Émile Motte

Émile Motte est un artiste peintre belge né en 1860 à Mons, mort en 1931 à Schaerbeek, (Bruxelles). Il a notamment été directeur de l’Académie de Mons.

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Biographie

Émile Motte[1],[2]est un peintre de genre, de sujets allégoriques, de portraits et de paysages.

Attiré très jeune par la peinture, il s'inscrit en 1876 à l'Académie de Mons où il étudie le dessin puis la peinture auprès d'André Hennebicq (1836-1904) et d'Antoine-Joseph Bourlard (1826-1899). Il se fait admettre ensuite à l'Académie d'Anvers où il travaille sous la direction de Polydore Beaufaux (1829-1905).

A la mort de son père, privé de tout soutien, il doit abandonner l'Académie et revenir à Mons pour y reprendre l'entreprise paternelle, activité qu'il poursuit près de dix ans. Fidèle à la peinture, il y consacre ses dimanches et les jours de chômage. C'est dans ces conditions qu'il peint Christ mort exposé au Salon de Paris en 1886.

En 1887, il entre dans l'atelier du peintre d'histoire, Jean-Paul Laurens (1838-1921) dont il suit les leçons pendant deux ans à l'Académie Julian à Paris.

En 1893, il montre à Paris Vierges folles et Tête d'enfant. La même année, au Salon de Bruxelles, il présente Tête d'homme, un autoportrait et Anne-Marie.

Au Salon de Paris en 1896, Etude auto-psychique est acquise par l'état français pour le Musée du Luxembourg.

En 1897 et 1898, il entreprend une série de voyages à travers l'Europe artistique.

Il participe au 6ème Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1899. Pour faire face à une critique défavorable à son encontre, il prend la plume pour défendre son art et publie: Une heure d'Art . En 1903, dans les mêmes circonstances, il publie La vérité sur le Salon Triennal.

Émile Motte enseigne à l'Académie de Mons, sa ville natale, dont il prendra également la direction.

Entre 1914 et 1918, il vit et enseigne en Angleterre.

Il devient par la suite directeur de l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers.

Selon Léon Tombu, « Émile Motte est de ceux qui cherchent avant tout à imprimer à leurs oeuvres une beauté élevée, stylique, qui puise sa richesse dans la correction, ou plutôt dans l'impeccabilité de la forme [3] ».

« Sa peinture relève du symbolisme et est influencée par le préraphaélisme (figures allégoriques, portraits, paysages baignés de mystère [4] ».

Ses oeuvres sont conservées dans les collections de l'Etat belge, dans les musées des Beaux-Arts de Bruxelles, Mons et Tournai.

Œuvres

  • L'Homme à la loupe
  • La paix divine
  • La Jeune fille à la robe d'argent (1894)
  • Aux temps des aïeux

Notes et références

  1. Léon Tombu, Peintres et sculpteurs belges à l'aube du XXe siècle, Liège, Ed. Auguste Benard, 1907 p. 63-66.
  2. Collectif, Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle. L’Art en Wallonie, Tournai, Renaissance du Livre, 2001, p. 351.
  3. Léon Tombu, Peintres et sculpteurs belges à l'aube du XXe siècle, 1907, déjà cité, p. 63.
  4. Collectif, Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle. L’Art en Wallonie, 2001, déjà cité, p. 351.

Liens externes

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