Échoppe bordelaise

L'échoppe bordelaise est un type de maison urbaine communément répandu dans la ville de Bordeaux et les communes périphériques.

Description

Dès le XVe siècle, Bordeaux possède des échoppes où travaillent et vivent commerçants et artisans ; au XVIIIe siècle, les Bordelais vont vouer leurs échoppes quasi exclusivement à l'habitation en les transformant en maisons de ville.

Construites entre le Second Empire et l'immédiat avant-guerre, les échoppes bordelaises se définissent comme étant des maisons basses (de plain pied), à développement en profondeur, à façade en gouttereau donnant sur rue, à toiture à deux pentes couvertes en tuiles et ligne de faîtage parallèle à la façade. Celle-ci, en pierres de taille calcaires, de 5 à 20 m de large, est souvent ornée de motifs sculptés au-dessus des ouvertures ou en bandeau. Si les échoppes bordelaises sont généralement dépourvues d'étage, elles possèdent souvent une cave.

À Talence, une échoppe double.

Selon l'ordonnance de la façade, on distingue :

  • les échoppes simples (entre 5 et 6 m de façade), qui ont un couloir latéral desservant une chambre côté rue, une pièce sombre en général éclairée par une fenêtre donnant sur la salle commune et la salle commune côté cour ;
  • les échoppes doubles (entre 8 et 10 m de façade), qui ont un couloir central desservant les diverses pièces de part et d'autre, avec le même principe : chambre et pièce sombre de chaque coté puis salle commune couvrant tout l'arrière (avec éventuellement une partie cuisine).
  • Dans certains quartiers de Bordeaux le jardin est situé un étage en contrebas, ce qui fait que la (ou les) pièce(s) arrière est en hauteur avec éventuellement un balcon et un escalier extérieur, les pièces du fond de la cave donnent dans ce cas dans le jardin par portes et fenêtres.

La salle de vie, à l'arrière, donne sur un jardin potager ou d'agrément. La souillarde et les toilettes forment un ou deux appendices sur la façade arrière, souvent reliés par une véranda[1]. Un puits complétait l'installation. Le recensement effectué en 1995 dénombrait 10 936 échoppes à Bordeaux.

L'échoppe bordelaise n'est pas sans présenter des similitudes de plan et de forme avec d'autres habitations populaires construites à la même époque dans d'autres villes du Sud-ouest, à Toulouse par exemple (« Toulousaine »).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Tribalat et Michel Pétuaud-Létang (photogr. Dominique Le Lann), L'échoppe, un art de vivre, Mérignac (Gironde), A édition, (ISBN 2-909656-40-3, présentation en ligne)
  • Chantal Callais, L'Échoppe de Bordeaux : patrimoine mondial de l'humanité, La Crèche (Deux-Sèvres), éditions La Geste, , 152 p. (ISBN 979-10-353-0200-9, présentation en ligne)

Liens externes

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