Ébréon

Ébréon est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ébréon

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire
Mandat
Jean-Guy Guyon
2020-2026
Code postal 16140
Code commune 16122
Démographie
Gentilé Ébréonais
Population
municipale
141 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 18″ nord, 0° 01′ 55″ est
Altitude Min. 69 m
Max. 118 m
Superficie 10,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Ébréon
Géolocalisation sur la carte : Charente
Ébréon
Géolocalisation sur la carte : France
Ébréon
Géolocalisation sur la carte : France
Ébréon

    Ses habitants sont les Ébréonais et les Ébréonaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Ébréon est une commune du Nord-Charente située à km au nord d'Aigre, le chef-lieu de son canton.

    Le bourg est aussi à km au sud de Villefagnan, 13 km de Mansle, 16 km de Ruffec et 34 km d'Angoulême[2].

    La commune est traversée par la D 19, route d'Aigre à Villefagnan, et le bourg est situé à 0,6 km à l'ouest de cette route. Il est desservi par la D 31 qui va à Tusson à l'est et Saint-Fraigne à l'ouest, et qui rejoint la D 737, route d'Angoulême à Aigre et Chef-Boutonne[3].

    La gare la plus proche est celle de Luxé à km, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Ébréon compte deux hameaux, qui sont la Potonnière juste à côté du bourg à l'est et au carrefour de la route de Villefagnan, et Baunac (ou Beaunac sur les cartes anciennes) au nord[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Ébréon
    Souvigné
    Saint-Fraigne Tusson
    Villejésus

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Le Kimméridgien et Oxfordien terminal au nord-est occupent plus particulièrement la surface communale (Jurassique supérieur). Des alluvions récentes du Quaternaire occupent les vallées ainsi que des colluvions sous forme de grèzes au sud du bourg[4],[5],[6].

    Le sol est karstique, et une carrière de pierre est située au sud de la commune dans la forêt de Tusson.

    Le relief de la commune est celui d'un plaine ondulée bordée par une vallée à l'ouest, d'une altitude moyenne de 90 m. Le point culminant est à une altitude de 118 m, situé sur la limite au sud-est dans la forêt de Tusson. Le point le plus bas est à 69 m, situé sur la limite sud-ouest le long du ruisseau de Siarne. Le bourg est à 90 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le ruisseau de Siarne limite la commune à l'ouest. C'est un affluent de l'Aume et un sous-affluent de la Charente. Ruisseau intermittent en amont depuis la commune de Brettes, il est alimenté par des sources au niveau du hameau de Siarne, comme la fontaine de Charroux, mais aussi par un court affluent naissant à la Font des Marais et passant au pied du bourg, où on trouve aussi la fontaine du Clard[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Ébréon est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,2 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), forêts (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), mines, décharges et chantiers (3,1 %), zones humides intérieures (2,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Ebredonus villaris au IXe siècle[13], Ebreone en 1302[14].

    L'origine du nom d'Ébréon remonterait à un nom de personne gaulois Eburo-[15] avec le suffixe gaulois -dunum, forteresse, ce qui correspondrait à *Eburodunum, « forteresse d'Eburus »[16],[17],[Note 2].

    La commune a été créée Ebreons en 1793, et elle est devenue Ébréon en 1801[18].

    Histoire

    Une chapelle construite vers le XIIIe siècle a existé à Baunac. Elle a été détruite avant 1741[19]. Il y existait aussi un cimetière du haut Moyen Âge et une vingtaine de sarcophages y ont été découverts en 1884[20].

    Hasard des archives, un parchemin du concernant Ébréon a été localisé dans les archives municipales de Valenciennes (département du Nord). Il concerne un dénombrement de fief effectué par François Richart, écuyer, seigneur de Champérambault[Note 3], par-devant Geoffroy de Beauchamp, écuyer, seigneur de Souvigné.

    Le ont été déterrées deux cloches dans un jardin. Leur forme allongée et le style des inscriptions les font dater des XIIIe ou XIVe siècle, et elles ont été probablement protégées des razias organisées en 1569 par Jeanne d'Albret et les princes protestants.

    L'ancien logis des Marais devait dater du règne de Louis XVI. Dans le dernier quart du XVIe siècle, le seigneur des Marais était Jouin de Massougnes, écuyer et seigneur de Souvigné.

    Le logis de Beauregard était au début du XVIe siècle la propriété de Bertrand de Massougnes, et passa par mariage à la maison de Corgnol.

    Au XIXe siècle, la principale industrie de la commune était l'élevage des chevaux. La plupart des habitants achetaient de jeunes poulains et les revendaient, après les avoir dressés[21].

    Administration

    Créée Ebreons en 1793 elle est devenue Ébréon en 1801[18].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2014 Bruno Latouche SE Agriculteur
    2014 En cours Jean-Guy Guyon    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 11,22 % sur le bâti, 45,21 % sur le non bâti, 5,30 % pour la taxe d'habitation et 12,97 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).

    La communauté de communes prélève 2,61 % sur le bâti, 6,06 % sur le non bâti, 1,09 % pour la taxe d'habitation et 1,45 % de taxe professionnelle.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2018, la commune comptait 141 habitants[Note 4], en diminution de 11,87 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    453540474500544526556554554
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    514483482447450428381340334
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    319324333338327324258251240
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    215185188174176157155160143
    2018 - - - - - - - -
    141--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ébréon en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,3 
    19,0 
    75 à 89 ans
    17,1 
    16,5 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,8 
    45 à 59 ans
    23,7 
    17,7 
    30 à 44 ans
    18,4 
    5,1 
    15 à 29 ans
    9,2 
    19,0 
    0 à 14 ans
    14,5 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Ébréon est une petite commune agricole. L'agriculture est principalement céréalière. La viticulture occupe une partie négligeable de l'activité agricole. La commune est cependant classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].

    Les calcaires et diorites du moulin du Roc sont la seule entreprise.

    Il y a un menuisier.

    Le tourisme a amené la création d'un gîte rural.

    Équipements et services

    Enseignement

    Écoles et collège sont à Aigre. Il existe un circuit de bus pour les écoles maternelle, primaire et l'école privée avec trois arrêts à la Potonnière, Ébréon et Beaunac et un circuit pour le collège avec les trois mêmes arrêts une heure plus tôt.

    Autres services

    Ils sont tous à Aigre.

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Pierre-ès-Liens, ancien prieuré, a été reconstruite au XVIIe siècle à la place d'un édifice qui aurait daté du XIIe siècle. Elle est à un vaisseau à plan en croix latine. La flèche est polygonale. L'église a été agrandie en 1870[28].

    Le logis de Beauregard, construit au XVIe siècle a été remanié au XVIIIe siècle. Excepté le pigeonnier, les parties agricoles ont été détruites au XIXe siècle[29].

    Le logis de Champlambeau, a été construit au XVIIe siècle. Il comporte une grange, une cour et un jardin[30].

    Le logis de la Font des Marais, a été construit au XVIIe siècle avec un étage carré comporte une cheminée remarquable. Le jardin et les bâtiments agricoles sont complétés par un pigeonnier[31].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Voir aussi Bellon.
    3. Probablement le lieu-dit actuel de Champlambeau.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jules de La Martinière, Charte de 868, Archives départementales,
    14. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 133,135
    15. Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne)
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 257.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Ancienne chapelle de Beaunac », notice no IA00040786, base Mérimée, ministère français de la Culture
    20. « Cimetière de Beaunac », notice no IA00040953, base Mérimée, ministère français de la Culture
    21. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 153-154
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Ébréon en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    28. « L'église Saint-Pierre », notice no IA00040789, base Mérimée, ministère français de la Culture
    29. « Logis de Beauregard », notice no IA00040787, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Logis de Champlambeau », notice no IA00040788, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. « Logis de la Font des Marais », notice no IA00040790, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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