maquiller

Français

Étymologie

(1815) Dérive, à l’aide du suffixe -iller, de l’ancien verbe picard maquier (« faire »), lui-même emprunté au moyen néerlandais maken (« faire »). Le verbe est passé dans l’usage argotique avec le sens de « falsifier » puis dans l’argot du théâtre (1840) avec celui de « grimer ». Il a enfin perdu le sens argotique pour signifier « farder, enjoliver un visage ».

Verbe

Maquiller (1)

maquiller \ma.ki.je\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se maquiller)

  1. (Cosmétologie) Farder ; recouvrir de fard.
    • […] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait.  (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
  2. (Par extension) Travestir une chose.
    • Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles.  (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Honoré connaissait toutes les ficelles du métier de maquignon, mais l’exemple de son père n’avait jamais pu le décider à maquiller une bête ou à dissimuler les imperfections d’un cheval.  (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 28.)
    • (Figuré) Maquiller un manuscrit.
    • Cet auteur a su habilement maquiller tous ses emprunts.

Antonymes

farder

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (maquiller), mais l’article a pu être modifié depuis.
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