se monter le bourrichon

Français

Étymologie

→ voir monter et bourrichon, dérivé de bourriche, panier sans anses servant à transporter gibier, poissons, fruits, huîtres etc. C'est aussi une image humoristique populaire, comme cafetière, carafe, fiole, tirelire, etc., désignant la tête. On la trouve déjà dans la Correspondance de Gustave Flaubert en 1860 : « Oh ! comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers ! »[1]

Locution verbale

se monter le bourrichon \sə mɔ̃.te lə bu.ʁi.ʃɔ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de monter)

  1. (Figuré) S’illusionner, s’échauffer, se monter la tête ou monter la tête à quelqu'un.
    • Oh ! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature ! Et que bien heureux sont les épiciers !  (Gustave Flaubert, Lettres à Louis Bouillet, 20 avril 1860)
    • Ne vous montez pas le bourrichon pour si peu de chose !
    • « Vous savez, pour écrire, il faut se monter le bourrichon, faire cohabiter une forte présomption et une grande humilité, avoir une nette perception de la vanité des choses. »  (Jean-Baptiste Harang, « Linda Lê : "Pour écrire, il faut se monter le bourrichon" », Le Monde. Mis en ligne le 18 novembre 2010)
    • On savait que ça allait être violent, avec toutes les conneries écrites sur les réseaux sociaux, les gens se montent le bourrichon. On avait lu que certains voulaient tuer du flic !  (Nicolas Chapuis, « Audrey, CRS blessée : « On sait que la violence va monter d’un cran et on est épuisés physiquement » », Le Monde. Mis en ligne le 8 décembre 2018)

Synonymes

Prononciation

Références

  1. Bernard Pivot, 100 expressions à sauver, Albin Michel, 2008, page 17, ISBN 978-2226199430 (lien)
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