École de formation des officiers du régime transitoire des troupes de marine

L'École de formation des officiers ressortissants des territoires d’outre-mer (EFORTOM) a été créée en 1956. En 1959, l'école est renommée École de formation des officiers du régime transitoire des troupes de marine (EFORTDM). L'établissement ferme en juillet 1965 après avoir formé près de trois cents officiers africains et malgaches[1]. L'école était située à Fréjus. La devise était « mieux savoir pour mieux servir »[2].

Création

Selon Camille Evrard, de l'université Toulouse-Jean-Jaurès, l'EFORTOM était un compromis entre « l'insuffisance des Écoles militaires préparatoires africaines et la difficulté des grandes Écoles » et était une formation au rabais, puisque « le niveau scolaire y est assez faible et les résultats finalement limités »[3].

L'école était installée au sein du centre de transition et de repos pour les troupes coloniales créé en 1915. Ce centre constituait le Camp du Sud-Est, et était destiné à accueillir les soldats indigènes venus combattre en France. Cette vocation perdura jusqu’à l’indépendance des États africains en 1960[4].

Anciens élèves

Parmi les anciens élèves, quatorze sont devenus chefs d’État et de nombreux autres ont occupé des fonctions majeures au sein des armées nationales, dans l’administration ou la diplomatie[1],[5].

  • Général Mathieu Kerekou, promotion de la Communauté (1958-1960) : président de la République du Bénin
  • Moussa Traoré, promotion Chasselay-Montluzin (1961-1963) : président du Mali
  • André Kolingba, promotion Saint-Exupéry (1961-1964) : président de la République Centrafricaine
  • Seyni Kountché, promotion de la Communauté, (1958-1960) : président de la République du Niger de 1974 à sa mort en 1987
  • Colonel Saye Zerbo, promotion N’Tchoréré (1957-1959) : président du Burkina Faso en 1980-1982

Références

  1. « L’EFORTOM-EFORTDM », sur RFI, (consulté le )
  2. « La force noire - Panneau exposition », Canopé - Ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, (lire en ligne)
  3. Camille Evrard, « De l'armée coloniale à l'armée nationale en Mauritanie : la transmission du pouvoir militaire, modèle et pertinence », dans Pratiques militaires et globalisation XIXe-XXIe siècles, Giovanangeli Editions, (lire en ligne), p. 282–296
  4. « Environnement local - L’armée à Fréjus », sur www.aamtdm.net (consulté le )
  5. Antoine Champeaux et Éric Deroo, « La force noire : « nos enfants, nos frères » », Inflexions, vol. N° 34, no 1, , p. 119 (ISSN 1772-3760, DOI 10.3917/infle.034.0119, lire en ligne, consulté le )
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