Élisabethville (Yvelines)


Élisabethville, autrefois centre de villégiature, est aujourd'hui une localité résidentielle située dans le département des Yvelines (France), à cheval sur les communes d'Aubergenville et d'Épône. Créée en 1928, elle compte environ 4 000 habitants.

Pour les articles homonymes, voir Élisabethville.

Élisabethville

Vue aérienne du quartier.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Ville Aubergenville, Épône
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Canton Aubergenville, Limay
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 34″ nord, 1° 50′ 45″ est
Transport
Gare Aubergenville-Élisabethville
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Élisabethville
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Élisabethville

    Toponymie

    Élisabethville est un ancien hameau d'Aubergenville[1].

    La cité d'Élisabethville doit son nom à la reine des Belges, Élisabeth, qui accepta le patronage de ce projet.

    Histoire

    Le territoire d'Élisabethville était autrefois inclus dans le fief de la Garenne, connu depuis la fin du XIe siècle, dépendant de la seigneurie d'Aubergenville, et s'étirant le long de la Seine des Mureaux à Mézières. Propriété de la famille Coynard depuis 1559, il passe entre les mains de Jean-Étienne Burgnière, écuyer, en 1755, puis dans celles de Jean-Antoine Randon d'Hannecourt, secrétaire du cabinet de la chambre du roi, en 1766. Le domaine et le château sont vendus comme biens nationaux en 1794, mais reviennent dans la famille par la suite.

    Ancien château de la Garenne.

    Le domaine de la Garenne est acheté le par Edmond Ramoisy, financier d'origine belge, au nom de la société anonyme La Belgique prévoyante fondée en 1904. Il établit en 1922 et 1923 le cahier des charges du lotissement à construire sur ce domaine, lotissement qui portera jusqu'en 1927 le nom de « la Garenne d'Aubergenville »[2]. . C'est à l'origine un site de villégiature construit dans le parc de l'ancien château de la Garenne qui sera transformé en hôtel, le terme de cité-jardin y sera associé, il ne correspond pas en fait à la définition du lieu qui est plutôt une agglomération de villas de plaisance et pavillons de style dispersés le long d'avenues arborées selon un strict cahier des charges. Facilement accessible depuis Paris grâce à la gare d'Aubergenville-Élisabethville, la station balnéaire était équipée d'une plage artificielle (avec piscines à partir de 1937) sur la rive gauche de la Seine, d'hôtels et restaurants référencés dans le guide Michelin, et disposait autrefois d'un casino et d'un parcours de golf où se déroulaient des compétitions (Coupe du Figaro).

    C'est aujourd'hui une zone résidentielle qui jouxte l'usine Renault de Flins construite un peu plus à l'est dans les années 1950. À cette époque fut réalisé face à l'entrée principale de l'usine, le lotissement Zehrfuss, du nom de l'architecte qui le dessina (qui est aussi l'auteur de l'usine). Cet ensemble immobilier est constitué de bâtiments sur pilotis (14 petits immeubles et des maisons individuelles) éparpillés au sein d'espaces naturels et conçus pour intégrer l'automobile dans le mode de vie des habitants[3].

    De nombreux lotissements ont contribué à l'extension de la cité vers l'ouest, malgré sa situation à risque en cas de forte crue de la Seine.

    Géographie

    Élisabethville s'étend dans la plaine alluviale de la Seine sur sa rive gauche, à cheval sur les communes d'Aubergenville et d'Épône. L'agglomération, qui ne correspond pas à une définition administrative précise, est délimitée par le fleuve au nord, la voie ferrée Paris-Rouen au sud, l'usine Renault de Flins à l'est et le cours de la Mauldre à l'ouest.

    La première partie de la ville a été construite selon un plan radio-concentrique adossé à la voie ferrée et centré sur la place de l'Étoile, au centre de laquelle se dresse le monument à l'amitié franco-belge.

    Le domaine comprenait quatre secteurs : le secteur de l'Étoile, le secteur des Coteaux, le secteur des Sports et celui d'Épône.

    Le cahier des charges distingue les voies courbes ou « avenues » dans lesquelles les maisons doivent être au moins à 6 mètres de la clôture et ne peuvent dépasser 14 m de haut et les voies transversales dans lesquelles la hauteur maximale est de 12 mètres et l'alignement de 3 mètres[2]. L'une des avenues radiales conduit au bord de la Seine, où se trouvait la plage et desservait au passage le casino.

    La partie nord-ouest du territoire, non urbanisée, a été incorporée dans le « domaine régional du Bout du monde », espace naturel propriété de la région Île-de-France. On y trouve également le « biotope du Bout du monde », ancienne gravière devenue propriété du département des Yvelines et classée en espace naturel sensible.

    Patrimoine

    Patrimoine architectural


    Patrimoine naturel

    Notes et références

    1. Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
    2. « Station de villégiature d'Élisabethville - Dossier IA78002162 », sur Inventaire du Patrimoine - Île-de-France, (consulté le ).
    3. « 1951-1952. Logements pour le personnel de l'usine Renault, Élisabethville », Cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le ).
    4. « Église Sainte-Thérèse-d'Elisabethville », sur Base Mérimée - Architecture, (consulté le ).
    5. ([PDF] Région Ile-de-France, Inventaire général du patrimoine culturel, Monument à l'amitié franco-belge, dossier n°IA78002136, 2014 (consulté le 20 août 2018).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Joumana Timery (ill. Laurent Kruszyk), Élisabethville : la plage de Paris-sur-Seine, Aubergenville, vol. 289, Paris, Somogy éditions d'art, coll. « Images du patrimoine », , 56 p. (ISBN 978-2-7572-0886-1).

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
    • Portail des Yvelines
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.