Île de Versailles

L’île de Versailles, située sur l'Erdre à Nantes, est une île artificielle qui a été réalisée avec des matériaux de terrassements et de dragages lors du creusement du canal de Nantes à Brest.

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Île de Versailles

Aperçu du jardin japonais.
Géographie
Pays France
Localisation Erdre
Coordonnées 47° 13′ 33″ N, 1° 33′ 16″ O
Géologie Île artificielle
Administration
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Commune Nantes
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte 1831 (création)
Fuseau horaire UTC+1
Géolocalisation sur la carte : France
Île de Versailles
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Île de Versailles
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Île de Versailles
Îles en France

Île de Versailles
Géographie
Pays France
Subdivision administrative Pays de la Loire
Commune Nantes
Quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix
Superficie 1,7 ha
Cours d'eau Erdre
Caractéristiques
Type Île artificielle
Essences Érables, pins sylvestres, bambous, rhododendrons, cerisiers, merisiers, cyprès chauves, camellias
Lieux d'intérêts Jardin japonais, jardin sec, capitainerie, Maison de l'Erdre
Gestion
Propriétaire Ville de Nantes
Ouverture au public Oui
Lien Internet https://jardins.nantes.fr/
Accès et transport
Tramway   2   (station : Saint-Mihiel)
Bus  C6  (arrêt : Bonde)
Coordonnées 47° 14′ nord, 1° 33′ ouest

Toponymie

Elle s'est appelée successivement : « marais de Barbin » (nom du village qui se trouvait sur la rive droite), « île Le Gall », puis « île aux Singes », avant de prendre le nom du quai de Versailles, qui la longe à l'est[1]. Le nom de « Versailles » qui lui a été attribué en 1878 fait référence à une grande propriété, baptisée le « petit Versailles » apparaissant sur le plan Cacault de 1756, laquelle s'étendait de la route de Rennes (actuelle rue Paul-Bellamy) aux rues Châteaubriand et Adolphe-Moitié[2].

Géographie

L'île, d'une superficie d'1,7 hectare, est la plus en aval sur le cours de l'Erdre, à environ 400 mètres du quai Ceineray, où s'ouvre le tunnel Saint-Félix. Située dans le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix, elle est de plus géographiquement légèrement plus proche de la rive droite de celle-ci (quai de Versailles) que de sa rive gauche (quai Henri-Barbusse).

On y accède à l'aide d'un pont de pierre (situé à l'extrémité sud) construit vers 1845, et de deux passerelles métalliques (l'une au sud-est, l'autre au nord-ouest), installées vers 1988[3].

Histoire

L'île, présente sur un plan de 1761[4], n'est qu'un marécage avant 1831, année à partir de laquelle les déblais récupérés lors du creusement du canal de Nantes à Brest y sont déposés[5],[1].

Elle fut achetée en 1840 par M. Le Gall qui la revendra plus tard par parcelles à divers îliens[6]. Durant plus d'un siècle, de multiples activités vont alors s'y succéder : blanchisseries, menuiseries, tanneries, forges ; constructions de bateaux, pêcheries et tavernes[1],[7].

En 1844, l'architecte-voyer de la ville, Mathurin Peccot, présente les plans de transformation de l'île en un immense lavoir avec un bassin central d'une centaine de mètres de longueur, alimenté par cinq canaux. Mais le projet n'aboutira pas[7].

Au début du XXe siècle, le chantier naval Rondet, installé sur l'île, construisit le canot à moteur Suzette II qui est aujourd'hui classé monument historique[8],[9].

Quelque peu abandonnée dès les années 1950, avant son aménagement en jardin, elle n'était plus occupée que par des activités artisanales diverses liées à la rivière (construction et réparation navale notamment).

Paysage japonais

C'est à partir de 1986, après que la ville eut terminé l'acquisition des dernières parcelles, que les travaux d'aménagement commencèrent sous le mandat de Michel Chauty (maire de Nantes de 1983 à 1989). À l'issue d'un concours d'architectes, c'est l'équipe Jacques Dulieu/Claudine Breton/Michel Cormier/Michel Dudon, complétée par le paysagiste Louis Soulard, qui obtint le chantier avec une réalisation sur le thème du Japon.

La composition s'articule autour de trois constructions inspirées de l'habitat traditionnel japonais :

  • la capitainerie, destinée à gérer les activités du port de l'Erdre ;
  • la « Maison de l'Erdre », dont la structure rectangulaire entoure un jardin zen ; elle est utilisée pour accueillir de nombreuses expositions ayant pour thème la rivière elle-même et son environnement aquatique ;
  • un restaurant, La Cocotte en verre, désormais fermé, qui était situé à l'extrémité nord de l'île[10].

Le paysage recréé et structuré par des rocailles, cascades et pièces d'eau est richement planté de végétaux exotiques tels que bambous, cyprès chauves, rhododendrons, camélias et cerisiers du Japon.

L'inauguration du jardin eut lieu le [6].

Galerie

Notes et références

  1. « Île de Versailles », sur www.nantes44.com (consulté le ).
  2. Dominique Bloyet, « Entre île et quai : si Versailles était contée… », sur nantes.maville.com, (consulté le ).
  3. « Ponts de l'île de Versailles », sur maurice.racinoux.free.fr (consulté le ).
  4. « Plan of the city of Nantes et Course of the river Loire from Nantes to the sea (1761). »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur www.archinoe.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  5. Isabelle Corbé, « Île de Versailles : un ancien quartier d'artisans transformé en jardin japonais », Nantes au quotidien, mairie de Nantes, no 134, , p. 26-28 (lire en ligne [PDF]).
  6. « Ile de Versailles »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  7. Pajot 2010, p. 208.
  8. « La rivière et la mer »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  9. « Un canot d’exception, Suzette II » [PDF], sur f.emf.fr (consulté le ).
  10. « Découvrez les projets imaginés pour ce lieu », sur www.nantes.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Stéphane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).

Article connexe

Liens externes

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