maissa

Occitan

Étymologie

Du latin maxĭlla, (« mâchoire »).
Le mot latin maxĭlla est devenu par apocope max tandis que la voyelle a s’est modifiée en ai et le x en ss, ce qui a donné le radical maiss d’où vient maissa [1].

Nom commun

maissa (graphie normalisée) féminin

  1. Mâchoire.
    • Un còp de maissa : repas excellent et abondant.

Variantes orthographiques

  • maïssa ( le tréma a été employé d'après les principes phonologiques du français de manière à rendre la prononciation provençale en français [2]. )
  • maisso ( le " a " final des mots féminins, tels que maissa, se prononçant presque partout en pays d'Oc " o " [o atone] d'où maisso selon la graphie mistralienne [3].

Le " o " atone féminin placé à la fin d'un grand nombre de mots correspond au " e " muet français et remplace, dans plusieurs dialectes de la langue d'Oc, le " a " final atone, désinence féminine héritée de l'ancien provençal et de la langue romane qui se maintient en Bas-Languedoc dans la région de Montpellier, çà et là le long des Pyrénées, ainsi qu'à Nîmes, Gap et Nice [4] [5].)

Synonymes

Faux-amis

  • Ce nom provençal ne doit donc pas être confondu avec le nom arabe ميساء, maissa qui, lui, ne provient pas du latin mais est issu de l’arabe maysân (« étoile scintillante ») ; prénom féminin qui désigne celle dont la démarche est gracieuse.
  • Il en est de même du mot finnois maissa (« sur la rive, à terre »), dont l’étymologie vient du finnois maa.

Références

  • [1] Dictionnaire Provençal-Français ou dictionnaire de la langue d'oc ancienne et moderne par S.-J. HONNORAT, paru en 1847, tome second E-O, page 568
  • disponible sur Gallica
  • [2] Archives du Palais du Roure, Avignon, lettre du 12 juillet 1860 de Frédéric Mistral à Gabriel Azaïs (copie d'après la collection de M. Guillaume Azaïs), dans laquelle Frédéric Mistral cite l'exemple du mot paire orthographié païre. Face à la tendance générale consistant à écrire la langue d'Oc de façon phonétique à la française, attestée dès le XIXe siècle partout en pays d'Oc, Frédéric Mistral supprime le tréma sur " aï " (" paire ") et préconise, dans sa correspondance à Adolphe Dumas, le principe suivant : "Pour la prononciation, ne vous placez pas au point de vue français. Faites comme si le français n'existait pas, et vous verrez que notre orthographe traditionnelle est la plus simple, la plus rationnelle, la plus étymologique, la plus latine, la plus conforme au génie méridional " (Correspondance de Frédéric Mistral et Adolphe Dumas 1856-1861, notes de M. Frédéric Mistral neveu, introduction de M. Charles Rostaing, Publication des Annales de la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence, éditions Ophrys, 1959, IV).
  • [3] Lou Tresor dóu Felibrige ou Dictionnaire Provençal-Français de Frédéric Mistral.
  • [4] Grammaire provençale et atlas linguistique, Guy Martin et Bernard Moulin, Aix-en-Provence, Comitat Sestian d'Estudis Occitans, C.R.E.O. Provença, Edisud, (Carte n° 4).
  •  [5] Eléments de linguistique romane, Edouard Bourciez, éditions Klincksieck, Paris, 1967, page 300, paragraphe 268.
  • Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002 → consulter cet ouvrage

Finnois

Forme de nom commun

maissa \Prononciation ?\

  1. Inessif pluriel de maa, souvent expression adverbiale figée avec le sens de "à terre".
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