Âmes vaillantes

La revue Âmes vaillantes a été créée par les éditions Fleurus en , à l'intention des jeunes filles. Moins connue que Cœurs vaillants, elle a cependant une audience presque comparable et paraît jusqu'en 1963, puis jusqu'en 1981 sous d'autres titres.

Âmes vaillantes
J2 Magazine
Djin

logo de la revue dans les années 1950

Pays France
Langue Français
Périodicité hebdomadaire
Genre Magazine illustré pour jeunes filles
Bande dessinée
Diffusion 107 500 ex. (1951)
Date de fondation
Date du dernier numéro Âmes vaillantes : 1963
J2 Magazine : 1974
Djin : 1981

Propriétaire Fleurus

Elle publie des auteurs notoires comme Maurice Cuvillier, Joseph Pinchon, François Bel, Robert Rigot, Edmond-François Calvo, Pierre Brochard, Noël Gloesner, Alain d'Orange. Elle s'appelle ensuite J2 Magazine de 1963 à 1974, puis Djin de 1974 à 1981.

Historique

Les débuts mouvementés, de 1937 à 1947

Le journal pour jeunes filles Âmes vaillantes est lancé en par les éditions Fleurus, sur l'exemple de la revue Cœurs vaillants[1], en lien avec le mouvement Cœurs vaillants-Âmes vaillantes. Au début, cette revue comporte surtout des textes et des nouvelles illustrées, mais aussi quelques séries et histoires de Patrice comme la Petite mystère ; de Maurice Cuvillier avec Zimbo et Simba ; de Joseph Pinchon avec Yanek i Yanka. Figure aussi Jo, Zette et Jocko, de Hergé, auparavant publié dans Cœurs vaillants[1].

À cause de l'invasion allemande en juin 1940, la rédaction de Fleurus se replie à Clermont-Ferrand puis à Lyon, et fait paraître quelques numéros sous la dénomination commune « Cœurs vaillants et Âmes vaillantes ». Cette publication conjointe continue de façon bimensuelle jusqu'en 1944. En parallèle, la publication d'Âmes vaillantes proprement dit reprend le . Apparaît alors la série de deux joyeux petits personnages nains, Perlin et Pinpin, de Cuvillier[1].

Cette publication s'interrompt en , à cause des restrictions de papier. L'éditeur Fleurus s'associe alors à la Voix de l'Ouest pour publier ensemble la revue Perlin et Pinpin jusqu'à ce qu'Âmes vaillantes reparaisse[1].

Âmes vaillantes reparaît sous son nom original en . D'abord bimensuelle, la revue redevient hebdomadaire. En dehors de celles de Cuvillier, les bandes dessinées publiées à cette époque, de Gal et de Plus, « ne sont guère convaincantes »[1].

Essor jusqu'aux années 1960, puis J2 Magazine et Djin

À partir de 1948, les bandes dessinées d'Âmes vaillantes redeviennent intéressantes, grâce à François Bel avec Pat et Moune. Dans les années 1950, le rejoignent Erik avec Finette, Robert Rigot avec Chantal, Edmond-François Calvo avec Babou. Plusieurs récits sont illustrés par Pierre Brochard, André Gaudelette, Janine Lay, Noël Gloesner, Alain d'Orange[1].

Le tirage est de 107 500 exemplaires en 1951, donc 20 % de moins que les 135 750 exemplaires pour Cœurs vaillants la même année[2].

Selon Patrick Gaumer, Âmes vaillantes est moins connu que Cœurs vaillants, et ne bénéficie que d'une distribution confessionnelle, mais cette publication reste mémorable pour les auteurs talentueux qui y ont contribué[1]. Pour Claude Moliterni, Âmes vaillantes reste très proche de Cœurs vaillants, avec des personnages et des séries différentes, mais avec généralement les mêmes dessinateurs[3].

Âmes vaillantes devient J2 Magazine en 1963, puis Djin en [1], et paraît sous ce nom jusqu'en 1981.

Notes et références

  1. « Âmes vaillantes », dans Gaumer, Dictionnaire mondial de la BD, 2010, p. 20.
  2. Alain Fourment, Histoire de la presse des jeunes et des journaux d'enfants, 1768-1988, Editions Eole, , p. 411.
  3. Claude Moliterni, Histoire mondiale de la bande dessinée, P. Horay, , p. 44.

Annexes

Bibliographie

  • « Âmes vaillantes », dans Patrick Gaumer, Dictionnaire mondial de la BD, Larousse, (ISBN 978-2-03-584331-9), p. 20.
  • Patrick Gaumer, « Cœurs vaillants & co », dans Guide totem : La BD, Larousse, (ISBN 9782035051301), p. 176-184.

Articles connexes

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