Écriture bicamérale

Une écriture bicamérale est une écriture comprenant des lettres minuscules et des lettres capitales. Plus précisément, elle oppose deux œils de format (ou « casse ») — et parfois de tracé — différents pour chaque caractère. Par opposition, une écriture dans laquelle il n’existe pas une telle opposition est qualifiée de monocamérale ou unicamérale.

On appelle les lettres d’un format normal et non marqué des minuscules, tandis que les lettres d’un format plus grand, utilisées dans certains cas régis par la grammaire et l’orthotypographie, sont les majuscules (à ne pas confondre avec capitales).

On compte, entre autres, au nombre de ces écritures :

L'alphabet géorgien n'est pas bicaméral. Ce qu'Unicode considère comme majuscules est la variante asomtavruli, les minuscules constituant la variante mkhedruli.

Voici, à titre d'illustration, les sept premières lettres dans les deux casses (d’abord capitales puis minuscules) pour les cinq alphabets cités :

LatinGrecCyrilliqueArménien Copte
ABCDEFGΑΒΓΔΕΖΗАБВГДЕЖԱԲԳԴԵԶԷ ⲀⲂⲄⲆⲈⲊⲌⲎ
abcdefgαβγδεζηабвгдежաբգդեզէ ⲁⲃⲅⲇⲉⲋⲍⲏ

Kana japonais

En écriture japonaise, trois types de caractères sont utilisés : les sinogrammes han, alors appelés kanji, et les kanas, typiquement japonais apparus plus récemment qui n'ont qu'une propriété phonétique, représentant des mores et déclinés en deux versions : hiragana pour les mots d'origine japonaise et katakana pour les mots d'origine étrangère (généralement non chinoise sauf certaines exceptions). Ces caractères ne permettent pas d'exprimer d'eux-mêmes tous les mores du japonais, des combinaisons de plusieurs d'entre eux ont donc été mis en place afin de pallier ce manque. Lorsque cette combinaison est faite, une hauteur d'œil différente est utilisée pour le second caractère. Par exemple, pour écrire « kyu » en hiragana, on combine le caractère (ki) et une version à plus petite hauteur d'œil du caractère (yu), ce qui donne きゅ (kyu) en hiragana, l'équivalent en katakana est キュ (kyu). Les trois caractères principaux ayant un œil plus petit sont en hiragana : (ya), (yo), (yu) et en katakana : (ya), (yo), (yu), respectivement ゃょゅ et ャョュ. Notons également l'usage d'une version plus petite de つ (tsu) qui sert à noter l'allongement de la consonne de la more suivante, par exemple combiner っ avec て (te) donne って (tte), l'équivalent en katakana est ッテ (tte).

Dans certains cas plus rares, d'autres sont aussi déclinés dans une version à plus petite hauteur d'œil : ぃィぇェぉォぁァ. Ils servent alors à retranscrire des phonèmes qui n'existent pas en japonais. Par exemple fa = ファ et vo = ヴォ.

Notes et références

    Voir aussi

    Le toki pona usuel utilise un alphabet monocaméral (ASCII partiel minuscule) (exceptions : les mots « non officiels » comme noms propres).

    Articles connexes

    • Portail de l’écriture
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