Élisabeth Flandrika d'Orange-Nassau

Élisabeth Flandrika (Middelbourg, le - Sedan, le ), dite aussi Élisabeth de Nassau, duchesse de Bouillon, est la seconde épouse d'Henri de la Tour d'Auvergne, prince de Sedan, et la mère de Frédéric-Maurice, dernier prince de Sedan, et d'Henri, plus connu sous le nom Turenne, célèbre maréchal de France.

Biographie

Fille de Guillaume Ier d'Orange-Nassau, prince d'Orange, comte de Nassau, stathouder de Hollande, et de Charlotte de Bourbon-Vendôme (1547-1582), elle a pour marraine Élisabeth Ire d'Angleterre[1]. Elle est orpheline dès l'âge de 5 ans.

Alors qu'elle n'est âgée que de 18 ans elle épouse en 1595 Henri de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et prince de Sedan, veuf depuis la mort de Charlotte de La Marck survenue en . Cette union est particulièrement avantageuse pour le prince de Sedan puisqu'elle crée un lien entre ce prince et plusieurs maisons royales ou princières d'Europe[2]. Élisabeth est, par sa mère, la cousine germaine de sa première épouse, Charlotte de La Marck.

De leur union naissent huit enfants[1] :

  • Louise (1596-1607) ;
  • Marie (1601-1665 ), duchesse de Thouars ;
  • Julienne-Catherine (1604 -), qui épouse en 1630 François de La Rochefoucauld (1603-1680), comte de Roucy.
  • Frédéric-Maurice (1605-1652), duc de Bouillon.
  • Élisabeth-Charlotte (1607-), qui épouse Guy-Aldonce Ier de Durfort, marquis de Duras en 1624[réf. nécessaire], dont postérité ;
  • Henriette-Catherine (1609-), qui épouse Amaury Goyon de La Moussaye, comte de Quintin, en 1629. Leur fils, Henri Goyon de La Moussaye, est gouverneur de Stenay. Leur fille Élisabeth, mariée avec René de Montbourcher, marquis du Bordage, est la mère de la duchesse de Coigny.
  • Henri (1611-1675), plus connu sous le nom de Turenne ;
  • Charlotte (v. 1613-), dite « Mademoiselle de Bouillon ».

Elle meurt le à 11 heures du matin, quelques semaines avant le rattachement de la principauté de Sedan à la France. Les pasteurs Rambour, Chéron et Du Moulin se succèdent alors à son chevet. Le premier fait le récit de ses derniers jours et témoigne de la solidité de sa foi.

Sa correspondance

Jean Luc Tulot a transcrit des lettres d’Élisabeth de Nassau à sa sœur Charlotte-Brabantine de Nassau, à la duchesse de La Trémoille et à son neveu Henri de La Trémoille.

Un ensemble de plus de quatre cents lettres allant de 1595 à 1628, conservé aux Archives nationales dans le Fonds La Trémoille aux côtes 1 AP 333, 334, 335 et 336. Ces lettres, au siècle dernier, ont été l’objet d’une publication partielle par Paul Marchegay portant principalement sur les lettres couvrant les années 1595-1598, Marchegay n’ayant publié qu’une sélection de lettres pour les années 1598-1628. Il existe aussi une vingtaine de lettres qu’adressa à Charlotte-Brabantine de Nassau, sa sœur Flandrine, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers, conservées aux Archives nationales de France dans le Fonds Rohan-Bouillon à la côte 273 AP 180. Élisabeth de Nassau la cite souvent dans ses lettres à sa sœur Charlotte-Brabantine de Nassau et ses lettres permettent de mieux percevoir les relations existant entre membres d’une même famille que la religion séparait[3].

Ascendance

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Bérenger, Turenne, éditions Fayard, , 626 p..
  • Alain Sartelet, La Principauté de Sedan, Charleville-Mézières, éditions Terres ardennaises, , 180 p. (ISBN 2-905339-17-9), p. 13.
  • Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le Pays sedanais : Vingt siècles d’histoire, éditions FERN, , 577 p..
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