Étienne-Marie Barruel

Étienne-Marie Barruel est un savant pédagogue français né à Autun le et mort à Paris en .

Biographie

Étienne Barruel, fils d'un épicier d'Autun, est élevé chez les Jésuites. Il travaille tout d'abord dans une école particulière puis est durant dix ans gouverneur des enfants d'Armand Marc de Montmorin Saint-Hérem. Durant la Révolution il s'investit dans le débat des idées concernant l'éducation, et publie en 1791 un Plan d'éducation nationale, considérée sous le rapport des livres élémentaires. Barruel est proposé le 18 ventôse an II par la commission d'instruction publique du département de Paris comme professeur de physique et chimie à l'institut provisoire de Marat. Il est nommé durant trois mois mathématicien au bureau du cadastre (oct-déc 1794). Lors de la création de l'École centrale des travaux publics en 1794 il est nommé examinateur d'admission pour la chimie et est chargé de la constitution du cabinet de physique. Barruel puisa abondamment dans les instruments rassemblés par le savant Charles dans l'hôtel d'Aiguillon, instruments qui provenaient en grande partie du garde-meuble de la Couronne, mais également de l'Académie des sciences et de particuliers. Il est ensuite instituteur adjoint de physique de 1795 à 1797[1] au côté de Hassenfratz, puis examinateur pour la physique et la chimie de 1898 à 1804 et bibliothécaire jusqu'à sa mort[2]. Il publie en 1798 un ouvrage de physique original, La physique réduite en tableau raisonné qu'il fait rééditer en 1805. Il publie également en 1800 ses Observations sur l'instruction publique, et particulièrement sur les écoles centrales. Professeur de physique-chimie adjoint-suppléant de Mathurin Jacques Brisson à l'École centrale des quatre nations en 1802, il enseigne ensuite après la fermeture de l'école les mathématiques au lycée Bonaparte.

Il fit tout d'abord venir à Paris son neveu François Barruel comme aide de laboratoire à l'École polytechnique, puis forma trois autres de ces neveux, Jean-Pierre Barruel, Claude-François Barruel et Germain Barruel, qui devinrent d'importants chimistes à Paris durant la première moitié du XIXe siècle.

Ouvrages

  • Plan d'éducation nationale, considérée sous le rapport des livres élémentaires, 1791, Desennes, Paris (315 pages) (https://books.google.fr/books?id=lzDo59sealkC)
  • La physique réduite en tableaux raisonnés, ou Programme du cours de physique fait à l'École polytechnique, 1798, Baudoin, Paris (72 pages)
  • Observations sur l'instruction publique et particulièrement sur les écoles centrales, 1800, Baudoin, Paris (86 pages)
  • La physique réduite en tableaux raisonnés, 2e édition, an XIV (1805), chez Courcier, Paris (https://books.google.fr/books?id=szUVAAAAQAAJ)

Bibliographie

  • La République avait besoin de savants, Janis Langins, Belin, 1987
  • L’enseignement de la chimie à l’École polytechnique 1794-1805 : Les années fastes, Hélène Tron, Bulletin de la société des amis de la bibliothèque et de l'histoire de l'École polytechnique, 1996
  • Histoire de l'École polytechnique, Ambroise Fourcy, Belin, 1828
  • Encore deux savants bourguignons, agents méconnus de l'école centrale des travaux publics, devenue polytechnique, Fernand Perrin, 1999, Nevers, Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts
  • Systematics and the Geometrical Spirit, John E. Lesch, in The Quantifying Spirit in the 18th Century Edited by Tore Frängsmyr, J.L. Heilbron, and Robin E. Rider, University of California Press, Berkeley, 1990

Notes

  1. emploi supprimé le 1er messidor an V, 19 juin 1797
  2. Il fut remplacé comme examinateur par Vauquelin pour la chimie et Haüy pour la physique. À sa mort il fut remplacé comme bibliothécaire par Ambroise Fourcy
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