pompette

Français

Étymologie

De pömpettà , petite pompe.

Adjectif

pompette \pɔ̃.pɛt\

  1. En état d’ébriété.
    • Un sourire permanent de bon roi d’Yvetot légèrement pompette, une main à demi dépliée flottant, comme l’aileron d’un requin, à côté de sa poitrine, et qu’il laissait presser indistinctement par ses vieux amis et par les inconnus qu’on lui présentait, lui permettaient, sans avoir à faire un seul geste ni à interrompre sa tournée débonnaire, fainéante et royale, de satisfaire à l’empressement de tous, en murmurant seulement : « Bonsoir, mon bon », « bonsoir mon cher ami », « charmé monsieur Bloch », « bonsoir Argencourt », et près de moi, qui fus le plus favorisé quand il eut entendu mon nom : « Bonsoir, mon petit voisin, comment va votre père ? Quel brave homme ! »  (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920–21)
    • Ils sont pompette, disaient les gens, ils ont bu.  (Michel Deguy, Poésie, 2005)
    • Fort bien, embrassons-nous, Folleville ! Il se montre d'ailleurs gai et détendu, peut-être un peu pompette, comme je ne l'avais encore jamais vu.  (Frédéric Mitterrand, La Récréation, Éditions Robert Laffont, 2013, p. 41)
    • Rien ne me désole plus que ces gens qui, au moment de goûter un grand vin, exigent de « manger un truc » : c’est une insulte à la nourriture et plus encore à la boisson. « Sinon, je deviens pompette », bredouillent-ils, aggravant leur cas.  (Amélie Nothomb, Pétronille, Albin Michel, Paris, 2014, p. 8)

Synonymes

Vocabulaire apparenté par le sens

Prononciation

Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.