Église Saint-Laurent de Saint-Laurent

L’église Saint-Laurent est un édifice religieux situé sur la commune de Saint Laurent dans les Côtes-d'Armor en Bretagne.

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Église Saint-Laurent

Église Saint-Laurent ILIZ SANT–LAORAÑS
Présentation
Culte Catholicisme
Type Église
Début de la construction XVIIe siècle
Protection  Inscrit MH (1926)
Site web http://www.eglisesaintlaurent.org/
Géographie
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Ville Saint-Laurent
Coordonnées 48° 37′ 12″ nord, 3° 14′ 02″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor

Étymologie

La plus ancienne appellation écrite connue, de la paroisse est Lanlouran (fin du XIVe siècle[1]) ; ce nom breton composé de "lan", c’est-à-dire ermitage et de "louran" que, par analogie avec de nombreux autres noms de lieux bretons (qui se sont formés lors de l’immigration bretonne en Armorique aux Ve siècle, VIe siècle et VIIe siècle), les érudits ont voulu traduire par "l’ermitage de St Louran" ; faisant ainsi de ce Louran un saint breton inconnu.

Ce n’est qu’aux alentours de 1550 que l’attraction patronymique et la volonté de la religion catholique font qu’apparaît la dénomination de Saint Laurans Lanlauran[2] ; sans doute par référence à saint Laurent diacre du pape Sixte II martyrisé à Rome vers l’an 259.

Mais ce ne sera qu’aux alentours de 1725 que le nom se contractera pour devenir Saint Laurent.

Fondation de l’église

Les différents documents retrouvés mentionnent que les commandeurs du Palacret étaient les fondateurs, seigneurs spirituels et temporels de l’église de St Laurent, avec droit de présentation du recteur de la paroisse[3] ; à ce jour nous ne savons dire si avant la présente église, due aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, une chapelle ou église préexistait en ce lieu.

Quelques éléments physiques gardent la trace de cette origine :


  • La pierre tombale du commandeur Pierre de Keramborgne (décédé en 1449) qui fut déplacée au XIXe siècle de la chapelle du Palacret au cœur de l’église de Saint-Laurent.
  • Les vitraux ayant beaucoup souffert, les armes de la religion (symbole donné par le pape aux Hospitaliers au XIIe siècle) ainsi que les armes des commandeurs, qui y figuraient, n’existent plus.

Architecture



Cet édifice fut remanié à maintes reprises au fil des siècles. Les premiers travaux datent de la fin du XIVe siècle, début du XVe siècle et concernent le porche sud, la nef puis le chevet.

Le porche sud s’ouvre dans la deuxième travée de la nef sous deux arcs en plein cintre, chacun orné de cinq lobes, séparés par une colonne cylindrique ; trois quadrilobes s’incurvent dans le gâble surmontant le porche.

Son pignon Ouest surmonté d’un petit campanile menaçant ruine fut remplacé entre en 1649-1650 par un clocher mur du type dit lannionnais ou Philippe Beaumanoir [4] ; ce clocher formé de deux baies rectangulaires, surmontées d’une troisième de même forme et d’un petit clocheton en forme de dôme.

Au nord, adjonction d’un collatéral de trois travées s’élargissant en aile au droit de la dernière ; ce collatéral fut reconstruit entre 1895 et 1897.

Peintures



Dans l’aile nord la chapelle du Rosaire ; son autel comporte un bas relief en albâtre daté du XVIe siècle ; il s’agit d’une œuvre de l’atelier anglais de Nottingham (élément classé).

Le retable du maître autel (élément classé) daté du XVIIe siècle est surmonté d’un fronton triangulaire comportant dans sa partie supérieure des rayons de soleil, à l’intérieur un soleil doré duquel émerge, symbolisée, la tête de dieu le père ; en dessous de ce triangle la colombe du saint Esprit ; ce fronton est soutenu par deux colonnes cylindriques terminées par des chapiteaux corinthiens. Le tabernacle est surmonté d’un pélican nourrissant ses petits, symbole du Christ. La toile encadrée dans le retable représente la scène (toile de Loyer Ainé datée de 1841).

La nef est couverte de lambris en plein cintre où sont représentées des scènes de la vie des Saints, de la vie du Christ et de l’ancien testament.

Côté sud, on découvre les rois mages venant offrir des présents à l’enfant Jésus, la lapidation de saint Étienne, la vie de sainte Geneviève, la vision de Balthazar, le sacrifice d’Isaac par son père Abraham, l’Éden.

Côté nord sont représentés : Joseph reconnu par ses frères, Suzanne innocentée, la bonté de saint Vincent de Paul, le martyre de saint Laurent, l’ascension de Jésus.

Les légendes de toutes ces scènes sont rédigées en breton.

Ces peintures réalisées entre 1859 et 1865 sont l’œuvre d’une dynastie de peintres : la famille Le Loyer originaire d'Etables. Leurs principales œuvres sont toutes de facture religieuse.

Entre chacune des scènes sont représentés : les évangélistes (Jean, Luc, Marc) puis saint François Xavier, saint Augustin, Moïse, Adam, Noé, le roi David, saint Grégoire, sainte Thérèse.

Le lambris de l’aile du rosaire fut peint en 1869 par M. Herlido.

Statues

On peut encore découvrir dans cette église plusieurs statues dont saint Laurent (saint Lorans) et la Sainte Vierge (itron Varia St Lorans) qui encadrent le retable, et un Christ en croix en bois polychrome datant du XVe siècle.

Notes et références

  1. reformation des feux de Lanlouran en 1427 - AD44 cote B art 2980
  2. archives commanderie du Palacret - des Hospitaliers de St Jean de Jerusalem - AD22 cotes H519/H546/H580/H601
  3. rentier du Palacret année 1602 - AD22 cote H546
  4. visite améliorissement commanderie du Palacret en 1655 -AD22 cote H519

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • ILIZ SANT-LAORAÑS : association de soutien pour la restauration de l'église et de l'histoire de l'église de Saint Laurent, de ses recteurs, de ses relations avec la commanderie du Palacret, des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem qui en étaient les fondateurs, de ses relations avec les habitants de la paroisse sous l'ancien régime et après la révolution de 1789.
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