Église Saint-Jacques-le-Majeur de Montrouge

L'église Saint-Jacques-le-Majeur est l'ancienne église paroissiale de la commune de Montrouge, située au croisement de la rue Gabriel-Péri (no 39) et de l'avenue de la République. Construite entre 1934 et 1940 par l'architecte Éric Bagge, elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

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Église Saint-Jacques-le-Majeur

Vue de la place Émile Cresp
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Nanterre
Architecte Éric Bagge
Protection  Inscrit MH (2006)
Géographie
Pays France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Ville Montrouge
Coordonnées 48° 49′ 05″ nord, 2° 19′ 14″ est
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine

Histoire

L'Eglise restaurée en 1874 et 1910.

Une première église paroissiale aurait existé au XIIIe siècle. Une mention de l'église existe au XIVe siècle, puis sous François Ier qui la fait restaurer en 1533. Mais les réparations ne suffisent pas et il faut la reconstruire en 1700 ; on donne à la nouvelle église le nom de Saint-Jacques-le-Mineur et Saint-Christophe[2].

L'église Saint-Jacques de Montrouge, celle d’Aubervilliers (Au XVIIIe siècle, le culte de saint Jacques le Mineur est associé à celui de la Vierge[3]) et Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette sont désignées en 1885 par l’évêque de Paris comme un des trois lieux où peuvent se rendre en pèlerinage ceux qui ne peuvent pas aller à Compostelle[4].

De nouveau reconstruite entre 1823 et 1828 par l'architecte Simon Vallot puis démolie car trop petite. Elle était par ailleurs frappée d'un arrêté d'alignement de façon à permettre la construction du carrefour à la jonction de la Grande-Rue et de l'avenue de la République[5].

Cette église a été reconstruite, sur les plans de l'architecte Éric Bagge, entre 1934 et 1940 grâce à l'Œuvre des Chantiers du Cardinal, association créée en 1931 par le cardinal Verdier pour promouvoir la construction et l'entretien des églises catholiques de Paris et de la région parisienne. Bien que le bâtiment ait été construit après la Loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, cette église reste la propriété de la Ville de Montrouge à la suite d'un accord entre celle-ci et le diocèse lors de sa construction.

Bâtiment

Crèche devant l'autel et en arrière-plan, fresque de la Transfiguration.
Place Émile-Cresp, Montrouge (avec en arrière-plan, le Beffroi, la mairie de Montrouge et l’église Saint Jacques-le-Majeur)
Mairie de Montrouge et église Saint-Jacques en arrière-plan
Métro ligne 4, Mairie de Montrouge, sortie église Saint-Jacques
Crèche devant la croix en façade, décembre 2019.

La structure en béton armé et portique articulé, invention de l'ingénieur Eugène Freyssinet, était novatrice pour une église, l'architecte s'inspirant directement de l'église Notre-Dame du Raincy. Les dimensions sont impressionnantes : 57 mètres de long sur 20 mètres de large (13,25 mètres pour la nef et 12,5 pour le chœur)[5] et 20 mètres sous plafond. Compte tenu de la guerre, l'église n'a jamais été terminée et le clocher n'a pas été construit[6].

Après guerre, Robert Rey pour le secrétariat aux Beaux-Arts passe commande aux ateliers de Montparnasse de la Ville de Paris, d'un décor de fresque, réalisées entre 1947 et 1949, illustrant la vie de Saint-Jacques d'environ 300 mètres carrés. Un collectif d'artistes, dirigé par André Auclair et Robert Lesbounit, réalise le travail de 1947 à 1949. Robert Lesbounit réalisa la chapelle de la Vierge, André Auclair assisté de Jean Leduc réalisa notamment le grand panneau du chœur (la fresque de la Transfiguration en noir, blanc et gris peinte sur plâtre par André Auclair[7]), et les fresques furent réalisées par un groupe comprenant Jean Leduc, Jean-Robert Ipoustéguy, Albert Quéméré (), Roland Bourigeaud, Jean-Lucien Pêcheux, Jean-Julien Martin, Raymond Sutter... Jean-Julien Martin assisté particulièrement de Yves Hersent pour les visages réalisa les fresques de la chapelle Saint-Joseph tandis que le mur d'en face est réalisé par Ipoustéguy, les vitraux étant des réalisations de Leduc et Sutter.

La structure de l'église était très abîmée, le béton étant victime de la carbonatation du béton. En , un chantier de restauration d'un budget de 8 000 000  est lancé [8] et sa réouverture s'est faite en .

Nouvel autel (2016) et relique de saint Jacques

En parallèle des importants travaux de rénovation et restauration tant intérieurs qu'extérieurs de l'église entrepris par la Mairie de Montrouge de 2013 à 2017, l'équipe d'animation pastorale a souhaité renouveler le mobilier de chœur : autel (l'autel en bois utilisé jusqu'alors étant celui de l'église précédente), ambon et sièges de présidence. Le projet a été confié au sculpteur Jean Jacques Bris[9], qui dit « jouer sur le contraste entre la matière brute et la feuille d'or sur les faces intérieures, comme si la lumière émanait de la structure elle-même »[10]. Le mobilier est en laiton patiné et feuilles d'or.

Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre, a célébré la messe de consécration du nouvel autel le dimanche .

Pour ce nouvel autel, l'Association "Fondation David Parou Saint-Jacques"[11] a remis un fragment de la relique d'Arras de saint Jacques[12]. Cette relique a été déposée par Mgr Michel Aupetit dans le caveau du nouvel autel lors de la consécration et le caveau a été scellé par le sculpteur Jean Jacques Bris.

Curés

Inscription sur le parvis de l'église inspirée des fresques.
Ancienne église
  • 1807 : Lavallée, en poste à cette date[13]
Nouvelle église

Pour approfondir

Bibliographie

  • Ma part de couleur, Jean-Julien Martin, L'Harmattan, 2000

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Notice no PA92000015, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Histoire des environs de paris de Georges Touchard-Lafosse, tome 4, éditeur Chez Philippe, 1837
  3. église Notre-Dame des Vertus (Aubervilliers)
  4. Dictionnaire de Saint-Jacques de Compostelle, Denise Pericart, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2006
  5. « l'Église Saint-Jacques-le-Majeur de Montrouge », sur site de la fondation David parou - Saint Jacques (consulté le ).
  6. « les bâtiments remarquables », sur site de la ville de Montrouge (consulté le ).
  7. « Eglise Saint-Jacques Le Majeur, fresque de la TRansfiguration », sur ville-montrouge.fr, Mairie de Montrouge (consulté le )
  8. « Eglise Saint-Jacques Le Majeur », sur ville-montrouge.fr, Mairie de Montrouge (consulté le )
  9. « Jean Jacques Bris », Jean Jacques Bris (consulté le )
  10. « Feuille de quinzaine de l’Église Catholique à Montrouge du 20 novembre au 3 décembre 2016 », diocèse de Nanterre (consulté le )
  11. « Jacques le Majeur et Compostelle », Fondation David Parou Saint-Jacques (consulté le )
  12. « Nouveaux regards sur Compostelle, le pèlerinage et les chemins de Saint-Jacques », Fondation David Parou Saint-Jacques (consulté le )
  13. Abbé Paul Lieutier, Bourg-la-Reine, essai d'histoire locale, édition de 1913, réédition de 2003, p.253/306.p.
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