Écrouves

Écrouves est une commune française située dans la communauté de communes Terres Touloises, le département de Meurthe-et-Moselle et la région Grand Est. Dès son apparition au IXe siècle, elle est sous l’influence de la ville de Toul, très proche. En 2018, Écrouves compte 4 402 habitants.

Écrouves

Vue plongeante sur le village depuis le plateau.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Terres Touloises
(siège)
Maire
Mandat
Roger Sillaire
2020-2026
Code postal 54200
Code commune 54174
Démographie
Gentilé Scrofuliens [1]
Population
municipale
4 402 hab. (2018 )
Densité 427 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 50″ nord, 5° 50′ 29″ est
Altitude Min. 212 m
Max. 385 m
Superficie 10,3 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Toul
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Toul
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Écrouves
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Écrouves
Géolocalisation sur la carte : France
Écrouves
Géolocalisation sur la carte : France
Écrouves

    La commune se partage en quatre quartiers :

    • le centre, appelé « le village » par les habitants,
    • Grandménil à l'ouest, aujourd'hui aggloméré au village,
    • Bautzen à l'est,
    • La Justice au sud-est.
    Ban communal (Qgis et OSM)

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Écrouves est une ville banlieue de Toul. Son centre est situé à km à l'ouest de celui de Toul, sur la route de Paris, où passait l'ancienne voie romaine voie romaine Reims-Naix-Toul-Metz.

    Communes limitrophes d’Écrouves
    Bruley Pagney-derrière-Barine
    Foug Toul
    Choloy-Ménillot Domgermain
    Le village vu de la Côte Barine

    Occupation du sol

    D'après les données Corinne Land Cover, le territoire comprend 27 % de forêts, 38 % de terres arables, cultures et prairies alors que les zones plus anthropisées représentent 36 % (dont 26 % de zones urbaine et 5 % de zones industrielles).

    Géologie et relief

    Au nord se trouve un plateau des Côtes de Meuse dénommé simplement le Plateau par les habitants : il culmine à 384 mètres.

    La pente est forte au-dessus de l'église, où les sols sont calcaires, plus douce en dessous, où les trois quartiers nord se sont développés sur des marnes.

    Au sud, les sols sont constitués des sédiments (argiles) de l'ancien cours de la Moselle : la côte la plus basse est 213 mètres.

    Les calcaires ont fait l'objet d'une exploitation dans les années 1990-2000.

    Globale du territoire

    La commune est arrosée par l’Ingressin (13,18 km) et ses trois affluents : le ruisseau de Franchemare (2,59 km), le Petit-Ingressin (6,99 km) et le ruisseau du Val-des-Nonnes aussi appelé ruisseau de Pantoux et autrefois le Pantau[2] (3,55 km).

    L’Ingressin conflue avec la Moselle [3]

    La capture de la Moselle

    La vallée a été creusée par la Moselle du temps où elle allait se jeter dans la Meuse, avant sa capture par la Meurthe.

    Climat

    La commune connait le climat semi continental du département.

    Voies de communications et transports

    La commune d'Écrouves est coupée en deux par un triple axe de communication ouest-est formant un bandeau large de 200 à 500 mètres et isolant ainsi la Justice des trois autres quartiers. L'on trouve (du nord au sud) :

    À quoi s'ajoute, au sud-ouest, l'embranchement de la transversale de Toul à Culmont - Chalindrey et Dijon.

    Urbanisme

    Typologie

    Écrouves est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Toul, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[7] et 22 901 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (42,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (27,1 %), zones urbanisées (26,3 %), prairies (22,4 %), cultures permanentes (7,8 %), terres arables (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie et gentilé

    • Écrouves apparaît sous les formes latines Scrubulo en 885 et Scrupulis au milieu du Xe siècle[14]. Les premières formes vernaculaires sont Escrouvles en 1181 et Acrouves en 1244, et finalement Escrouves en 1519[14]. Le nom de la ville serait donc issu du latin scrupulum (dont Scrupulis est l'ablatif pluriel), terme qui désignait entre autres la plus petite unité de mesure agraire, d'une valeur d'environ 8,70 m2[15]. Les habitants d’Écrouves sont attachés à l'étymologie populaire rattachant ce toponyme aux écrouelles, forme cutanée de la tuberculose que guérissait leur source miraculeuse. Les écrouelles étant aussi appelées scrofules, cette étymologie a donné naissance au gentilé : les habitants d’Écrouves sont appelés les Scrofuliens.
    • Grandménil apparaît en 1069 sous la forme latine Mansionile juxta Scropula (Mesnil près Écrouves), puis Manilum ou Masnilum en 1180[16]. Les formes vernaculaires sont Le Mesnil en 1519, Le-Grand-Mesnil-lez-Écrouves en 1568, Le-Grand-Mesnil-lès-Toul en 1572, et finalement Grand-Mesnil en 1594[16]. Une étymologie populaire rattache souvent le toponyme Mesnil ou Ménil au terme moulin : c'est en réalité l'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile[17] et l'article Mesnil). Le nom de Grandménil se dit manifestement par opposition au Petit Ménil qu'est Ménillot, situé en face, de l'autre côté de l'Ingressin (commune de Choloy-Ménillot).
    • La Justice était sous l'Ancien Régime le lieu du gibet de Toul.
    • Bautzen, qui s'est développée au XIXe siècle autour de casernes, doit son nom à une bataille napoléonienne qui s’est déroulée dans la ville allemande de Bautzen.

    Micro-toponymie

    Report cartographique de toponymes d’Écrouves

    Liste de micro-toponymes relevés sur la commune d'Écrouves à partir des plans cadastraux et plans de Toul et environs.

    (Les toponymes qui ne sont plus utilisés sur les cartes modernes sont signalés comme "inusités")

    Toponymes rencontrés Autre orthographe Origines
    Truotte Chemin de la Truotte - origine inconnue
    Devant Saint-Urbain Saint Urbain patron des vignerons avait une chapelle dédiée sur la côte Barine
    Les Anneresses Inconnue
    Parterre (le) Inconnue
    Entre bas barine Toponyme inspiré par le relief, point bas de la vallée entre le mont St Michel et la côte Barine.Passage d'un ancien ruisseau se jetant dans l'Ingressin
    Bas de l'Ingressin En référence à la partie aval du cours d'eau l'Ingressin (éthy. du latin ingredior : "entrer dans")
    Saint-Esprit (toponyme inusité) En référence à la trinité dans la religion catholique
    Pré de la madeleine Inconnue
    Derrière le Moulin de Haut En référence à un ancien moulin situé en partie amont de l'Ingressin
    Justice (La) En référence à un relief sur lequel était situé un gibet
    Charognerie (la) Du latin populaire *caronia ; dérivé de caro, carnis (« chair»).Composé de charogne et du suffixe -erie. - ou "carnifex" le bourreau . Il était un cimetière à cet endroit
    Côte Barine De l'ancien nom des deux monts de TOUL "BAR" ou "MontBar" et dim. - ine pour le plus petit
    Côte Thorel Inconnue
    Les Oiseleurs En référence à Henri II dit "l'Oiseleur" ?
    La Hayotte De Haye (haie en anc. français) et diminutif - otte
    Hayotte (sous) De Haye (haie en anc. français) et diminutif - otte
    Marinvaux (fonds) Narinvaux De Val, vals, vaux (Vallée en anc. français) et un anthroponyme "Marin ou Narin" : pour désigner le fond d'une vallée parcourue par un ruisseau (ruisseau de Narinvau sur les planches cadastrales)
    Les Gaulaires (dessus les Inconnue
    Narinvaux Marinvaux D'un anthroponyme "Marin ou Narin" : pour désigner une vallée parcourue par un ruisseau (ruisseau de Narinvaux) sur les planches cadastrales)
    Cuvelaires Inconnue
    Aiguillons (les) Inconnue
    Gaulaires (les) Inconnue
    Traits (les petits) De traits, tracé fait dans les champs par la charrue tractée par un animal
    Point du jour (le) En référence au point cardinal vers lequel se couche le soleil ?
    Traits (Les grands) De traits, tracé fait dans les champs par la charrue tractée par un animal
    Fontaines (les) En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux
    Guindées (les) Inconnue
    Guindées (dessus de) Inconnue
    Chariels (les) Inconnue
    Vallées (les) En référence au relief (ici ou plusieurs vallées)
    Murots (les) Inconnue
    Murots (sous les) Inconnue
    Auge (sur l') Inconnue
    Vertes côtes (les) En référence à la partie très pentue (côte) qui précède le plateau qui domine Écrouves
    Champ Beau Sire Inconnue
    Église (derrière l') Du lieu placé au chevet de l’édifice religieux
    Saussy (le) Probablement lié à la présence d'un ruisseau signalé sur les planches cadastrales ?
    Grossières (les) Inconnue
    Source (sous la) En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux
    Bois de la source En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantoux
    Paquis (Grand) Lieu où le gibier vient paître.(Par extension) Toute sorte de pâturages.
    Vieilles terres Franc Cul Aussi mentionné sous le vocable "Franc cul" (de (re)culée : partie la plus éloignée d'un territoire) , désigne le fond de la vallée vers le Val des Nonnes.
    Morte Moselle (sous) Peut être une référence à la "Mosella" (au sens de petite Meuse) dont le cours a été modifié ?
    Morte Moselle (bois de ) Peut être une référence à la "Mosella" (au sens de petite Meuse) dont le cours a été modifié ?
    Conroys (les) Étymologiquement de "con" (au sens de "courbes) et "roy" (au sens de rayons, traits dans les champs) : les champs courbes ou bien de Colritum ou Colridum de corylus, le coudrier en ancien fran.
    Conroy sur les prés Étymologiquement de "con" (au sens de "courbes) et "roy" (au sens de rayons, traits dans les champs) : les champs courbes ou bien de Colritum ou Colridum de corylus, le coudrier en ancien fran.
    Fontaines (sous les) En référence à des résurgences qui pouvaient alimenter les deux ruisseaux du Val des Nonnes : le Pantaux
    Merles (les) Inconnue
    Grisins (les) Inconnue
    Grand-Menil L'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile et l'article Mesnil).
    Meiche (la) Mèche Inconnue
    Plante sur la route En référence à la très ancienne voie dite ""de France" que surplombent ces terres dédiées aux "plants" de vigne.
    Croix (sous la) En référence à une Croix encore visible en bord de route
    Vignes l'Evêque En référence à une partie des plantations de vignes dépendant d'un Évêque ou dont le fruit lui était consacré
    Village (le) Au milieu d'Écrouves proprement dite, appelée "le village" par les habitants
    Sablons (les) Méandre sableux de l'Ingressin
    La Bergerie (sous la) En référence à la présence d'un ensemble construit pour l’élevage
    Faubades (les) Inconnue
    Côte (La) En référence à la partie très pentue (côte) qui précède le plateau qui domine Écrouves
    Plateau (le) Plateau géologique qui domine les anciens villages d'Écrouve et Ménil (384 mètres.)
    Manginpères (les) Inconnue
    Prouille (le) Inconnue
    Gués (les) Référence à un lieu de passage pour traverser l'Ingressin avant la construction de ponts
    Foulot (le) Tourbillon de vent (anc. français)
    Terme (le) Vocable qui désigne le fond d'une parcelle, ici ceinturée par les méandres de l'Ingressin
    Four (sur le) En référence à la présence (non attestée) d'un four banal sur la commune ?
    Terme (sur le) Vocable qui désigne le fond d'une parcelle, ici ceinturée par les méandres de l'Ingressin
    Saint-Jean (la pièce) En référence au personnage de la religion catholique
    Jallins (les) Inconnue
    Franchemare En référence à un ruisseau mentionné sur les planches cadastrales "De franchemare" lui-même sans doute associé à d'anciens lieux de concentration d'eau aujourd'hui disparus (mares)
    Bouteilles (les) Inconnu
    Longs de Charmes Parcelles situées le long du ruisseau de Narinvaux et probablement planté de Charmes ?
    Chanot (le) Chenaie ?
    Devant Choatel Le Choatel était une maison ferme[18]
    Four (le) En référence à la présence (non attestée) d'un four banal sur la commune ?
    Concentration (La) Inconnue
    Franchemare (Au-dessus de) En référence à un ruisseau mentionné sur les planches cadastrales "De franchemare" lui-même sans doute associé à d'anciens lieux de concentration d'eau aujourd'hui disparus (mares)
    Hauteur de la Justice Voir "Justice"
    Ponteaux (les) Petits ponts ?
    Cuvelle (la) Cuvette De Cuve (anc. français cueva, lat. cupa) qui a donné cuvette. (Par analogie) (Géographie) Configuration de terrain en forme d’entonnoir. le relief le confirme
    Prés de la Cuvelle (la) De Cuve (anc. français cueva, lat. cupa) qui a donné cuvette. (Par analogie) (Géographie) Configuration de terrain en forme d’entonnoir. le relief le confirme
    Ingressin (Val d') La vallée parcourue par l'Ingressin
    Ecourants (les) Inconnue
    Marceau (Quartier) Inconnue , toponyme ayant effacé le toponyme ancien au XIXe siècle, lors de la construction des casernements
    Sainte-Catherine (Moulin) De la présence d'un Moulin sur l'Ingressin
    Girouin Inconnue
    Concorde (La) Inconnue
    Ronchères (les) (anc. français ) Lieu plein de ronces
    Archange (l') Du personnage de la religion catholique et en référence à la hauteur du site au pied du plateau
    Rouges-terres (les) Peut-être liés à une géologie particulière, (non attesté)

    Histoire

    Ancien Régime

    Très ancien village, Écrouves est mentionné dans les diplômes du roi Arnou (894), de Charles-le-Gros (890), de Charles-le-Simple et dans la une bulle de Léon IX(1051).

    Source miraculeuse mentionnée lors des conciles de Savonnières en 859 et 862[réf. souhaitée].

    Cette source aurait été célèbre pour permettre la guérison des écrouelles faisant du village un lieu de pèlerinage, ce qui aurait conduit à la création d’une chapelle au Xe siècle pour abriter la source. C’est sur cette supposée chapelle qu’a été bâtie l’église du village au XIIe siècle[19].

    Vignobles réputés de la période gallo-romaine[20][source insuffisante] à la Première Guerre mondiale.

    Époque contemporaine

    Écrouves a été une ville de garnison très importante. Au Quartier Fabvier, elle abrite encore aujourd'hui le 516e régiment du train. Dans le quartier Bautzen, avenue du 15e Génie, les installations de l'ex 15e régiment du génie de l'air caserne Thouvenot dont le passé est fortement lié à celui d'Écrouves.

    En 1919, le 68e RA stationne à Metz et son dépôt est à Épinal. Le , la portion centrale est transférée à Toul et installée dans les casernes Teulié, Dedon et Marceau. Le polygone d'instruction d'Écrouves est agrandi. En 1923, il occupe également la caserne Bautzen.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 avril 1995
    (démission)
    Francis Michel DVG  
    juin 1995 mars 2001 Claude Triffandier Sans étiquette Comptable à PAM Foug
    mars 2001 février 2006 Jean Voltz DVD  
    mars 2006 En cours
    (au 28 mai 2021)
    Roger Sillaire[21],[22]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    DVG Ancien cadre
    Hôtel de ville.

    En 1995, le maire d'Écrouves, Francis Michel, démissionne pour protester contre le vote massif des habitants pour le candidat Front National (25,44 %) au premier tour de l'élection présidentielle. L'émission Envoyé spécial de France 2 y a consacré un reportage diffusé le et intitulé « Mon village à l'heure du Front National ».

    Jumelages

    Écrouves n'a contracté aucun jumelage.

    Services publics

    Se trouvent sur le territoire d'Écrouves :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

    En 2018, la commune comptait 4 402 habitants[Note 3], en diminution de 1,74 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    540554567565586638691680674
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    6606456407078111 7476 8388 5318 278
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    8 6989 7867 4983 1103 9555 2521 5693 7982 354
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    3 5803 7033 7583 6913 6704 0684 2454 3894 402
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole , au XIXe siècle:  

    «  Surface territ.  1030 hect. cadast. , dont 38o en terres labour. , 95 en prés, 82 en bois et 200 en vignes dont les produits sont assez recherchés. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectol., en orge 20, en avoine 35; planté en vignes 80. Moutons, chevaux et vaches. La vigne est le principal genre de culture. Moulins à blé, un à écorce, scierie. »[18],[27]

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

    D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[28]), la commune de Écrouves était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 55 hectares (très inférieure à la surface cultivable communale) en très forte diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 476 à 15 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 (20 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 2 unité(s) de travail[Note 6]. (12 auparavant)

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges de la voie romaine de Reims à Toul.
    • Ancien fort d’Écrouves.
    • Plaque commémorative (localisation : 48° 40' 51.93" N, 5° 51' 3.78" E) et monument (localisation : 48° 40' 43.76" N, 5° 51' 2.93" E) en mémoire des déportés arrêtés à partir du (date de la rafle de Nancy) et détenus au centre de détention d'Écrouves avant leur déportation dans les camps nazis. 2 000 innocents sont partis de là vers les camps de la mort nazis entre 1942 et 1944. Une plaque a été apposée par la communauté juive de Nancy devant le centre de détention et un monument a été érigé au bord de la route à proximité. Ce monument a été offert par l'ancien maire d'Écrouves, M. Francis MICHEL zal, en mémoire de tous les déportés, non seulement juifs, mais aussi déportés politiques et résistants.
    • Monument aux Morts.

    Édifices religieux

    • Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Nativité-de-la-Vierge XIIIe, fortifiée XIVe, remaniée XVIIIe/XIXe, sur une ancienne source miraculeuse, et englobant une tour XIIe à baies géminées et sculptures mutilées ; abside XIIIe à modillons ornés, deux puits ; statues XIVe, vitrail blanc XIIIe, vestiges de peintures murales XIVe. L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [29].
    • Église Saint Barthelémy à Grandménil, chœur XIIIe.
    • Église Sainte-Jeanne-d'Arc, moderne, construite en 1968 à Bautzen.
    • Église de Jésus-Christ-des-Saints-des-Derniers-Jours.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé en sautoir, en chef d'azur au donjon d'argent, à dextre de gueules à la grappe de raisin d'argent, à senestre de gueules au dextrochère d'argent paré des rois de France duquel s'égouttent deux gouttes d'argent et en pointe d'azur à trois fleurs de lys d'or mal ordonnées.
    Détails
    L'écartelé renvoie à l'écartèlement de la commune en ses quatre quartiers ; le donjon à son rôle militaire avec le fort ; le raisin à son passé viticole ; le dextrochère à sa source miraculeuse ; les lys à la France.
    Écrouves a adopté ses armoiries en conseil municipal le [30].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, (lire en ligne), p. 106.
    3. « Ruisseau l’Ingressin [A5720300] – Cours d’eau », sur Sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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