Émotion

L'émotion est une expérience psychophysiologique complexe et intense (avec un début brutal et une durée relativement brève) de l'état d'esprit d'un individu animal[1] liée à un objet repérable lorsqu'il réagit aux influences biochimiques (internes) et environnementales (externes). Chez les humains, l'émotion inclut fondamentalement « un comportement physiologique, des comportements expressifs et une conscience »[2]. L'émotion est associée à l'humeur, au tempérament, à la personnalité et à la disposition, ainsi qu'à la motivation.

Pour les articles homonymes, voir Emotion (homonymie).

Roue des émotions de Robert Plutchik.

Le mot « émotion » provient du mot français « émouvoir ». Il est basé sur le latin emovere, dont e- (variante de ex-) signifie « hors de » et movere signifie « mouvement »[3]. Le terme lié « motivation » est également dérivé du mot movere.

Plusieurs taxonomies des émotions ont été proposées. Certaines de ces catégorisations incluent :

  • émotions « cognitives » par opposition aux émotions « non cognitives » ;
  • émotions « instinctives » (des amygdales), par opposition aux émotions « cognitives » (du cortex préfrontal) ;
  • émotions « primaires » (existant dans plusieurs espèces animales : rage, vigilance, extase, adoration, terreur, stupéfaction, chagrin et dégoût) par opposition aux émotions « secondaires » (états construits à partir des émotions primaires et d'une multiplicité de représentations additionnelles : représentations de situation, de soi, d'objet, d'autrui, de cause).

Il faut distinguer, entre l'émotion et les résultats d'émotions, principalement les expressions et les comportements émotionnels. Les sentiments ne sont généralement pas considérés comme des émotions. Chaque individu agit (réagit) généralement d'une manière déterminée par son état émotionnel, sa réponse se situant généralement dans l'un des axes « combattre - fuir - subir » (de l'anglais « fight-flight-freeze »).

Définition générale

Huit types d'émotions tirées d'un manga, incluant (de gauche à droite) : neutralité, euphorie, satisfaction, tristesse, colère, déception, bouder et perplexité. Les œuvres picturales comme les mangas participent à homogénéiser l’interprétation des expressions faciales, bien qu’elles relèvent de la convention culturelle[4].

L'un des premiers traités sur les émotions est dû au philosophe René Descartes. Dans son traité Les Passions de l'âme, Descartes identifie six émotions simples : « l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse » et toutes les autres en sont composées de quelques de ces six ou bien en sont des espèces.

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture...). La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique. Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.

L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans cinq systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, moteur, dénotationnel, moniteur), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l’organisme.

Difficulté de définition

La définition de toute entité psychologique représente habituellement des difficultés de taille, et le concept d’émotion est loin de faire exception à la règle. Un problème particulier dans la quête de la définition de l’émotion vient du fait que, souvent, les énoncés ne se rapportent qu’à un aspect de l’émotion. En effet, le concept d’émotion est utilisé de manière différente selon qu’il est envisagé en référence à l’aspect stimulus, à l’expérience subjective, à une phase d’un processus, à une variable intermédiaire ou à une réponse.

Un autre problème qui nuit aux progrès vers une meilleure précision dans la définition de l’émotion concerne la langue par laquelle on l’exprime. En effet, la langue de tous les jours et la langue scientifique ne visent pas les mêmes objectifs. De plus, actuellement les avancées scientifiques dans ce domaine n’offrent pas de meilleure terminologie.

Certains auteurs ont fait remarquer qu’il peut être intéressant de ne pas avoir de définition trop stricte de « l’émotion », compte tenu du stade de développement dans ce domaine. Une définition précise aurait pour conséquence d’élever des frontières entre les phénomènes. On prendrait ainsi le risque d’exclure de l’analyse des aspects qui pourraient ultérieurement se révéler essentiels à la compréhension de l’ensemble du processus.

Émotions, perspective évolutionniste

Le courant évolutionniste, en psychologie des émotions, tire son origine des travaux de Charles Darwin et de la publication en 1872 de son livre : The expression of the Emotions in Man and Animals. Dans cet ouvrage, Darwin va poser les fondements de l’expression des émotions. Il va les décrire comme innées, universelles et communicatives.

Les émotions seraient un héritage de nos ancêtres. Pourquoi et comment les émotions se seraient-elles développées ?

Comme le rappellent Orians et Heerwagen (1992), à l’époque des chasseurs-cueilleurs, les Hommes devaient se déplacer constamment pour trouver de quoi se nourrir. Ces déplacements les confrontaient à des phénomènes inattendus (changements climatiques, prédateurs, par exemple) demandant une réponse adaptative rapide. Selon Tobby et Cosmides (1990), les émotions vont donc se développer en réponse à différents ensembles de situations récurrentes. À cela, l’on peut ajouter le premier principe de Darwin, permettant d’expliquer comment une réaction tout d’abord volontaire va, au fil des générations, devenir innée et réflexe.

Une autre particularité des émotions est leur expression, faciale et vocale. Ici, nous n’aborderons que brièvement le chapitre des expressions faciales en laissant de côté celui des expressions vocales, bien que ce dernier soit aussi important (Scherer 1986). Dans un livre en hommage à Darwin (Ekman, 1973), les recherches présentées, portant sur les expressions faciales, confirment son hypothèse sur leur utilité communicative. Ekman dira même que : « l’expression faciale est le pivot de la communication entre hommes » (Rimé et Scherer, 1989). En effet, savoir lire sur le visage facilite nos relations sociales ; de même, une interprétation erronée d’une mimique faciale peut nous faire adopter un comportement mal adapté à la situation. Par exemple, chez les singes, lorsqu’un mâle dominant chasse un autre mâle et que ce dernier fait une grimace (expression de peur), le mâle dominant arrêtera de le chasser. À l’inverse, si le mâle dominant fait la même grimace, il s’attend à ce que le mâle subordonné vienne l’embrasser. En ce sens, l’expression faciale permet d’informer l’individu de nos intentions mais également du comportement que l’on attend de lui.

Enfin, le dernier principe de Darwin va établir le lien entre émotion et système nerveux. Il ne restera que très descriptif sur le sujet et il faudra attendre la théorie du physiologiste Walter Cannon, dans les années 1920, pour remettre le système nerveux au centre des émotions (Cannon, 1927). Divers auteurs étudieront aussi les liens discrets et complexes entre odorat, hormones, phéromones et émotions[5]. Par ailleurs, des liens existent également entre les émotions et plus particulièrement la psychologie des émotions et le concept de fake news, incluant la notion de piège à clic d’après Daniel Kahneman. En effet, la tendance humaine est faite de façon que les émotions ciblées par les fake news induisent le traitement intuitif de l’information qui lui-même conduit à une pensée intuitive. Ceci permet d’économiser du temps et de l’énergie mais cela peut aussi nous guider vers de fausses informations et des conclusions inexactes. (D’après « Thinking fast and slow », publié en 2011 par Daniel Kahneman).

Théories psychologiques

L’émotion est une notion floue et elle est difficilement définissable (Alvarado et al., 2002). Elle présente la particularité d’être idiosyncrasique, c'est-à-dire particulière et propre à chaque individu (Picard, 2003). De ce fait, plusieurs définitions et rôles ont été donnés à l’émotion (Francois et al., 2001 ; O'Regan, 2003).

Déjà en 1879, Charles Darwin, fondateur de la théorie de l’évolution, la définit comme cette faculté d’adaptation et de survie de l’organisme vivant. Il la voit comme innée, universelle et communicative. D’un point de vue comportemental, l’émotion est perçue comme un « motivateur », une entité qui influence le choix d’un individu en réponse à un stimulus externe ou interne. D’un point de vue socioculturel, les sentiments sont cette réponse donnée à une interaction avec nous-mêmes et/ou avec les autres. Une émotion existe à la fois dans la dimension personnelle et sociale de l’individu. Elle serait cette capacité d’adaptation et de changement, ce lien qui forme nos relations et nous met en interaction avec l’autre. De récentes études en neurobiologie ont démontré que les émotions sont un mélange de plusieurs facteurs biochimiques, socioculturels et neurologiques (O'Regan, 2003). Elles se traduisent par des réactions spécifiques : motrices (tonus musculaire, tremblements...), comportementales (incapacité de bouger, agitation, fuite, agression...), et physiologiques (pâleur, rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de Malaise...). Elles seraient à la base de nos réactions physiologiques et comportementales.

Au regard de ces définitions, le concept d’émotion apparaît comme polysémique. Il est, en effet, difficile de donner une définition claire et univoque de l’émotion. Cependant, les spécialistes s’accordent à dire que la pluralité des définitions de l’émotion n’altère en rien son rôle central dans toute analyse comportementale. Elle est en rapport étroit et permanent avec nos décisions et nos actions.

Les émotions agissent sur nos comportements quotidiens, sur nos choix et nos perceptions. Elles rendent la communication plus efficace et lui confèrent un haut niveau d’impact. En outre, les émotions jouent un rôle clé dans tous processus d’apprentissage en agissant sur la capacité de mémorisation de l’apprenant, sur sa rétention de l’information et sur son attention (Alvarado, 2002). Lors de l’acquisition des connaissances, les émotions agissent à différents niveaux sur l’esprit humain. De récentes études ont démontré que les émotions et la cognition sont intimement liés[6]. C’est pourquoi, il est difficile d’aborder l’aspect cognition sans faire référence aux émotions.

La théorie de William James & Carl Lange Choquart (1887) énonce une différenciation des émotions selon les modifications corporelles: à chaque émotion correspond telles modifications. D’une étude finlandaise publiée le dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, est dressée la première carte corporelle des émotions[7]. Pour produire cette carte, des chercheurs ont mené une étude avec 773 volontaires finlandais, taïwanais et suédois[7],[8]. Les volontaires ont participé à cinq expériences pour tester leurs réactions sensorielles à certaines émotions: à partir d'un stimulus, les parties du corps dans lesquelles leurs sensations étaient les plus fortes ont été recensées et cartographiées. Lors de la première expérience, les participants ont écouté des mots dans leur langue maternelle. Lors de la deuxième et troisième expérience, ils ont visionné des images et des films. Au cours des deux dernières expériences, les participants ont dû reconnaître différentes émotions à partir de visages et de cartes corporelles de température. La moyenne des résultats a été établie pour ainsi dresser la première carte corporelle des émotions[7],[9].

La théorie de Cannon-Bard réfute cette théorie[10][réf. incomplète]. Selon cette théorie, c'est l'activation physiologique qui va déterminer l'émotion. L'émotion ici apparait donc avant qu'il y ait une évaluation cognitive. La théorie de Walter Cannon et Philip Bard (1929) explique que l'émotion est d'abord un phénomène cognitif. Nous ressentons l'émotion cérébralement avant d'en avoir les effets physiologiques et somatiques[11]. La théorie de Stanley Schachter et Jerome Singer (1964), elle, interprète une émotion en fonction des conditions environnementales. Les individus interprètent l'activation viscérale en fonction des stimuli de la situation environnementale et de leur état cognitif.

Théories dites des « émotions de base »

Les émotions secondaires, la nostalgie par exemple, seraient des mélanges d'émotions de base. On parle également parfois d'émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires. Par exemple, d'après Paul Ekman la honte est une émotion mixte, un mélange de peur et de colère (bloquée ou retournée contre soi)

Théories de l'évaluation cognitive

Selon les théories de l'évaluation cognitive, aussi appelées théories de l'appraisal, l'émotion est le fruit des évaluations cognitives que l’individu fait au sujet de l’événement, qu’il soit externe ou interne, ou de la situation, qui est l'origine de l'émotion.

Ces théories se distinguent des théories des émotions de base en ce qu’elles supposent des mécanismes de genèse communs à toutes les émotions. Cette approche suppose que, pour comprendre les émotions, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les évaluations que l’individu fait des événements de son environnement. Une évaluation cognitive est définie comme un processus cognitif, rapide, automatique, inconscient, dont la fonction est d’évaluer les stimuli perçus sur la base de critères particuliers (Magda Arnold, 1960).

Le modèle des composantes proposé par Klaus Scherer (1984, 1988, 2001) fournit une définition précise de la nature des émotions. En effet, il définit une émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation d’un stimulus externe, ou interne, par rapport à un intérêt central pour l’individu. Il propose de définir l'émotion comme une séquence de changements d’état intervenant dans cinq systèmes organiques : cognitif (activité du système nerveux central), psychophysiologique (réponses périphériques), motivationnel (tendance à répondre à l'événement), moteur (mouvement, expression faciale, vocalisation), sentiment subjectif.

La plupart des théories de l’émotion soutiennent l’idée que la nature spécifique de l’expérience émotionnelle dépend du résultat d’une évaluation d’un évènement en matière de significativité pour la survie et le bien être de l’individu. Dans la théorie de Scherer, la série de critères permettant d’évaluer l’évènement est appelée « stimulus evaluation checks » (SEC’s). À la suite du résultat de cette évaluation, il est possible de prédire le type et l’intensité de l’émotion provoquée par l’événement. Les SEC’s sont organisés autour de quatre objectifs principaux (SEC majeurs) qui se subdivisent eux-mêmes selon des objectifs secondaires. Les SEC’s majeurs correspondent aux d’informations les plus importantes dont a besoin l’organisme pour avoir une réaction appropriée. Il s’agit des questions suivantes :

  1. Pertinence : est-ce que cet évènement est pertinent pour moi ? Est-ce qu’il affecte directement ma personne ou mon groupe social ?
  2. Implications : quelles sont les implications ou les conséquences de cet évènement et à quel point vont-elles affecter mon bien-être ou mes buts à court et long terme ?
  3. Potentiel de coping: à quel point suis-je capable de faire face à ces conséquences ?
  4. Significativité normative : quelle significativité a cet évènement par rapport à mes convictions personnelles ainsi que face aux normes et valeurs sociales ?

L’évaluation de ces critères se fait toujours de manière subjective. Elle dépend donc des perceptions et des inférences que peut faire un individu d’une situation. De plus, comme déjà suggéré par Lazarus et Folkman (1984), l’évaluation n’a pas lieu qu’une seule fois, elle se répète dans un processus nommé réévaluation (« reappraisal ») qui permet de se réadapter progressivement à l’événement.

Contrairement aux théories des émotions discrètes, le modèle des composants ne se limite pas à un nombre restreint d’émotions (colère, joie, peur, tristesse, dégoût...). Au contraire, le processus émotionnel est considéré comme un schéma de fluctuations constantes de changements dans différents sous systèmes de l’organisme permettant de faire ressortir un très large spectre d’états émotionnels. Cependant, la théorie ne rejette pas le fait qu’il existe des patterns d’adaptation plus fréquents chez les organismes qui reflètent des résultats récurrents d’évaluation de l’environnement.

Par exemple, des réactions comme le combat ou la fuite sont universelles et il n’est pas étonnant de constater que les émotions qui leur sont associées, la colère et la peur, se retrouvent chez presque toutes les espèces. Selon le modèle, il paraît très vraisemblable que d’une même combinaison de résultats aux critères d’évaluation l’on puisse aboutir à des modèles réguliers de changements d’états spécifiques. C’est pour cette raison que Scherer parle d'émotions modales pour décrire ces résultats prédominants aux SEC’s qui sont dus à des conditions de vie générales, des contraintes de l’organisation sociale et des similarités dans l’équipement génétique et que l’on retrouve donc dans presque toutes les langages sous la forme d'expressions verbales courtes, voire d'un simple mot. Cependant, l’avantage que possède la théorie des SEC’s est de pouvoir fournir un grand nombre de différents états émotionnels d’intensités différentes, ce qui semble mieux correspondre aux ressentis des individus.

Une version plus élaborée de cette théorie, du nom de théorie de l'émotion construite, semble de plus en plus recueillir l'appui de preuves empirique[12].

Théorie du système interruptif

Herbert Simon, prix Nobel d'économie et spécialiste de la psychologie cognitive, développe une théorie en 1967 du système interruptif de la décision linéaire. Il définit trois groupes de besoins en temps réel d'un individu :

  1. Besoins surgissant face à des évènements incertains (stimuli de bruits ou visuels soudains) qui pourraient signaler un danger ;
  2. Besoins physiologiques qui sont des stimuli internes par exemple la faim, la soif, l'épuisement ;
  3. Associations cognitives qui sont des stimuli forts provenant d'associations mnésiques, par exemple, le souvenir d'une peur.

Il a dit « Quand les hommes utilisent de l'information, ils consomment de l'attention. La fonction d'émotion est de contrôler l'attention ».

Bibliographie

Ouvrages

En français :

  • Francis Eustache, Mémoire et émotions, Le Pommier, 2016
  • Catherine Belzung, Biologie des émotions, De Boeck Supérieur, 2007, 479 p. (ISBN 2804153754)
  • Antonio Damasio, L'Erreur de Descartes : la raison des émotions, Paris, Odile Jacob, 1995, 368 p. (ISBN 2738103030)
  • Damien Boquet, Piroska Nagy, Beauchesne, Le sujet des émotions au Moyen Âge, 2009
  • Fabrice Fernandez, Samuel Lézé et Hélène Marche, Le langage social des émotions. Études sur les rapports au corps et à la santé, Anthropos-Economica, Coll. Sociologiques, Paris, 2008.
  • Fabrice Fernandez, Samuel Lézé et Hélène Marche (dir.), Les émotions. Une approche de la vie sociale, Paris, Les Éditions des Archives Contemporaines, 2014[13].
  • François Lelord et Christophe André, La Force des émotions, Odile Jacob, 2001
  • Robert Dantzer, Les Émotions, PUF, Coll. Que sais-je?, Paris, 2002 (3ème éd.), [1988]
  • Charmillot, Dayer, Farrugia, Schurmans (dir.), Émotions et sentiments : une construction sociale, L'Harmattan, série Sociologie de la connaissance, 2008
  • Christophe André, Les états d'âme, un apprentissage de la sérénité, 2011, chez Odile Jacob
  • Martinet, M. (1972), Théorie des émotions - introduction, à l'œuvre d'Henri Wallon (159p.). Aubier/édition Montaigne.
  • Lev Vygotski (2017), Conscience, inconscient, émotions. La Dispute. (première édition française 2013)
  • Lev Vygotski (2000), Théorie des émotions: étude historico-psychologique, L'Harmattan.
  • Charles Darwin, L’Expression des émotions chez l’Homme et les animaux, traduction et édition savante par Patrick Tort. Précédé de P. Tort, « L’origine de la sympathie ». Paris, Champion Classiques, 2021.

En anglais :

  • (en) Freitas-Magalhaes, The Psychology of emotions: The allure of human face, Oporto: University Fernando Pessoa Press.
  • (en) Paul Ekman, Emotions Revealed: Recognizing Faces and Feelings to Improve Communication and Emotional Life, Times Books, 2003

Revues

  • Sciences humaines (magazine) :
    • « Les émotions donnent-elles sens à la vie ? », no 171, 2006
    • « La force des passions », no 141, 2003

Articles

  • « Le syndrome narratif : théorie et terrain », Cahiers internationaux de sociologie, (Farrugia Francis), vol. CXXVII (269-289), PUF, 2009 (en ligne.
  • « Socio-anthropologie de la connaissance », Sociologies, Dossiers, Émotions et sentiments, réalité et fiction, (Farrugia Francis), 2010 (en ligne).
  • « Le syndrome narratif : une « inquiétante étrangeté » », Sociologies, Dossiers, Émotions et sentiments, réalité et fiction, (Farrugia Francis), 2010 (en ligne).

Références

  1. Frans de Waal (trad. de l'anglais), La dernière étreinte : le monde fabuleux des émotions animales...et ce qu'il révèle de nous [« Mama's Last Hug: Animal and Human Emotions (mars 19) »], Paris/61-Lonrai, Éditions Les Liens qui libèrent, , 389 p. (ISBN 979-10-209-0661-8)]
  2. (en) Myers, David G. (2004) « Theories of Emotion. » Psychology: Seventh Edition, New York, NY: Worth Publishers, p. 500.
  3. (en) « Emotional Competency discussion of emotion » (consulté le ).
  4. (en) « Perception of facial expressions differs across cultures », ScienceDaily, (lire en ligne, consulté le )
  5. Chen D, Haviland-Jones J. 2000. Human olfactory communication of emotion. Percept Mot Skills 91:771–781.
  6. Damasio A.R. L'erreur de Descartes. [1994]. O. Jacob. Paris. 1995.
  7. « Des chercheurs dressent la première carte corporelle des émotions », Science et Vie, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Lauri Nummenmaa, Enrico Glerean, Riitta Hari et Jari K. Hietanen, « Bodily maps of emotions », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 111, no 2, , p. 646–651 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 24379370, PMCID PMC3896150, DOI 10.1073/pnas.1321664111, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « Mapping Emotions On The Body: Love Makes Us Warm All Over », NPR.org, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Théorie des émotions (1884 -1885).
  11. La théorie de Walter Cannon et Philip Bard (1929).
  12. (en) Philip A. Kragel, Marianne C. Reddan, Kevin S. LaBar et Tor D. Wager, « Emotion schemas are embedded in the human visual system », Science Advances, vol. 5, no 7, , eaaw4358 (ISSN 2375-2548, DOI 10.1126/sciadv.aaw4358, lire en ligne, consulté le ).
  13. Les émotions. Une approche de la vie sociale

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Le cerveau émotionnel, par Françoise Lotstra, neurologue. Consacré aux liens entre le cerveau et les émotions.
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