étrenner

Français

Étymologie

(1160) Dérivé de étrenne.

Verbe

étrenner \e.tʁe.ne\ ou \e.tʁɛ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Gratifier d’une étrenne, le premier jour de l’année.
  2. (Transitif) Plus ordinairement, favoriser un marchand en étant le premier de la journée à lui faire un achat ou un pauvre en étant le premier à lui faire l’aumône.
    • C’est moi qui vous ai étrenné.
    • Étrennez-moi, je vous ferai une diminution.
    • Bénie soit la main qui m’étrenne.
  3. Faire usage d’une chose pour la première fois.
    • Les gamins, vêtus pareillement à leurs papas, semblaient incommodés par leurs habits neufs (beaucoup même étrennèrent ce jour-là la première paire de bottes de leur existence), […].  (Gustave Flaubert, Madame Bovary : Mœurs de province, collection des Œuvres complètes de Gustave Flaubert, Paris : chez Louis Conard, 1910, p. 35)
    • En récompense, son père, au comble de la joie, lui offre le dernier cri de chez Peugeot : une bicyclette à rétropédalage, qu'il étrenne sur les routes de Franche-Comté et de Suisse romande en compagnie de son épouse, […].  (André Grappe, Testament du dernier poilu d'Alsace, propos recueillis par Jean-Noël Grandhomme, Presses universitaires de Strasbourg, 1999, p. 212)
  4. (Intransitif) Recevoir, pour un marchand, le premier argent, de la journée ou de la semaine, de la vente de ses marchandises.
    • Je n’ai rien vendu aujourd’hui, je n’ai pas étrenné.
  5. (Figuré) Être le premier à supporter quelque chose de fâcheux.
    • On a tiré au sort pour cette nouvelle corvée, c’est moi qui ai étrenné.

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (étrenner), mais l’article a pu être modifié depuis.
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