Étienne Vigée

Louis Jean-Baptiste Étienne Vigée, né le à Paris, où il est mort le , est un auteur dramatique et homme de lettres français.

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Il est le frère de l'artiste-peintre Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842).

Biographie
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

D’une famille d’artistes, Étienne Vigée est le fils de Louis Vigée et de Jeanne Maissin. Il brille dans les salons par les agréments de sa personne et la facilité de son esprit. Secrétaire de la comtesse de Provence, belle-sœur du roi, il succède à Sautreau de Marsy à la direction de l’Almanach des Muses en 1789.

Il accueille avec enthousiasme la Révolution qu'il chante dans ses vers. Cependant, lorsqu’il est arrêté comme partisan des Girondins, il rejoint dès lors les rangs du parti réactionnaire puis s'éloigne du monde politique.

Il compose des poésies à la louange des différents détenteurs du pouvoir, premier consul, empereur ou roi.

Imitateur assez habile de Dorat et de Gresset, Vigée remplace La Harpe à l’Athénée, mais sera loin d’avoir le même succès comme professeur. Comme auteur dramatique, il trouve quelques situations heureuses et d’agréables détails de style et d’intrigue.

Il meurt le à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division).

Famille

Le , Étienne Vigée épouse Suzanne de Rivière (1764-1811), pianiste, cantatrice et comédienne amateur, dont une fille : Caroline Vigée (1791-1864), épouse Jean Nicolas Louis, baron de Rivière (1778-1861), et descendance, notamment Alfred de Rivière (1818-1893), sous-préfet de Saint-Malo et de Lannion.

Œuvres

Théâtre
  • Les Aveux difficiles, comédie en un acte et en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
  • La Fausse Coquette, comédie en 3 actes et en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
  • Les Amants timides, comédie en un acte et en vers, théâtre italien de Paris,
  • L'Entrevue, comédie en un acte et en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
  • La Belle-mère, ou les Dangers d'un second mariage, comédie en cinq actes et en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
  • Le Projet extravagant, opéra en 2 actes, musique de Étienne Fay, Paris, théâtre des amis de la patrie,
  • La Matinée d'une jolie femme, comédie en un acte en prose, Paris, théâtre de la Nation, Texte en ligne
  • La Vivacité à l'épreuve, comédie en 3 actes et en vers, Paris, théâtre de la Nation,
  • La Princesse de Babylone, opéra en 3 actes et en vers, d'après Voltaire, musique de Rodolphe Kreutzer, ballets de Pierre Gardel, Paris, Académie impériale de musique, Texte en ligne

Varia
  • Épître aux membres de l'Académie française décriés dans le dix-huitième siècle, 1776[1]
  • Stances sur la mort de Colardeau, suivies de son Ombre aux Champs Élysées, 1776
  • Les Mœurs et la littérature, satire, à M. D*****, 1778
  • Ninon de Lenclos, comédie en un acte, en vers, suivie de Poésies fugitives, 1797
  • Mes conventions, épître suivie de vers et de prose, 1800
  • Manuel de littérature, contenant la définition de tous les différents genres de compositions, un traité de la versification française et des préceptes sur l'art de lire à haute voix ; à l'usage des deux sexes, 1809 ; 1828 Texte en ligne
  • Épître à Jean-François Ducis sur les avantages de la médiocrité, 1810
  • La Tendresse filiale, poème, 1812
  • Poésies, 1813 Texte en ligne
  • Procès et mort de Louis XVI, fragments d’un poème sur la Révolution française, 1814
  • Le Pour et le contre, dialogue religieux, moral, politique et littéraire, 1818

Notes et références
  1. En réponse au XVIIIe. siècle de Nicolas Gilbert

Annexes

Bibliographie

Iconographie

Liens externes
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