Édifice Marie-Guyart

L'Édifice Marie-Guyart (prononcer [giyar]), anciennement et encore communément appelé Complexe G, est le plus haut gratte-ciel de la ville de Québec. Situé sur la colline parlementaire, en plein cœur du centre-ville, dans l'arrondissement La Cité-Limoilou, cet édifice regroupe notamment les bureaux du Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, de même que du Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Société québécoise des infrastructures ainsi qu'à son dernier étage, l'Observatoire de la Capitale.

Pour l’article homonyme, voir Marie Guyart.

Historique

Au cours des années 1960, à la faveur de la Révolution tranquille, l'administration provinciale du Québec prend une expansion importante et la demande d'espace à bureaux au centre-ville augmente considérablement[2]. En 1961, la Commission d'aménagement de Québec est mise sur pied et produit en 1963 un plan d'aménagement d'une ambitieuse Colline parlementaire regroupée autour de l'Hôtel du Parlement. Les différents édifices prévus dans ce plan et ceux qui lui ont succédé sont identifiés par des lettres (ainsi les complexes H et J sont aujourd'hui l'édifice du Conseil-Exécutif, situé sur la Grande-Allée). La première version du « Complexe G », apparue en 1965, aurait compté quatre tours de 22 à 25 étages, soit deux fois et demie ce qui a effectivement été construit[3]. En 1969 le projet est modifié pour comprendre, outre l'édifice effectivement construit, deux autres tours entre celui-ci et le Grand Théâtre de Québec. Les immeubles existants sont acquis et démolis, mais ces deux tours ne furent jamais construites.

La construction se déroule de 1967 à 1972[4] et a coûté environ 45 millions de $CAN. Son petit frère montréalais, le 1000 Sherbrooke, est construit en 1975.

Le , dans la matinée, un incendie de très grande intensité se déclare au 29e étage par une salamandre défectueuse. Le 30e étage, dont le béton venait d'être coulé, est la proie de flammes qui sont vues à des kilomètres à la ronde. Les 27e et 28 étages seront aussi endommagés par l'eau et la fumée. Le feu cause des dégâts de plus de deux millions de dollars, et dure plus de 17 heures. La déflagration a causé bien des difficultés auprès des pompiers de la Ville de Québec n'ayant pas d'échelles atteignant ces hauteurs. Pour atteindre le foyer de l'incendie, ils ont du prendre des monte-charges jusqu'au 20e étage et monter l'équipement, à bras d'hommes, pour la suite dans l'édifice. Ils ont pu atteindre le foyer de l'incendie après plus de 3 heures après le début du brasier. Aucun blessé ou décès pour cet incendie. Des débris de la tour ont été projetés dans les environs sans faire de blessés. Cet événement retarde de plus de trois mois la progression de la construction de la tour. Fait étonnant, cet événement arrive la veille de la Tempête de neige du 3 au 5 mars 1971 sur l’est du Canada[5].

En 1989, l'édifice est officiellement nommé « Édifice Marie-Guyart » en l'honneur de Marie de l'Incarnation, née Marie Guyart, dans le cadre d'une réforme de tous les noms d'édifices de la Colline parlementaire[6].

Observatoire de la Capitale

Au dernier étage de l'édifice, l'Observatoire de la capitale permet à ses visiteurs, à une hauteur de 221 mètres au-dessus de la ville, d'y admirer les plus beaux paysages de la capitale québécoise dont les fortifications de la ville, le Château Frontenac et la Citadelle de Québec.

Notes et références

Une série télévisée humoristique, Complexe G , a été en ondes sur le réseau TVA entre 2014 et 2016. La série dépeint le quotidien de femmes travaillant dans une tour à bureau. Le titre est un clin d'oeil a l'édifice de Québec.

  1. Observatoire de la Capitale
  2. Jean-Marie Lebel et Alain Roy, Québec, 1900-2000, p. 95, sur Google Recherche de livres
  3. Jean-Marie Lebel et Alain Roy, Québec, 1900-2000, p. 100, sur Google Recherche de livres
  4. Commission de la Capitale-Nationale
  5. Jos. L. Hardy, « Un brasier difficile à atteindre : dommages pour plusieurs millions : travaux retardés. », Le Soleil, , p. 1-2 (lire en ligne)
  6. Décret 1551-89, publié le dans la Gazette officielle du Québec.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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