École éléatique

L’école éléatique est une école de philosophie fondée par Xénophane de Colophon, en Campanie, dans le Sud de l'Italie actuelle, à Élée, d'où le qualificatif éléatique. Élée était une colonie de Phocée, cité d'Ionie.

Les principaux représentants de cette école sont Parménide et Zénon, tous deux d'Élée, et Mélissos.

Principales idées

Parménide est à l'origine de la notion d'Être, il est le fondateur de l'ontologie.

Pour Parménide, deux voies se présentent à celui qui cherche la vérité ; la première est l'affirmation de l'existence de l'Être, voie d'accès à la vérité (l'Être est). En dehors de cette voie, le chemin de l'opinion confuse n'est qu'une non pensée, la doxa ou savoir imparfait.

Contrairement à Héraclite, centré sur le devenir des choses (mobilisme universel), Parménide cherche la stabilité (immobilisme universel). Dans son poème De la nature, on peut considérer que Parménide n'oppose pas les sens (qui ne seraient qu'illusion) et la raison (seule voie d'accès à la vérité), mais plutôt l'Être et la doxa (opinion).

Il s'agit de considérations relevant de la méthode philosophique : il convient de distinguer la vérité de l'opinion que l'on peut avoir sur un fait.

Il vint à l'âge de 65 ans à Athènes, où il connut Socrate.

Parménide est l'un des représentants les plus importants de l'école éléatique et l'un des présocratiques qui a le plus influencé la philosophie occidentale. Ses idées ont eu une portée considérable par la suite, avec Platon, qui consacra l'un de ses dialogues à Parménide, et Aristote, qui développa la notion d'Être dans les livres regroupés en occident au XIIIe siècle dans la Métaphysique.

Zénon d'Élée, disciple de Parménide, est considéré comme l'inventeur de la dialectique. Il est l'auteur de célèbres paradoxes (paradoxe de la flèche ; Achille et la tortue ; etc.)

Empédocle d'Agrigente, autre disciple, (-500-430) affirme que le monde est soutenu par deux principes opposés, l'amour et la haine.

Bibliographie

  • Bernard Quilliet, La tradition humaniste, Fayard, 2002.
  • Suzanne Mansion, « Aristote, critique des Éléates », Revue philosophique de Louvain, vol. 51, no 30, , p. 165-186 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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