Église Saint-Jean-en-Grève

L'église Saint-Jean-en-Grève est une ancienne église de Paris, aujourd'hui disparue, dont l'emplacement se situerait de nos jours dans le 4e arrondissement à proximité de l'Hôtel de ville.

Église Saint-Jean-en-Grève

Démolition de l'église Saint-Jean-en-Grève par Hubert Robert (vers 1800, musée Carnavalet).
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Archidiocèse de Paris
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 23″ nord, 2° 21′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France

Initialement chapelle baptismale de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais toute proche, l'édifice devenu paroisse en 1212 est entièrement rebâti en 1326 mais sera finalement détruit entre 1797 et 1800.

Situation

Cet édifice religieux était situé entre l'hôtel de ville et l'église Saint-Gervais-Saint-Protais, sur le tracé de l'actuelle rue de Lobau dans le 4e arrondissement sur la place du Marché-Saint-Jean aujourd'hui disparue.

Une des sorties de la station de métro Hôtel de Ville (lignes ) débouche à l'extrémité nord de la rue de Lobau.

Historique

Initialement chapelle baptismale de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais toute proche, ce lieu de culte devient paroisse (paroisse Saint-Jean-en-Grève) en 1212 lorsque la nouvelle enceinte de Philippe Auguste inclut l'ancienne paroisse Saint-Gervais, désormais plus peuplée, à l’intérieur de la ville. Elle devient dépositaire en 1290 de l'« hostie miraculeuse » profanée, dit la légende, par un juif de la rue des Jardins (rue des Archives actuelle), ce qui attire dans la paroisse un grand nombre de nouveaux fidèles[1].

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de Saint-Jehan. Le cimetière Saint Jehan est cité dans un manuscrit de 1636

Rebâtie en 1326, cette église est restaurée en 1724 puis à nouveau agrandie en 1733-1734 avec sa nouvelle chapelle dite de la Communion. La paroisse disparaît en 1793, à la fin de toute organisation ecclésiastique, et n'est pas réinscrite sur la nouvelle carte des paroisses de Paris de 1802. L'église Saint-Jean-en-Grève est finalement détruite entre 1797 et 1800. La destruction de l'édifice a été immortalisée par les tableaux d'Hubert Robert et de Demachy.

De 1837 à 1848, s'élèvent sur l'emplacement de l'église démolie, les nouveaux bâtiments de l'hôtel de ville de Paris réalisé par Antoine Vivenel, d'après les plans de Godde et Lesueur.

C'est dans cette église qu'étaient conservés les plus anciens registres paroissiaux de Paris, datant de 1515, avant leur destruction pendant la Commune de 1871.

La construction du grand parking souterrain de la rue de Lobau vers 1979-1980, réalisée sans aucune précaution archéologique, a fait disparaître la partie subsistante des fondations de l'église mettant ainsi un terme définitif à tout projet de recherche in situ.

Personnalités

Un prêtre de Saint-Jean a laissé son nom dans l'histoire : le père Pierre David a été de ceux qui ont concouru à la fondation d'un couvent à Louviers à partir de 1616.

On peut lire au début de la seconde partie des mémoires du cardinal de Retz, alors qu'il vient d'être nommé archevêque de Paris,

"Je commençais mes sermons de l'Avent dans Saint-Jean en Grève, le jour de la Toussaint, avec le concours naturel à une ville aussi peu accoutumée que l'était Paris, à voir ses archevêques en chaire".

Quelques personnalités furent inhumées dans l'église même, comme le maréchal Nicolas Bouton de Chamilly, mort en 1715, le peintre Simon Vouet mort en 1649, un des plus grands poètes français Tristan L'Hermite, ou François de Chansiergues d'Ornano, diacre d'Uzès. Mais la plupart des paroissiens furent inhumés dans un des deux cimetières que posséda l'église Saint-Jean-en-Grève, l'un situé à proximité de sa tour nord (à proximité de la partie centrale de l'hôtel de ville actuel) et l'autre au nord-est confrontant son chevet (mairie du 4e arrondissement et partie sud de la place Baudoyer)[1]. C'est dans l'un de ces deux cimetières que fut enterré le peintre Jacques Blanchard en 1638[2].

Notes, sources et références

  1. Jacques Hillairet - Dictionnaire historique des rues de Paris - T.2, p. 50
  2. Henri Herluison : Actes d’État-Civil d’Artistes Français : peintres, graveurs, architectes, etc., extraits des registres de l’Hôtel de Ville de Paris détruits dans l’incendie du 24 mai 1871, Herluison, Orléans, 1873 p. 37 (voir en ligne) sur le site de la bibliothèque numérique de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA).

Annexes

Bibliographie

Liens internes

Liens externes

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