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Testdisk

Aussitôt que vous constatez la perte de fichiers, arrêtez d'utiliser, autant que faire se peut, le disque dur (ou autre périphérique de stockage sur lequel a eu lieu la perte). Autrement, vous risquez de ré-écrire par dessus vos fichiers perdus. Ainsi pour l'installation de PhotoRec puis la sauvegarde des fichiers récupérés, vous ne devez pas utiliser la partition sur laquelle les fichiers ont été perdus.

Testdisk est un outil analysant un disque dur à la recherche de partitions effacées ou endommagées. Il recherche un « index » permettant de retrouver une partition formatée à tort. Ayant retrouvé cet index, il reconstitue le système de fichiers.
Il est fourni avec Photorec, un outil permettant d'analyser une partition pour retrouver puis récupérer des fichiers effacés.
L'utilisation ensuite defsck peut compléter la récupération après l'utilisation de TestDisk en corrigeant la structure du système de fichiers de la partition récupérée.
Testdisk est distribué sous Licence GPLv2 et fonctionne sous Windows, GNU/Linux, Mac OS X, Solaris et BSD.

Pré-requis

* Disposer des droits d'administration.

Installation

Via les dépôts officiels

Installer le paquet testdisk (le dépot universe doit être activé).

Via le site officiel

Installer un paquet hors des dépôts officiels peut présenter un risque d'instabilité pour votre système.

Si vous souhaitez installer les dernières versions (stable et développement) de TestDisk (et PhotoRec), les fichiers se trouvent sur la page de téléchargements du site.

  1. Télécharger l'archive depuis le site officiel.
  2. Extraire l'archive dans votre dossier personnel (Cela créera le dossier testdisk suivi_du_N°_de_version).
    Puis depuis un terminal avec les commandes suivantes:
  3. Se déplacer dans le dossier créé
    cd testdisk*
  4. Pour exécuter Testdisc
    sudo ./testdisk_static

    et pour PhotoRec

    sudo ./photorec_static

Configuration

Pas de configuration particulière.

Lancement

Dans un terminal, saisir la commande

sudo testdisk

Utilisation

La version actuelle stable des dépôts offciels Ubuntu (décembre 2014) est la version 6.14 de juillet 2013. Lancée sur mon ordinateur elle a détecté une partition recovery qui est certainement celle de windows 8.1. une description du fonctionnement d'une version plus récente est disponible ici

(capture d'une version Windows ici, mais il n'y a aucune différence visible entre les versions).

Puis avec les flèches haut et bas, on choisit le disque dur sur lequel se trouve la partition formatée à tort.

Conseils :

  • 1er disque dur (IDE) = C:\ = hda
  • 2e disque dur (SATA) = D:\ = sda

Une bonne méthode pour repérer le bon disque dur est par rapport à sa capacité. Dans cet exemple, il y a 3 disques de 232 GiB, donc, on peut éventuellement se tromper.

Depuis Hardy, le kernel ne distingue plus les ports PATA (EIDE) et SATA, ils sont tous nommés sdX (X est une lettre), avec en priorité les disques SCSI puis les disques SATA et enfin les disques PATA (EIDE), le lecteur CD/DVD quant à lui porte la mention scdX (et X est un chiffre correspondant au numéro du lecteur, 0 pour le premier).

Attention si vous vous trompez de disque dur vous risquez de perdre des données (cela équivaut à le formater en fait).

On choisit l'option « Proceed » en bas avec les flèches « ← » et « → » puis on valide avec « Entrée ».

On choisit le type de partition. Notez qu'on peut ainsi récupérer différents systeme_de_fichiers : des disques XBox, Mac ou Sun. Dans la plupart des cas, ce sera Intel donc pour un PC Windows ou GNU/Linux.

On choisit ensuite « analyse » :

Il nous dit comment est partitionné le disque dur pour le moment. Ici, il y a une grosse partition en FAT32 créée par erreur.

On choisit donc l'option « proceed » :

Il nous dit que la partition actuelle est en bonne santé ; on peut lister les fichiers qu'elle contient et d'autres manipulations, moins conseillées si on ne sait pas ce qu'on fait. Donc on appuie juste sur « Entrée » pour passer a l'étape suivante.

Là on choisit « Search » cela va lancer le scan.

Scan lancé.

On laisse mijoter ainsi longtemps… très longtemps ici pour un disque dur de 250 Gio Mais on constate que, au bout de quelques secondes, il a déjà retrouvé la partition :

On appuie donc sur « Entrée » pour arrêter la recherche car nous avons reconnu notre partition (inutile d'attendre qu'il analyse tout le disque).

Il me liste les partitions effacées qu'il a découvertes. Ici, une autre partition en FAT32 (sûrement une partition encore plus vieille) et MA partition en NTFS ; je vois même le label (le nom) de mon ancienne partition.

Pour récupérer cette partition, il faut appuyer sur les flèches droites et gauche. En effet, on remarque au début de la ligne un « D » ce qui signifie Deleted (effacée) on va changer ça. On peu choisir soit :

Dans mon cas, c'est primary bootable à noter que je n'ai le choix que entre « primary »

et « primary bootable »

Je mets donc le flag « primary bootable » et j'appuie sur « Entrée » pour valider.

Attention, en choisissant « write », il réécrit l'index du disque dur donc tout ce qu'il y a actuellement sur le disque dur sera effacé par contre on pourra récupérer les données de l'ancienne partition (si on n'a pas réécrit dessus).

Puis on redémarre l'ordinateur et c'est tout bon.

Désinstallation

Pour supprimer cette application, il suffit de supprimer son paquet. La configuration de l'application sera conservée ou supprimée selon la méthode de désinstallation que vous choisirez.

Voir aussi


Contributeurs : toth_o.