Église Saint-Ébremond de La Barre-de-Semilly

L'église Saint-Ébremond est une église catholique située à La Barre-de-Semilly, en France.

Localisation

L'église est située dans le bourg de La Barre-de-Semilly, dans le département français de la Manche.

Historique

L'église date du XIIe siècle (du second tiers selon les spécialistes, c'est-à-dire entre 1130 et 1170), tout au moins pour sa partie la plus ancienne, le chœur, et probablement la plupart des murs.

Six grandes verrières représentant des personnages bibliques et des saints sont exécutées en 1958. Elles figurent à l'inventaire général du patrimoine culturel et représentent l'Assomption de la Sainte Vierge, saint Georges, saint François Xavier, sainte Jeanne d'Arc, saint Albert le Grand, et saint Ébremond[1]. Chacune de ces verrières comporte une inscription descriptive du sujet, et le nom de l'auteur ou de l'atelier, comme Daumont-Tournel ou Flandrin-Latron[1].

Architecture

L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [2].

L'architecture extérieure

Après les dommages de la guerre, le chœur et le clocher ont retrouvé leur couverture en schiste du Nord-Cotentin, le « platin » de Cherbourg. Les fenêtres du chœur ont également retrouvé leur dimension d'origine.

Les pierres qui le soutiennent le clocher représentent visages humains et animaux. La tour est massive, écrasée, mais ses fenêtres ont vu leur forme se modifier au cours des siècles : toutes les huit ont évolué différemment.

Un peu partout, les pierres sont assemblées selon une disposition appelée en « feuilles de fougère » ou « arête-de-poisson » (opus spicatum). Même si cela ne date pas l'époque de construction, on retrouve la même technique au vieux château de Saint-Pierre (fin XIe).

L'architecture intérieure

L'intérieur est un simple rectangle ou presque. On ne trouve ni bas-côtés, ni transept.

Le plafond est voûté :

  • à l'ouest, sur quatre travées, la nef est couverte en bois, comme un navire renversé (elle fut refaite après la guerre),
  • au centre, une travée carrée, avec deux voûtes de pierres qui se rejoignent au blason (c'est cette partie du XVe siècle qui supporte la tour du clocher),
  • à l'est, le chœur avec ses huit nervures. Autant de courbes sur si peu d'espace a de quoi surprendre. Si ce dessin est courant dans les cathédrales, dans ce modeste sanctuaire quatre auraient suffi, d'autant plus que rien n'est circulaire dans ce chœur, le chevet lui-même est plat.

Mobilier

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Ed. Lepingard, « L'église de La Barre-de-Semilly », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 1re partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 27-28
  • Michel Melot, « L'église de La Barre-de-Semilly », dans Congrès archéologique de France. 124e session. Cotentin et Avranchin. 1966, Paris, Société française d'archéologie, , p. 300-307

Articles connexes

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