Zone de gratuité

Présentation

Toute personne peut :

  • déposer ou non quelque chose,
  • prendre ou non quelque chose.

Il n’y a pas d’obligation d’amener quelque chose pour prendre autre chose. (ni troc, ni charité, ni devoir de réciprocité...)

Une zone de gratuité peut être temporaire (bout de trottoir, cage d'escalier, charrettes, caddie-gratuits , really really free market...) Une zone de gratuité peut aussi être permanente et auto-gerée (coin d'appartement, magasins gratuits, supermarchés gratuits...)

Une zone de gratuité du fait qu'elle remet fortement en question nos habitudes de consommateur-ices peut-être ouverte: -aux débats , échanges conviviaux (rapports marchands/ gratuités/ propriétés/ lacher-prise/profits/dons...) -aux réflexions relations (dépenses/dépendances/consciences/...) -aux actions/propositions [gratuites (?) libres(?) vides(?)] On peut y tenter un geste sans buts ou une parole dégagée de tout intéret. On peut s’y débarrasser de ses oeillères et de ses illusions On peut y inventer ensemble d’autres modes de partage

Origines

Ce sont sans doute les diggers de San Francisco qui ont ouverts les premiers Magasins gratuits dans le quartier Haight-Ashbury, dans les années 1966-68. Les magasins étaient partiellement fournis par les marchands locaux, qui, effrayés ou supporteurs des Diggers, payaient une contribution d'un pourcent (1%free) de leurs ressources à la "Free City Bank".Les autres items provenaient soient de dons , d'objets de Récupération, ou de vols. Le premier magasin gratuit s'appellait Trip Without a Ticket.

"Billy se procura du fric et Emmett loua un garage à Page Street et de jeunes habitués de la soupe vinrent l'aider à nettoyer (...). Le garage avait été baptisé Marché du Libre-Echange et ce fut le premier magasin gratuit. Emmett ne prit pas la peine d'expliquer à la communauté une chose très imortante. Il nese donna pas cette peine parce qu'il préférait attendre. Cette chose-là, c'était que les repas gratuits n'étaient pas destinés à prolonger l'utilité économique du pain rassis, des légumes gâtés ou des bas morceaux de bidoche, et les magasins gratuits n'étaient pas là non plus pour prolonger l'utilité aléatoire des vieilles fripes et autres laissés-pour-compte. Une petite partie seulement de la marchandise employée ou acceptée provenait de dons, et elle était exposée pour donner l'impression qu'il s'agissait d'un bazar genre Armée du salut, et pour cacher les objets neufs, en bon état, lesquels avaientété volés. Les gens qui cherchaient à se débarasser de leur bric-à-brac au Marché du Libre-Echange étaient poliment invités à aller recycler leurs ordures ailleurs." (Extrait de "Ringolevio" de Emmett Grogan (Ex Libris, 1973), page 184)

Implantations

Le plus fréquemment les zones de gratuités se trouvent dans des lieux collectifs autogérés, dans les squats ,les festivals alternatifs, et certains événements gratuits. Parfois dans des galeries d'art comme ce fut le cas à Paris (1999-2000). Plus rarement dans l'espace public, de façon temporaire ou permanente (à Grenoble durant l'été 2009).

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un petit bout d'utopie à Grenoble, mai 2009 (piste cyclable sous le Boulevard Foch)

Différents types de zones de gratuités

  • Magasins gratuits (freeshops ou free store)
  • Freeperies (ou friperies gratuites specialement dediées aux vêtements d'occasions)
  • Galeries gratuites
  • Libriotheques
  • Infokiosques

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

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