Église évangélique luthérienne - Synode de France

L'Église évangélique luthérienne - Synode de France, ou EEL-SF, est une église de confession luthérienne française. Elle est formée d'une dizaine de paroisses et missions.

Wœrth, Église évangélique luthérienne de la Sainte-Trinité
Strasbourg, Église de la Croix

Pour les articles homonymes, voir Église luthérienne en France.

L'EEL-SF est membre de la Conférence Luthérienne Européenne et du Conseil luthérien international[1].

Histoire

Son origine remonte au réveil luthérien du XIXe siècle, initié notamment par Frédéric Horning (1809-1882), pasteur à l'église Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg. Des paroisses « protestataires » s'étaient formées à côté de certaines paroisses officielles auxquelles le directoire de l'Église de la Confession d'Augsbourg avait imposé des pasteurs libéraux. Dans un premier temps elles restèrent cependant au sein de cette Église. Plusieurs d'entre elles se sont finalement séparées de celle-ci, en raison de différends théologiques et doctrinaux, la première paroisse à faire sécession étant celle de Heiligenstein, en 1869. Elles fondèrent en 1922 une association de bienfaisance commune, qui fut longtemps leur support juridique et elles se sont regroupées en un synode officieux en 1927.

Après la Première Guerre mondiale, et plus encore après la Seconde Guerre, l'EEL-SF a ouvert des postes missionnaires et fondé des paroisses en Alsace et hors de l'Alsace (région parisienne principalement, ainsi qu'à Troyes, Beaussais, et Prailles), aidée notamment par les luthériens des États-Unis (Synode du Missouri)[2]. Le Synode de France soutient des églises en Afrique francophone, particulièrement dans les domaines de la formation de pasteurs et d'évangélistes et de celui de la littérature.

Cultes non reconnus[3] par l'État, ces Églises libres demeurèrent longtemps sans statut juridique, jusqu'à un arrêt du Conseil d'État du , qui leur a permis d'adopter le statut d'associations de droit local organisé par les articles 21 à 79 du Code civil local, la loi d'Empire du et l'ordonnance du .

Organisation actuelle

Juridiquement l'Église évangélique luthérienne-synode de France[4] est organisée sur deux niveaux. Au sommet, le Synode est une association de droit local alsacien-mosellan, dont le siège est à Strasbourg, inscrite au registre des associations du tribunal d'instance de cette ville depuis le . Celle-ci regroupe à la base 9 paroisses. Les 5 paroisses situées en Alsace (dont une à Strasbourg[5] et une à Mulhouse[6]) ont elles aussi le statut d'associations de droit local, alors que les 3 paroisses de la région parisienne Châtenay-Malabry, Paris, Saint-Maur[7] et celle du Poitou sont des associations cultuelles de la loi de 1905.

En 2015 le président du Synode est le pasteur Roger Jones, qui est aussi pasteur de la paroisse Saint-Sauveur de Paris XVe[8].

Cette Église a fondé une mission par les médias, L'Heure luthérienne[9].

Annexes

Notes et références

  1. International Lutheran Council
  2. [http://www.ilc-online.org/members/europe/france/ Page de l'EEL-SF sur le site du Conseil luthérien international ILC)
  3. Jean Volff, La législation des cultes protestants en Alsace et en Moselle, Oberlin, Strasbourg, 1993, p. 201-205.
  4. Jean Volff, La législation des cultes protestants en Alsace et en Moselle, op. cit., p. 206 à 211.
  5. http://eglise-lutherienne-heiligenstein.fr/1.html
  6. http://www.elc-mulhouse.org/
  7. « Église Saint Jean », sur eglise.luth.stmaur.free.fr (consulté le )
  8. Paroisse du Saint-Sauveur
  9. Mediachrist

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Henri Strohl, Le protestantisme en Alsace, Oberlin, Strasbourg, 1950.
  • Marc Lienhard, « Les protestants », in Catholiques, protestants et juifs en Alsace, Alsatia, Strasbourg, 1992, p. 181-187.
  • Marc Lienhard, « Le Réveil confessionnel luthérien en Alsace au XIXe siècle », Positions Luthériennes, no 40, 1992, p. 74-81.
  • Jean Volff, La législation des cultes protestants en Alsace et en Moselle, Oberlin, Strasbourg, 1993.
  • Marc Lienhard, Frédéric Horning 1809-1882, Éditions Luthériennes, Neuwiller-les-Saverne, 2008.
  • Francis Messner, « Cultes non statutaires », in Le guide du droit local, Institut du droit local alsacien-mosellan, Strasbourg, 2015, p. 168-170.

Liens externes

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