Épigraphes antiques

Les Épigraphes antiques de Claude Debussy sont six pièces pour piano à quatre mains composées en 1914. Il en existe un arrangement pour piano seul, également de la main de Debussy, publié l'année suivante[1]. Elles ont été créées le au casino Saint-Pierre de Genève par Marie Panthès et Roger Steinmetz.

Debussy pensait initialement faire de ces épigraphes antiques une suite pour orchestre. L'écriture pianistique évoque en effet successivement la flûte, la harpe et les crotales (timbales antiques)[2] – instrumentation que l'on retrouve d'ailleurs dans le Prélude à l'après-midi d'un faune. Le souhait du compositeur a été exaucé par Ernest Ansermet en 1932 (arrangement pour orchestre symphonique), puis plus tard par Jean-François Paillard (arrangement pour orchestre de chambre)[2].

Le plan tonal de l'œuvre est savamment étudié et structuré : successivement sol mode de ré, pôle tonal de ré, pôle de ré bémol (ou ut dièse), sol myxolidien, mi bémol mineur modal et retour au sol initial. Comme à son habitude, Debussy joue également avec l'atonalité, brouillant ainsi le sentiment tonal et évoquant parfois Stravinsky[2].

  1. Pour invoquer Pan, dieu du vent d’été
  2. Pour un tombeau sans nom
  3. Pour que la nuit soit propice
  4. Pour la danseuse aux crotales
  5. Pour l’Égyptienne
  6. Pour remercier la pluie du matin

Références

  1. Claude Debussy, « Six épigraphes antiques » [sheet music], A. Durand & Fils, (consulté le )
  2. Edward Lockspeiser et Harry Halbreich, Analyse de l'oeuvre in Debussy, Paris, Fayard, , 823 p. (ISBN 2-213-00921-X), p. 607 à 609

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