Églises du Christ internationales

Les Églises du Christ internationales sont une dénomination chrétienne de courant mouvement de restauration.

Ne doit pas être confondu avec l’Église chrétienne des Disciples du Christ

Cérémonie d'une Églises du Christ internationale en 2012 (lieu inconnu).

Histoire

XIXe siècle

Alexander Campbell (id) (1788 – 1866)

L'histoire remonte au XIXe siècle aux États-Unis[1],[2]. Il s'agissait d'une période de très grand dynamisme pour les diverses Églises protestantes en Amérique du Nord, et c'est lors du Second Grand réveil qu'eut lieu ce qui est considéré comme le plus grand mouvement de rassemblement d'Églises dans l'histoire des États-Unis (pour ce qui est du nombre d'Églises au moment du rassemblement), le Mouvement de la Restauration[3], appelé aussi Stone-Campbell[4] (noms des deux principaux pasteurs du rassemblement) afin de ne pas confondre avec des mouvements sans rapport.

Le principe fondamental du mouvement est d'appeler les chrétiens et les Églises chrétiennes à se séparer des croyances, termes et credo qui n'ont pas d'origine biblique, à s'unir non sur le fait d'appartenir à telle ou telle branche du protestantisme, mais uniquement sur la base du message évangélique tout à fait classique[5]. Ainsi les Églises s'appellent Églises du Christ, les membres uniquement chrétiens ou disciples, etc. Un autre aspect de la philosophie du mouvement est l'idée qu'une étude de la Bible doit permettre de parvenir à une compréhension commune de la démarche à suivre, et aux réponses aux questions qui pourraient amener les chrétiens à se diviser en factions (et ainsi engendrer une branche protestante de plus), plutôt que d'être unis. Le mouvement va jusqu'à dire qu'il n'est pas utile d'être protestant, mais simplement chrétien.

Organisation

Débute dans les années 80 ce qu'on appelle le mouvement de "Boston", à l'initiative d'un évangéliste nommé Kip Mc Kean. Kip Mc Kean a repris le nom "église du Christ " du mouvement traditionnel "church of Christ" aux États=Unis.

Principaux fondements :

  • La Parole de dieu mais aussi le plus important : Chrétien=Disciple, Disciple=Chrétien. Si tu n'es pas "disciple" tu n'es pas "chrétien" (Actes 11.26
  • "Discipulat": chaque disciple est "coaché" par un autre disciple
  • une seule église dans une ville sans nom de dénomination (baptiste, pentecôtiste, épiscopale, etc.)
  • une seule mission: évangéliser le monde entier dans cette génération dans toutes les capitales du monde : Londres, Berlin, Paris, Tokyo ... (Matthieu 28.18-20)

En 1989. l'Église de 50 personnes est reprise par Brian Scanlon (venant de l'église-mère de Boston qui avait environ 4 000 personnes) avec le slogan « une Église qui ne grandit pas est dans le péché et a besoin d'être reconstruite ».

L'Église atteint 600 disciples à Paris en 1998.

À la suite d'une lettre d'Henri Kriete, dénonçant les dérives de l’Église du Christ, infantilisation des disciples, contrôle de la vie des gens en permanence, et surtout les salaires exorbitants des dirigeants ont eu pour conséquence la dissolution du mouvement à Paris en septembre 2003.

Kip Mckean est excommunié du mouvement des Églises du Christ pour avoir été jugé faible dans sa foi et devoir s'occuper de sa famille avant de vouloir s'occuper de l'Église, et surtout croire qu'il est le seul à détenir la vérité avec un ego démesuré.

les autres dirigeants des Églises du Christ en profitent pour décider de revenir à la doctrine des Églises traditionnelles et n'ont plus la vision d'évangéliser le monde, chaque Église devient autonome, ce qui n'est pas biblique. C'est la fin du mouvement des Églises du Christ qui avait réuni plus de 130 000 disciples dans le monde d'entier dans plus de 100 nations différentes de 1979 à 2003.

Depuis 2003 les Églises du Christ internationales n'ont ni hiérarchie ni organisation centralisée, les Églises sont autonomes et le discipulat pourtant ordonné par Jésus (Matthieu 28:18-20) n'est plus enseigné ce qui a pour résultats que beaucoup de personnes vont abandonner la foi chrétienne ou voir même des divergences de doctrines au sein même du même "mouvement" qui n'en est plus un au vu de l'autonomie de chaque Église.

En 2006, Kip Mckean qui était à l'origine du mouvement des Églises du Christ, décide avec une poignée de 42 disciples de reconstruire le mouvement depuis Portland. Ce qui donnera naissance au mouvement des Églises Chrétiennes Internationales qui rétablissent 5 points de doctrine abandonnés en 2003 par les Églises du Christ à savoir:

  • Ils suivent toute la Bible, pas juste le Nouveau Testament (2 Timothée 3: 14-17, 2 Pierre 3: 15-16). Techniquement parlant, le mot «Écriture» dans ce passage se réfère uniquement à l’Ancien Testament. Maintenant, grâce à l’inspiration de l’Esprit, nous croyons qu’il s’applique également au Nouveau Testament. L’Ancien Testament s’applique à nos vies – autant que le Nouveau Testament – à l’exception de la loi Mosaïque et de tout enseignement dans le Nouveau Testament qui remplace l’Ancien Testament (Colossiens 2: 13-14).
  • «Il faut "se taire" quand la Bible parle, et parler quand la Bible se tait» (Genèse 2:19). En appliquant les principes bibliques pour construire l’Église visible, nous croyons que nous devons obéir à la Parole de Dieu, mais là où la Bible n’interdit pas une pratique ou un nom, nous sommes libres d’utiliser notre créativité donnée par Dieu (1 Corinthiens 10:23). Nous sommes libres de pratiquer ou de nommer quelque chose tant que cela ne contredit pas les Écritures ; exemple: les termes de « discussions sur la Bible”, de « formateurs » et de «régions» sont dans les Écritures, bien que ces termes ne soient pas expressément employés. Cependant ils ne sont pas interdits.
    En outre, l’utilisation des instruments de musique pour le culte et le fait que des femmes employées par l’Église dirigent des ministères de femmes ne sont pas interdits dans les Écritures.
  • La formation (coaching) de disciples est un commandement de Dieu et n’est pas facultatif (Matthieu 28: 19-20, Actes 2: 41-47). Nous croyons – comme dans le livre des Actes – que l’Église visible devrait être seulement composée de disciples baptisés et complètement engagés (2 Timothée 2: 1-3, Colossiens 1: 28-29, Jean 15:15)
    La formation consiste à enseigner l’obéissance aux Écritures et est expliquée dans les passages «les uns des autres»: «aimez-vous les uns les autres», «instruisez-vous les uns les autres», «confessez vos péchés les uns aux autres», «priez les uns pour les autres», etc.
  • Une direction centralisée des Églises et l’unité de leurs dirigeants (Nombres 27: 12-23, Exode 18: 12-26, Juges 21:25, 1 Corinthiens 4: 15-17, Tite 1: 5). Tout au long de la Parole de Dieu, lorsque Son peuple était unifié, il y avait une direction centralisée des Églises fortes et un dirigeant central pieux. (Exemples: Moïse, Josué, David et bien sûr Jésus et les apôtres.) Les congrégations locales avaient un évangéliste qui supervisait les disciples «partout dans chaque église». Au premier siècle, les congrégations étaient un mouvement collectif – pas autonome (Actes 15: 19-24, Actes 21:24).
    Dans le Nouveau Testament, Jésus est le dirigeant du «Mouvement!» De façon unique, lorsqu’il monte au ciel, Pierre assume cette responsabilité en tant qu’«apôtre des Juifs», car pendant les sept premières années du christianisme, seuls les juifs sont devenus chrétiens. Fait intéressant, après que Paul soit devenu «l’apôtre des non-juifs», la direction du mouvement en Actes 15 était passée à Jacques, le demi-frère aîné de Jésus. Au Conseil de Jérusalem, Jacques, après avoir écouté les deux points de vue sur de la question de la circoncision, donne son unique «jugement» faisant autorité et qui est alors lié à toutes les Églises.
  • Le rêve de l’évangélisation des nations de cette génération (Matthieu 28: 19-20, Actes 1: 8, Colossiens 1: 6 et 23, 1 Timothée 2: 3-4). Si le monde a été évangélisé au premier siècle, certainement il est possible de le refaire au XXIe siècle. Ceci sera accompli par chaque disciple faisant des disciples, et chaque disciple étant dans une relation de formation.

Bibliographie

Références

  1. (en) George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 1200
  2. (en) George Thomas Kurian, Mark A. Lamport, Encyclopedia of Christianity in the United States, Volume 5, Rowman & Littlefield, USA, 2016, p. 585
  3. Quelques aperçus et une autre page sur l'histoire du Mouvement de la Restauration
  4. Le texte d'un document historique fondateur de Barton W. Stone, sur Wikisource.
  5. c'est-à-dire conforme à ce que prêchaient et vivaient les premiers chrétiens. Par exemple, le mouvement de la Restauration enseigne l'importance de la foi, de la repentance et du baptême (d'un adulte par immersion) dans la conversion d'une personne à Christ.

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