milieux autorisés

Français

Étymologie

De milieu et autorisé.

Locution nominale

milieux autorisés \mi.ljø zɔ.tɔ.ʁi.ze\ masculin pluriel

  1. Nom donné aux divers porte-parole plus ou moins occultes d'un gouvernement.
    • A Bonn, on laisse entendre, dans les milieux autorisés, que le Gouvernement Fédéral se réjouit sincèrement de la fin prochaine des difficultés que la France a connues en Algérie et également de ce que désormais, elle pourra se consacrer plus largement à son rôle en Europe.  (L'Argus de la presse libanaise, Bureau des documentations libanaises et arabes, 1962, n° 13-24, page 18)
    • Un journal parisien a publié la nouvelle que l'Allemagne aurait proposé à l'Angleterre la cession des colonies portugaises et d'une partie du Congo belge. Les milieux autorisés déclarent que ces nouvelles sont fausses.  (Bulletin des séances de l'Académie royale des sciences d'outre-mer, Bruxelles, 1938, vol. 9, page 561)
  2. Désignation générique des personnes faisant autorité dans un domaine particulier.
    • Son Essai de désacralisation de la reine Abeille s’était peu vendu mais il avait fait grand bruit dans certains milieux autorisés; Le Nain aura sa revanche avait fortement impressionné le monde médical, et l'ouvrage, réédité tous les deux ans, obligeait Pélissier à revoir et à corriger certains chiffres.  (François-Marie Banier, Les Résidences secondaires ou La Vie distraite (roman). Éd. Grasset, 1969.)
    • Il convient de s’en souvenir lorsqu'on prend connaissance de son premier livre : Les Fondements des mathématiques dont la publication date de 1926 et contribue à lui donner une certaine renommée dans les milieux autorisés.  (Éric Emery, Ferdinand Gonseth : pour une philosophie dialectique ouverte à l'expérience. L'Âge d’homme, 1985, p. 45.)
    • Le 10 mars 1661, la plupart des ministres d’Etat se trouvèrent donc sans emploi mais la nouvelle fut accueillie avec scepticisme dans les « milieux autorisés », car on pensait que ce jeune monarque de vingt-trois ans n’aurait ni le goût, ni la persévérance, ni la capacité de tenir longtemps parole.  (Jean Bérenger, Turenne. Éd. Fayard, 1987, chapitre III (« L’homme d’État »).)

Hyperonymes

Notes

Cette locution fut tournée en dérision par l’humoriste Coluche, en 1977, dans une partie de son sketch « Et puis y’a la télé » : « Mais on s’autorise a penser dans les milieux autorisés... » (...) « Bon, le milieu autorisé c’est un truc. c’est un endroit autorisé où il y a plein de mecs qui viennent pour s’autoriser des trucs mais y a que le milieu qui compte. » (...)

Traductions

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