Élections législatives colombiennes de 2018

Les élections législatives colombiennes de 2018 se déroulent le afin de renouveler les deux chambres du Congrès de la république de Colombie.

Élections législatives colombiennes de 2018

Mode de scrutin

Le Congrès est un parlement bicaméral composé d'une chambre basse, la Chambre des représentants et d'une chambre haute, le Sénat de la République, dont les membres sont élus pour quatre ans au scrutin direct.

La chambre des représentants est dotée de 166 sièges pourvus au scrutin proportionnel plurinominal selon la méthode du plus fort reste dans 33 circonscriptions correspondant aux départements du pays plus la capitale Bogota. Le nombre de sièges par circonscription est proportionnel à sa population, chaque tranche de 250 000 habitants équivalant à un siège, plus un pour une dernière tranche de 125 000 habitants, avec un minimum de deux sièges par circonscription[1].

Le Sénat est doté de 102 sièges dont 100 pourvus au scrutin proportionnel plurinominal selon la même méthode mais dans une seule circonscription nationale avec un seuil électoral de 2 %. Les deux sièges restants sont réservés via une circonscription binominale à la minorité amérindienne[2].

Par ailleurs, conformément à l'accord de paix qui a transformé les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en un parti politique nommé Force alternative révolutionnaire commune (FARC), cinq sièges dans chacune des chambres seront attribués d'office à ce parti.

Résultats

Chambre des représentants

Résultats des législatives colombiennes de 2018
Partis Voix  % Sièges +/-
Parti libéral (L) 2 471 596 17,11 35 4
Centre démocratique (CD) 2 388 405 16,53 32 13
Changement radical (CR) 2 140 630 14,82 30 14
Parti social d'unité nationale (U) 1 840 253 12,74 25 13
Parti conservateur (C) 1 819 867 12,60 21 7
Alliance verte (V) 884 146 6,12 9 3
Mouvement indépendant de rénovation absolue (MIRA) 551 967 3,82 1 2
Pôle démocratique alternatif (PDA) 444 912 3,08 2 1
Option citoyenne (OC) 310 724 2,15 2 4
Liste de la décence 255 213 1,77 2 Nv.
Colombia Justa Libres 110 218 0,76 1 Nv.
Coalition Alternativa Santandereana 71 222 0,49 1 Nv.
Mouvement alternatif indigène et social (MAIS) 44 034 0,30 2 2
Autres partis 1 115 678 7,72 0
Sièges afro-colombiens 2 -
FARC membres d'office 5 -
Candidat défait à la vice-présidence 1 -
Suffrages exprimés 14 448 865 80,80
Votes blancs et invalides 3 433 453 19,20
Total 17 882 318 100 172 6
Abstentions 18 611 000 51,00
Inscrits / participation 36 493 318 49,00

Sénat

Résultats des sénatoriales colombiennes de 2018
Partis Voix  % Sièges +/-
Centre démocratique (CD) 2 513 320 17,18 19
Changement radical (CR) 2 155 487 14,73 16 7
Parti conservateur (C) 1 927 320 13,17 15 4
Parti libéral (L) 1 901 933 13,00 14 3
Parti social d'unité nationale (U) 1 853 054 12,66 14 7
Alliance verte (V) 1 317 429 9,00 10 5
Pôle démocratique alternatif (PDA) 736 367 5,03 5
Liste de la décence 523 286 3,58 4 Nv.
Mouvement indépendant de rénovation absolue (MIRA) 501 489 3,43 3 3
Autres partis 1 044 765 7,14 0
Sièges indigènes
Mouvement alternatif social indigène (MAIS) 72 591 45,68 1
Autorités indigènes de Colombie (AICO) 34 957 22,00 1 1
Autres partis 51 367 32,32 0
Total 158 915 100 2
FARC membres d'office 5 -
Candidat défait à la présidence 1 -
Suffrages exprimés 14 633 365 82,13
Votes blancs et invalides 3 184 820 17,87
Total 17 818 185 100 108 6
Abstentions 18 675 133 51,17
Inscrits / participation 36 493 318 48,83

Analyses et conséquences

Malgré un sérieux revers du parti des FARC qui ne réunit que 0,4 % des voix, l'accord post conflit leur réserve un total de 10 sièges au parlement, suscitant des critiques de personnalités de la droite colombienne[3].

La sénatrice Aída Merlano (élue du Parti conservateur colombien à Barranquilla), est inculpée en aout pour achat de voix durant les élections. Selon les résultats de l’enquête, la candidate payait 40 000 pesos (12 euros) par vote[4].

D'après le sociologue Harold Olave, si les fraudes électorales n’ont pas pesé autant que l’affirme la gauche, le soutien au Centre démocratique et à ses alliés s'explique en partie par la « mécanique paramilitaire » reposant sut le clientélisme et la violence. « Les baronnies locales s’assurent la fidélité des fonctionnaires en les menaçant de licenciement, et celle de la population, malmenée par les politiques néolibérales, par des cadeaux ou des commissions. Pour le reste, la droite fait appel aux groupes armés qui intimident et attaquent toutes les personnes assimilées à l’opposition, de gauche ou non[4]. »

Notes et références

  1. « IPU PARLINE database: COLOMBIE (Cámara de Representantes), Texte intégral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  2. « IPU PARLINE database: COLOMBIE (Senado de la República), Texte intégral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  3. Marie Delcas, « Revers électoral pour les FARC en Colombie », Le Monde, , p. 4.
  4. Loïc Ramirez, « En Colombie, la paix « réduite en miettes » ? », sur Le Monde diplomatique,

Voir aussi

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