Église Saint-Jean-Baptiste d'Omonville-la-Rogue

L'église Saint-Jean-Baptiste est une église catholique, de la seconde moitié du XIIIe siècle[1], qui se dresse sur la commune déléguée d'Omonville-la-Rogue dau sein de la commune nouvelle de La Hague dans le département de la Manche, en région Normandie.

L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

Localisation

L'église est située, contrairement à beaucoup d'églises de la pointe de la Hague, au bourg même, en l’occurrence Omonville-la-Rogue, commune déléguée de la commune nouvelle de La Hague, dans le département français de la Manche.

Description

Trône.

Édifice gothique construit entre 1250 et 1270[3], l'église se compose d'un chœur et d'une première travée surmontée du clocher, puis de deux travées[4].

Une chapelle ouvrant sur le chœur est élevée au nord entre 1662 et 1667 par Pierre de Sainte-Mère-Église, à la suite d'une décision du tribunal dans un conflit l'opposant à Jacques de Surtainville sur leurs droits honorifiques dans l'église. Condamné à la même obligation, Jacques de Surtainville ne s'exécuta pas, les deux familles s'étant réunis entre-temps par un mariage[4].

La sacristie est adjointe à la même époque avant d'être remaniée en 1865 afin de dégager les trois baies du chœur, qu'on dote de vitaux[4].

Son clocher est coiffé en bâtière avec des dalles en grès à usage d'abat-son, mais aussi d'un clocher-mur sur un des pignons de la bâtière. Il a été restauré au XVIIIe siècle et ses ouvertures agrandies[3].

La façade occidentale est dépourvu de portail, probablement du fait de la présence d'une tribune appuyée sur les massifs débordant de la travée[4]. L'accès à l'intérieur se faisait par des portails latéraux de façade, dont l'un a été transformé en baptistère au XVIIe siècle[3].

L'église d'Omonville témoigne du caractère portuaire du village : graffitis représentant un navire, croix sur l'un des piliers gauches du porche d'entrée, ex-voto de navires[3], etc.

L'ornement intérieur possède également une statue de Thomas Beckett (XVe siècle), et un siège monumental à baldaquin Renaissance[3] issu du château des Ravalet, offert par M. Panzani en 1935[4]. Ce trône composé par René de Tocqueville et orné des armes des Coskaer de Rosanbo et de la Bretagne, agrège quatre panneaux latéraux du XVIe siècle, 14 bas-reliefs figurant les mystères du Rosaire (1re moitié du XVIIe siècle), un bas-relief du Père éternel (XVIIIe siècle), un panneau figurant l’Arbre de vie et la Crucifixion (XVIIe siècle), deux pilastres ornés de pampres (fin XVIIIe / début XIXe siècle) et un baldaquin avec deux consoles.

Les peintures murales de l'église, de la fin du XIIIe siècle, très délabrées, représenteraient l'assassinat de saint Hélier dans la chambre nord, et celui de Thomas Beckett dans la chambre sud[4],[5].

Notes et références

  1. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 85.
  2. « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00110529, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Guillaume de Monfreid, Trésors de la Hague, Isoète, 2007
  4. « L'église », site de la commune d'Omonville-la-Rogue.
  5. Selon la base Palissy du Ministère de la Culture, il s'agirait de la Cène, de trois personnages, dont saint Jean-Baptiste. Notice no PM50001524.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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