nec plus ultra

Français

Étymologie

(XIXe siècle) Du latin nec plus ultra (« rien, pas au-delà ») ; ou non plus ultra, attesté en anglais au XVIIIe siècle, et la forme la plus courante[1] au XIXe siècle. Selon certains, elle viendrait d’une inscription faite par Hercule lorsqu’il sépara Calpé et Abyla créant le détroit de Gibraltar.

Locution nominale

nec plus ultra \nɛk.ply.s‿yl.tʁa\ ou \nɛk.ply.z‿yl.tʁa\ masculin singulier

  1. (Vieilli) Limite spatiale ou matérielle.
    • Il y a une limite qu’on ne franchit pas. À Cadix et devant Murillo, Horace Vernet rencontra cette limite, son nec plus ultra.  (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, 1861–1870)
  2. (Figuré) Summum, degré le plus haut, ce qu’il y a ou ce qui se fait de mieux.
    • Il y a dans les Marrons du feu une feuille qui ne contient que treize syllabes ; c’est le nec plus ultra du genre, et il n’est pas donné à beaucoup de s’élever à cette hauteur.  (Théophile Gautier, Le Bol de punch, 1833)
    • Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C’est le nec plus ultra de l’intelligence.  (Comte de Lautréamont, Poésies I, 1870)
    • Bien sûr vous avez commencé votre visite par la salle des fêtes, mais Patelin vaut vraiment le détour, puisque dans le genre, c'est le nec plus ultra des trous paumés.  (Jérôme Attal, Presque la mer, Hugo & Compagnie, 2014, chap. 7)

Synonymes

Traductions

Références

  1. « nec plus ultra », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage
  • « nec plus ultra », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994
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