Éric Fottorino

Éric Fottorino, né le à Nice[1], est un journaliste et écrivain français.

Pour les articles homonymes, voir Fottorino.

Éric Fottorino
Éric Fottorino en 2011.
Naissance
Nice
Activité principale
journaliste, écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Après vingt-cinq années passées au quotidien Le Monde, qu’il dirige de 2007 à , il est le cofondateur de l'hebdomadaire Le 1, lancé en [2], et des trimestriels America (2017)[3], Zadig (2019)[4] et Légende (2020)[5].

Biographie

Jeunesse

Enfant adopté par un pied-noir de Tunisie, Michel Fottorino, auquel il consacrera un récit, L’Homme qui m’aimait tout bas, Éric Fottorino est le fils naturel d’un juif marocain natif de Fès.

Éric Fottorino fait ses études à la faculté de droit de l'université de La Rochelle et de l'université Paris-Nanterre, puis à l'Institut d'études politiques de Paris[1] (promotion 1983)[6].

En 1984, il débute sa vie professionnelle comme pigiste à Libération avant de rejoindre l’équipe fondatrice de La Tribune de l'économie[1] où il explore l’univers des matières premières. Une spécialité encore peu traitée dans la presse française, qu’il développera dans de nombreux journaux économiques (La Vie française) comme dans les colonnes de La Croix, s’attachant à mettre en lumière leur dimension humaine, sociale, géopolitique et mythique. Ce thème lui inspirera son premier essai, Le Festin de la Terre, paru en 1988.

Entre 1992 et 1995, Éric Fottorino est enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris[1].

Journaliste au Monde

Entre-temps, il a rejoint le quotidien Le Monde (1986)[7], d'abord pour suivre les dossiers des matières premières et de la bourse, puis de l'agriculture et de l'Afrique. Chargé des questions de développement, il multiplie les reportages en Afrique, de l’Éthiopie frappée par la famine jusqu’à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il voyage aussi dans les pays de l’Est après la chute du Mur de Berlin (Russie, Pologne, Hongrie) et sera l’envoyé spécial du Monde dans plusieurs pays d’Amérique latine, Panama, Mexique, Colombie essentiellement. Nommé grand reporter (1995-1997), il effectue des enquêtes scientifiques sur la mémoire de l’eau et l’affaire Benveniste ainsi que sur le fonctionnement du cerveau humain. Il réalise de nombreux portraits, de Mitterrand à Tabarly en passant par Mobutu, Jane Birkin ou Roland Dumas. Au total quelque 2 000 textes parus dans Le Monde, dont une sélection a été publiée en quatre volumes sous le titre Carte de presse En Afrique » ; « Partout sauf en Afrique », « Mes monstres sacrés », « J’ai vu les derniers paysans ». Denoël). Il est nommé rédacteur en chef en 1998[7], puis chroniqueur de dernière page en 2003[1].

Chargé de concevoir et de lancer une nouvelle formule du quotidien en 2005[7], il est nommé directeur de la rédaction en [1]. Après l'éviction de Jean-Marie Colombani à la suite du vote négatif de la Société des rédacteurs du Monde, il est élu directeur du Monde[8] en , devenant le 7e directeur du quotidien depuis 1944.

Le , il démissionne de son poste en compagnie des deux autres membres du directoire du groupe La Vie-Le Monde, Pierre Jeantet et Bruno Patino, en raison de désaccords d'ordre financier avec la Société des rédacteurs du Monde (SRM)[9]. Dans une déclaration à France Inter, il accuse celle-ci de « jouer les pompiers-pyromanes » en remettant en cause la stratégie du groupe[9]. Le , alors que Pierre Jeantet et Bruno Patino confirment leur démission, Éric Fottorino décide finalement de ne pas aller au bout[10]. Le , dans l'éditorial du journal, il explique qu'il revient sur sa démission pour ne pas ajouter la crise à la crise[11] et se porte candidat au poste de président[12] du directoire du groupe La Vie-Le Monde avec le soutien de la SRM, d'abord pour un mandat de six ans[13]. Fort de ce soutien, il décide finalement de postuler à un mandat complet, afin d'éviter qu'Alain Minc, président du conseil de surveillance poussé lui aussi vers la sortie, ne nomme un administrateur provisoire[7]

Après un premier refus provisoire de sa candidature le [14], il est finalement élu à la présidence du directoire le [15], succédant ainsi à Pierre Jeantet. Il dresse un bilan critique de la direction du Monde sous Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel. Ce premier lui répond en lui reprochant d'avoir précipité en trois ans et demi « la faillite » du journal[16].

En , Éric Fottorino reproche sa « vantardise et sa frénésie » à Nicolas Sarkozy dans un éditorial qui provoque une crise avec les actionnaires. Le milliardaire Vincent Bolloré, ami du chef de l’État, annonce qu’il cesse de faire imprimer son quotidien gratuit Direct Matin sur les rotatives du Monde. Le Journal du dimanche, qui appartient au milliardaire Arnaud Lagardère, autre ami de Nicolas Sarkozy, fait savoir qu’il change d’imprimerie. Enfin, Les Échos, propriété du milliardaire Bernard Arnault, lui aussi ami personnel du président, dénonce le contrat souscrit avec l’imprimerie dont Le Monde est propriétaire. Pour Éric Fottorino, « le pouvoir tentait de nous asphyxier par la voie industrielle ».

Bien qu'ayant fait partie des supporters de l'offre de rachat Bergé-Niel-Pigasse du groupe Le Monde[17], il est révoqué, le , par le conseil de surveillance du Monde et doit céder son fauteuil de président du directoire à Louis Dreyfus, un proche collaborateur de Matthieu Pigasse[18]. Peu après son renvoi du Monde, Éric Fottorino déclare que « Le Monde a rejoint la cohorte de ces titres renommés dont le sort est désormais lié au capital et au bon vouloir des capitaines d’industrie ou de finance »[19]. Éric Fottorino a publié en 2012 le récit de ses 25 ans passés au quotidien du soir dans Mon Tour du Monde (Gallimard).

Journaliste au Nouvel observateur, Benyahia-Kouider remarque : « Comme dans toutes les farces, il y a des dindons. Des naïfs qui ont cru, tels Louis Schweitzer et Éric Fottorino, que leur allégeance serait payée de retour. Les nouveaux maîtres du Monde n’ont même pas attendu un délai de décence pour les congédier comme des laquais »[20].

Suite de sa carrière

Le , paraît le premier numéro de l’hebdomadaire Le 1, cofondé par Éric Fottorino, Laurent Greilsamer, Natalie Thiriez et Henry Hermand. Une publication innovante dans la forme  une unique feuille pliée  comme sur le fond : Le 1 ne traite qu'un seul grand thème d'actualité à travers les regards d'écrivains, de chercheurs, d’experts et d’artistes[21]. Il ne laisse aucune place à la publicité et se veut exclusivement « un journal de lecteurs ». En , Le 1 a cédé une licence de son concept au quotidien italien La Stampa.

En , il lance avec François Busnel le magazine trimestriel America, qui se donne pour objectif de donner plusieurs regards sur les États-Unis durant la présidence de Donald Trump[3].

Il participe ponctuellement en tant qu'invité à l'émission quotidienne C dans l'air, sur la chaîne publique France 5[22].

Depuis , il présente chaque mercredi à 22h30 l'émission Ouvrez le 1 aux côtés d'Émilie Tran Nguyen[23]. Diffusée sur France Info, l'émission est élaborée en partenariat avec l'hebdomadaire Le 1, dont Éric Fottorino est le cofondateur[24].

Zadig

En , Éric Fottorino lance par crowdfunding la revue Zadig, un trimestriel sans publicité de près de 200 pages consacré à la France d'aujourd'hui, qui rassemble des journalistes, des historiens et des romanciers[25],[26],[27]. Pour le premier numéro, les rédactionnels sont signés de l'historienne Mona Ozouf, Pierre Rosanvallon, Patrick Boucheron, le démographe Hervé Le Bras, mais également Marie Darrieussecq pour une nouvelle, Leïla Slimani pour une chronique, Régis Jauffret, Christian Bobin ou encore l'écrivaine Maylis de Kerangal[27]. En synthèse, Le Figaro précise pour la décrire que « chaque numéro évoque un aspect de la France vu par des journalistes, des écrivains et des intellectuels »[28]. La revue est inspirée des expériences réussies de America et du 1 et a nécessité deux ans de gestation[4],[27]. Cette revue haut de gamme, éditée par FGH Invest tout comme Le 1, vise 25 000 à 35 000 exemplaires pour atteindre son point d'équilibre[25],[26]. Sa présentation reste très graphique avec des illustrations de Catherine Meurisse, Mathieu Sapin ou Nicolas Vial[27].

Légende

En juin 2020[5], Légende voit le jour avec Éric Fottorino en tant que fondateur et directeur de la publication[29]. La revue indépendante propose des magazines en grand format (27 × 40 cm) composés de « 70 % photo, 30 % récit[30] ». Chaque numéro porte exclusivement sur une personnalité du monde, et comprend une biographie en image suivie d'articles pouvant être des témoignages ou analyses.

Un esprit de collection s'installe avec un support papier grand format et de qualité, et un tirage limité de chaque numéro.

On retrouve l'esprit du magazine sportif américain Victory Journal, duquel il s'inspire, toujours dans cette envie d'essayer de renouer avec l'âge d'or de la presse écrite et des grands récits.[5] Esprit que l'on retrouve dans le leitmotiv de la publication : « Toute photo mérite sa légende. Notre époque aussi[30]. »

Écrivain

Éric Fottorino est également connu comme romancier et comme essayiste. Depuis la parution de son premier roman Rochelle, en 1991, Éric Fottorino a publié dix romans. Il a reçu plusieurs prix pour son œuvre, et notamment le Prix Europe 1 et le prix Culture et Bibliothèques pour tous pour Un territoire fragile (2000), le prix François-Mauriac de l'Académie française (prix annuel de littérature créé en 1994) pour Caresse de rouge (2004), le Prix Femina pour Baisers de cinéma (2007)[31] et le prix des lectrices de Elle 2010 pour L'homme qui m'aimait tout bas[32].

Ses grands reportages lui ont inspiré des textes de fiction comme Cœur d’Afrique (Stock, Prix Amerigo Vespuci) ou Nordeste (Stock). Mais l’essentiel de son œuvre place la quête des racines et de l’identité au cœur de personnages fragiles cherchant à se construire un destin[33]. L’enfance est pour lui une source d’inspiration sans cesse renouvelée, marquée par les grandes questions de la vie, les mensonges et les insuffisances des adultes. Enfant adopté par un pied-noir de Tunisie, Michel Fottorino, auquel il consacra un récit, L’Homme qui m’aimait tout bas (Gallimard 2009, Grand Prix des Lectrices de Elle), Éric Fottorino est le fils naturel d’un juif marocain natif de Fès. Ces deux hommes, l’un kinésithérapeute, l’autre gynécologue, ont inspiré Éric Fottorino à travers son roman Korsakov (Gallimard 2004) ou ses récits Questions à mon père (Gallimard 2010) et Le Marcheur de Fès (Calmann-Levy 2013, Folio 2014). L’enfance et ses blessures sont très présentes dans des romans comme Caresse de rouge (Gallimard 2004, prix François Mauriac de l’Académie française), Korsakov (Prix du Roman France-Télévisions, Prix des Libraires), Le Dos crawlé (Gallimard 2010) ou Chevrotine (Gallimard 2014). Éric Fottorino reçoit le Prix Femina en 2007 pour son roman Baisers de cinéma, où la quête du héros porte sur sa mère restée inconnue. Puis vient Dix-sept ans, avec la mère, Lina Labrie[réf. souhaitée].

Amateur de cyclisme

Passionné de cyclisme, sport qu’il pratiqua en amateur entre 1975 et 1980, Fottorino a participé comme coureur au Grand Prix du Midi libre 2001, une épreuve cycliste de moyenne montagne (alors organisée par le groupe Le Monde), expérience qu'il relate dans ses livres Je pars demain (Prix Louis Nucéra) et Petit éloge de la bicyclette.

Fottorino a publié plusieurs ouvrages consacrés à la Petite reine, comme La France vue du Tour (Prix Antoine-Blondin, avec Jacques Augendre) et Petit éloge du Tour de France (Folio).

En 2013, pour le 100e Tour de France, Fottorino constitue l'équipe tour de Fête tour de Fête, effectuant toutes les étapes de la grande boucle un jour avant les professionnels.

En 2015 et 2016, il rejoint durant l'été les commentateurs du Tour de France sur France 2, succédant à Jean-Paul Ollivier, parti à la retraite[34]. Il est aux côtés de Thierry Adam et Laurent Jalabert pour mettre en perspective historique les exploits des coureurs et valoriser le patrimoine touristique et naturel des régions parcourues par le Tour de France. Il intervient aussi dans l'émission Vélo Club de Gérard Holtz après l'étape du jour. Éric Fottorino, qui a préféré se consacrer à d'autres activités, est remplacé depuis 2017 par Franck Ferrand[34],[35].

Famille

Il a quatre filles, dont une est écrivaine : Elsa Fottorino[36].

Publications

Distinctions

En 2001, il reçoit le Prix de la carrière décerné par l'association des écrivains sportifs. Le Prix de la carrière récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement[40].

En 2013, il reçoit le Prix du Livre Européen et Méditerranéen. En 2019, il est récompensé du Prix de la Mémoire longue dans le cadre du Printemps proustien en Eure-et-Loir pour Dix-sept ans.

Notes et références

  1. « Éric Fottorino » (version du 18 novembre 2016 sur l'Internet Archive), La République des Lettres,
  2. « «Le 1», nouvel hebdo lancé par Éric Fottorino, pour «comprendre le monde qui vient» », 20 Minutes, 7 mars 2014
  3. Thierry Wojciak, « François Busnel et Eric Fottorino lancent le trimestriel America », sur cbnews.fr,
  4. Jérôme Lefilliâtre, « La revue «Zadig» se lance pour «mettre en mots la France» », Libération, (consulté le )
  5. « Eric Fottorino lance «Légende», un grand format très illustré », sur LEFIGARO (consulté le )
  6. « Éric Fottorino (promo 83) », Émile, SciencesPo Alumni. No. 7, Automne 2016, p. 4 (PDF)
  7. « Éric Fottorino a été élu président du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 26 janvier 2008
  8. « Éric Fottorino, nouveau directeur du journal «Le Monde» » (version du 5 octobre 2008 sur l'Internet Archive), Le Monde,
  9. « Démission du directoire du Monde: Fottorino accuse la Société des rédacteurs », La Dépêche du Midi, 18 décembre 2007
  10. « Le Monde : 2 démissions sur 3 au Directoire » (version du 6 janvier 2008 sur l'Internet Archive), sur JeanMarcMorandini.com,
  11. « Eric Fottorino s'adresse aux lecteurs dans un éditorial », Nouvel Observateur, 5 janvier 2008
  12. « Éric Fottorino candidat à la présidence du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 9 janvier 2008
  13. « Éric Fottorino doit présenter son plan devant les actionnaires le 14 janvier », Le Monde, 12 janvier 2008
  14. « Les administrateurs partenaires du groupe Le Monde n'ont pas donné leur accord à la candidature d'Éric Fottorino », Le Monde, 14 janvier 2008
  15. « Un nouveau patron pour Le Monde mais des tensions subsistent » (version du 29 janvier 2008 sur l'Internet Archive), sur JeanMarcMorandini.com,
  16. Nolwenn Le Blevennec, « Eric Fottorino, patron du Monde, a-t-il signé sa disgrâce ? » Nouvel Observateur, 14 novembre 2016
  17. « Le Monde : Fottorino «déçu» et «trahi» », Le Journal du dimanche, 7 décembre 2010
  18. « Éric Fottorino révoqué de la présidence du directoire du groupe Le Monde », Le Monde, 15 décembre 2010
  19. Serge Halimi, « Vingt années qui ont changé «Le Monde» », Le Monde diplomatique, juillet 2012
  20. Odile Benyahia-Kouider, Un si petit Monde, Fayard, Paris, 2011.
  21. « Éric Fottorino, l'ex-dirigeant du Monde, lance un hebdo à 2,80  », Challenges, 7 mars 2014
  22. « C dans l'air – Casting – Télérama.fr », sur television.telerama.fr (consulté le )
  23. Marine Richard, « Le journal «Le 1» s’illustre sur Franceinfo », La Croix, 6 février 2019 (consulté le )
  24. Carine Didier, « France Info : «Une matinale 7 jours sur 7 et de nouveaux magazines sur la chaîne», annonce son directeur », Le Parisien, (consulté le )
  25. François Bougon, « «Zadig» ou l’Hexagone mis en revue », Le Monde, (consulté le )
  26. Laure Croiset, « Zadig cultive sa différence et trouve son public », Challenges, (consulté le ), p. 53
  27. Aude Carasco, « Le trimestriel «Zadig» veut rendre la France plus lisible », La Croix, (consulté le )
  28. Chloé Woitier, « Avec le trimestriel «Zadig», Éric Fottorino se penche sur la France », Le Figaro, (consulté le )
  29. « L’ÉQUIPE », sur Légende le mag (consulté le )
  30. Bulletin d'abonnement Légende, Janvier 2021
  31. Courte biographie, en anglais
  32. « Questions à mon père d'Eric Fottorino », Le Monde, 3 juin 2010
  33. Baptiste Liger, « Eric Fottorino en quête de ses origines », L'Express, 18 juin 2010
  34. « Eric Fottorino arrête le Tour », L'Équipe, (consulté le )
  35. Guillaume Perrodeau, « Tour de France : France Télévisions modifie amplement son dispositif », Europe 1, (consulté le )
  36. Régis Soubrouillard: « Le Monde a a-do-ré le roman… de la fille de son patron » (version du 6 juillet 2015 sur archive.vn), Marianne, 29 janvier 2010
  37. Alexandre Demidoff, « Le cri d'amour d'Eric Fottorino », Le Temps, (consulté le )
  38. « Dix-sept ans. Eric Fottorino », sur Télérama (consulté le )
  39. Marie de Benoist, « Dix-sept ans. De Eric Fottorino », sur Culture-Tops.fr, (consulté le )
  40. « Prix de la carrière », sur ecrivains-sportifs.fr, Association des écrivains sportifs (consulté le )

Annexes

Liens externes

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