 batterie de commandement et des services (BCS) et deux batteries d’instruction des recrues, plus le CIER et le CPSOA.

À partir de juillet 1966, lui sont rattachées les batteries « FAS » (batteries de défense de bases des Forces aériennes stratégiques, équipées de canons Bofors 40 mm ) d’Istres (1re) et de Cazaux (2e), puis celles de Mérignac (3e), Orange (4e) et Mont-de-Marsan (5e). À partir de 1968, seules les 1eret 4e batteries « FAS » lui sont rattachées.

Il est réorganisé en novembre 1970 à 1 BCS, 3 batteries, le CIER, le CPSOA et 2 batteries « FAS » (Orange et Istres). Le CIER et le CPSOA sont dissous en 1972, les 2 batteries FAS le sont en 1974.

En 1976, le régiment est réorganisé à 1 BCS et à 5 batteries, ramenées à 4 batteries en 1977, à 3 batteries en 1980, puis à 2 batteries plus une batterie d’instruction (B11) de 1982 jusqu’en 1984.

La 1re Batterie (Batterie Verte) est le PPEOR (Peloton Préparatoire aux EOR) de l'Artillerie. Le régiment se voit attribuer une nouvelle unité, la Corniche Bournazel de Toulon lorsque son corps d'origine, le 4e RIMa quitte Toulon pour être transféré sur Fréjus. Le 405e RA est désormais implanté sur deux sites :

  • le quartier Vassoigne à Hyères avec la BCS, 4 batteries (PPEOR, CIER, et deux batteries d'instruction)
  • la caserne Grignan de Toulon avec la Corniche Bournazel

Par changement d’appellation que le 405eRA devient, le , le 54e régiment d'artillerie.

Étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1],[2]:

Insigne de béret d'artillerie

Sources et bibliographie

  • Historique de l'artillerie française, H. Kauffert.

Notes et références

  1. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  2. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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